Une compagnie du 2e REP a été injectée dans la nuit de mercredi à jeudi à Bangui, en RCA en renfort du dispositif Boali, armé actuellement par le 8e RPIMa. L'EMA l'a écrit sur son site internet hier soir, 24 heures après l'arrivée de ces légionnaires sur place. Cette compagnie, la 3e cie du 2e REP est en tournante actuellement au Gabon, comme je l'avais signalé le 24 décembre, avec une compagnie du 2e REI. Le dispositif a été infiltré par Transall et Casa 235, les deux types d'avions de l'armée de l'air disponibles au Gabon.
Comme je le rappelais mercredi, le 2e REP avait été en première ligne en 1996 lors de la dernière éruption dans la capitale centrafricaine, aux ordres du colonel Puga, l'actuel CEMP.
A ce stade, il est difficile de décoder l'envoi de ce renfort. Est-ce, comme on peut le penser, un réponse du berger à la bergère, après que Bangui se soit ému de l'absence de soutien de son ancien allié ? Ou une simple précaution, pour tenir le choc s'il fallait évacuer les ressortissants ? Ou encore, une simple précaution, pour montrer que même pendant les vacances, il reste un pilote dans l'avion à Paris ? Sans doute un mélange des trois, avec une dominante de la première, car on le sait, en Afrique, la simple évocation du 2e REP suffit souvent à calmer les excités.
Coïncidence ou pas, une autre compagnie du 2e REP est attendue, elle, au Sénégal, en début d'année.
Le régiment de Calvi est donc actuellement sur toutes les brèches du moment puisqu'une de ses compagnies (la 4e) est aux EAU, avec une section déployée en Jordanie, en sécurisation du dispositif médical français.