Les dictateurs sont rarements des gens raisonnables, aussi il n'est pas surprenant que le dictateur
syrien n'ait pas été outre mesure raisonné par les résolutions de l'ONU, qui vient de se fâcher, tardivement, mais de se fâcher quand même.
300 caques bleus doivent donc rallier la Syrie, en renfort du premier échelon qui avait été retenu : décision prise aujourd'hui au vote. Dans les faits, seulement huit casques bleus opèrent en Syrie.
Ce renfort n'ouvre pas pour autant la possibilité d'envoyer les moyens crédibles de surveillance que réclamait le ministre français cette semaine. Mais cela peut changer.
Parmi ces moyens, notons que la France, et particulièrement son armée de l'air a quelques outils éprouvés en catalogue : notamment des drones très endurants, et des moyens pilotés. Seuls des engins de ce type peuvent garantir une permanence de l'oeil de l'ONU au-dessus des villes ciblées, et- démontrer ainsi la réalité des attaques du régime syrien sur sa population. Deux spots se prêteraient bien aux décollages d'engins de ce type : la Turquie (mais on est fâché avec le gouvernement turc) ou le Liban (qui ne peut-être pas accueillir une deuxième opération de l'ONU sur son sol). D'autres pistes moins compliquées sur le plan diplomatique sont disponibles en spare dans la région
Notons aussi que les mandats de l'ONU se prêtent cependant peu aux drones : ceux que la France avait amené avec elle au Liban n'ont jamais quitté la rampe. Le quai d'Orsay ne souhaitait fâcher ni le Hezbollah ni Israël.
Bref, du fait de la situation politique particulière que connaît notre pays, il ne faut peut-être pas s'attendre à des décisions immédiates. Mais n'excluons rien a priori, les deux principaux candidats étant donc plus ou moins sur la même ligne.
Le candidat socialiste a lui redit ce vendredi qu'il était favorable à un engagement de la France en Syrie pour autant qu'il se fasse sous l'étendard de l'ONU.