Ce sont ces deux calibres, 5,56 et 7,62 mm, qui ont tué deux militaires français, mercredi après-midi, en Guyane. Deux calibres d'armes longues, que l'on retrouve sur des armes très différentes : fusils d'assaut, certes, mais aussi armes de chasse. Néanmoins, les rafales entendues mercredi font plus évidemment penser aux premiers qu'aux secondes.
Et en tout état de cause, les deux calibres différents laissent entendre qu'il y a avait sans doute au moins deux tireurs différents.
Il est assez rare de trouver des fusils d'assaut dans les bases des garimpeiros. Ceux-ci disposent en général d'armes blanches et d'armes de chasse pour protéger leur or, ou faire régner la terreur entre eux. Mais rarement d'armes de guerre. L'entrée en action d'armes de guerre veut-il dire que le niveau de violence est désormais bien plus élevé ? Et que donc, côté français, il va aussi falloir le franchir, en matière de protection balistique et de moyens militaires mis en jeu.
Ou cela veut-il seulement dire que la patrouille est tombée sur un groupe isolé, particulièrement équipé ? Mais dans ce cas, qu'est-ce qui pouvait justifier un tel niveau d'équipement et de violence ?