vendredi 24 août 2012

La Meuse s'émeut

Le vent du boulet, comme en 2008. Après le 8e RA, dont on sait désormais qu'il sera bel et bien dissout (1), élus et presse locale de Meuse tentent désormais de rameuter sur le sort du 3e RHC. Déjà, à plusieurs reprises, ce régiment a frôlé la disparition, et depuis 2008, le sujet est soigneusement évité, pour éviter de fâcher. Ce n'est pas le moindre des paradoxes dans ce dossier douloureux, le 3e RHC est, semble-t-il, connu pour dégager la meilleure disponibilité sur son parc d'hélicoptères : le plus âgé, parmi les trois RHC.
Mais l'évidence est là : alors que le 5e RHC a connu une modernisation pour accueillir le Tigre, et que le 1er RHC est en travaux pour accueillir quasi-simultanément le Caïman et le Tigre, le régiment d'Etain, lui, n'est pas sur la liste des grands travaux d'infra (2).
En 2008, certains voyaient même le régiment déménager sur Toulouse pour constituer le coeur d'une brigade parachutiste d'assaut par air (BPAA), un concept qui n'est peut-être d'ailleurs pas mort, au vu des grands débats qui vont commencer à la rentrée sur le bon usage des crédits de la défense (à la baisse). Sur les marches de l'est, les hélicoptères ne sont pas forcément tout près de leurs clients naturels, les brigades d'urgence (BIM, BP) et des BPC. La connaissance mutuelle s'en ressent.
En fait, le futur modèle actuel de référence des hélicoptères l'armée de terre va sans doute être fortement réduit. Les commandes de Caïman font notamment figure de cible tout désignée sur la liste des prochaines économies budgétaires, dont on aura une première liste courant septembre. Et les plus pessimistes évoquent depuis déjà plusieurs mois la mise sous cocon, ou la revente de Tigre HAP, qui ne sont pas polyvalents. 
 

(1) La presse locale évoque une manifestation le 15 septembre dans le département, pour l'instant, sur le seul sujet de Commercy.
(2) dont ce blog a, en juillet, rappelé la forte baisse en 2013.