Une des pancartes brandies par les manifestantes : sur la pancarte de gauche, recto et verso, 72.000 euros d'impayés... (photo : Jean-Marc Tanguy)
Une délégation du collectif des victimes de Louvois a été reçue ce matin par le cabinet défense, vers 11 heures. Les discussions se poursuivaient à 13 heures encore.
La réunion a ponctionné l'effectif des manifestantes, une quinzaine de conjointes de militaires, rejointes par quelques badauds, et une mère-épouse de militaires.
Sous l'oeil lointain de quelques policiers des compagnies parisiennes, et des policiers en civil de la brigade d'intervention de voie publique, le carré qui n'a pas passé les grilles expose sous soucis à la presse. Une épouse évoque la loi de Murphy : une première rallonge demandée au banquier, qui a fondu en deux mois. Le banquier continue à financer, mais à coups d'agio. Et l'électroménager vient de tomber en carafe, appareil après appareil. Sa collègue de manifestation raconte les soucis du lave-vaisselle, et le système D mis en place pour que cela continue à marcher.
Une conjointe évoque le soutien des députés, qui ont bien relayé les difficultés liées à la solde.
L'ambiance est plutôt à la bonne humeur. Les quelques pancartes ont été apposées sur les grilles, au bout du ministère. Là où en général on annonce la mort des soldats.
"On avait demandé l'Arc de Triomphe, puis le Trocadéro, les Invalides, on n'a eu que cet emplacement, loin de l'entrée principale" explique une porteuse de T-shirt à slogans.
A l'autre bout de la place, les communicants du ministère tapotent convulsivement leurs téléphones portables pour faire passer le temps. Dans l'axe de la place, la rue de Solférino, et le siège du parti socialiste, signalé par une bannière : "ah c'est là le PS ?" rigole une provinciale.
Sujet sur TF1 : http://videos.tf1.fr/jt-we/elles-manifestent-au-nom-de-la-grande-muette-7049050.html