Le vol 501, dernier opus des Chevaliers du ciel, reprend les fondamentaux de la série originelle, tout en apportant quelques touches nouvelles. C'est d'abord une intrigue qui emprunte un fond de décor très réaliste, et dans une zone, la Guyane, propre aux intrigues et où Tanguy et Laverdure n'étaient jamais venus. Les orpailleurs, sujet d'actualité (1) figurent quelques un des "bad boys" de cette première partie, tandis qu'une bande mystérieuse cherche, elle, à nuire au lanceur européen.
Du côté des bons, l'oécuménisme est plus large encore que dans la série originelle. Les hélicoptéristes guyanais ont le droit à un large hommage, et au détour d'une planche, on évoque même les légionnaires du 3e REI, traditionnellement en charge de la sécurité du CSG. Un peu à la façon de la pub sur les 50 métiers de l'armée de l'air, c'est la marque de Laidin de vouloir montrer la mosaïque des aviateurs... comme elle finalement. Quitte à reléguer, dans nombre de planches, les Raglan de Cambrai au second plan.
Plus anecdotique, comme Charlier et Uderzo, le faisaient, le scénariste et le dessinateur se mettent en scène dans quelques planches. Fernandez apparaît à plusieurs reprises sous les traits d'un sergent-chef mécanicien, tandis que Laidin reprend du service dans un uniforme de colonel. Evolutions des moeurs - ou des tactiques des vilains qui cherchent à compromettre nos aviateurs,- à plusieurs reprises des nymphes tombent le haut, et font tourner la tête à l'ineffable Ernest. C'est, il est vrai, un grand classique du MICE, pour lequel le blond semble presque avoir été conçu sur mesures.
(1) c'était déjà le cas il y a neuf ans quand le scénario a été écrit. Mais à l'époque, cela ne faisait pas encore les gros titres.