mercredi 26 décembre 2012

Bangui : pas de craintes directes et immédiates

Malgré les violences dans la capitale de RCA aujourd'hui, et une intrusion repoussée dans l'ambassade de France à Bangui, la situation semble stabilisée. Et en tout cas moins désespérée que ne semble l'évoquer la littérature arrivant de RCA.
La France maintient sur place un élément para, dans le cadre de l'opération Boali (1), lancée en 2002. Cet élément est actuellement fourni par le 8e RPIMa, pour environ 250 personnels, ainsi que des éléments de soutien. Boali oeuvre principalement au profit de la MICOPAX (2). C'est tout l'avantage de bénéficier d'éléments prépositionnés, la capacité de réaction est évidemment bien plus rapide.
Au Tchad voisin, la France dispose aussi de 1000 militaires, avec un spectre de moyens aériens assez complets, comme c'est aussi le cas, à l'est, pour les FFDJ.
Traditionnellement, les armées françaises effectuent une RESEVAC tous les ans en moyenne, même si certaines années ont été plus riches que d'autres. Dans des contextes très différents, les dernières sont intervenues au... Tchad  (2008), au Japon, en Libye et en Côte d'Ivoire (2011).
De fait, 26 RESEVAC ont été menées ces 20 dernières années.

(1) l'armée française est intervenue à Bangui en 1997 -c'était le 2e REP du colonel Puga, actuel CEMP- qui était mobilisé-, mais également entre 2006 et 2007. A l'époque, les Mirage F1 du 2/30 Normandie Niémen et les forces spéciales avaient contribué à sécuriser la région, parcourue, déjà, par une rebellion. Des chuteurs du 3e RPIMa, puis du COS, avaient notamment desserré l'étreinte sur le poste de Birao, assiégé.

(2) la MICOPAX assure le renforcement de la sécurité, au titre de la CEEAC. Actuellement, la MICOPAX compte 400 militaires venus de RDC, du Tchad, du Gabon, du Cameroun et du Congo./