L'affaire libyenne commence à user les moyens français. 42 chasseurs français sont engagés dans l'ATO de l'OTAN, c'est donc bien un chiffre-plancher (1). Du fait de la nécessité de relève, il faut réserver un volume bien plus important pour le cycle des opérations, ce qui sera fait, à force d'acrobaties dans les potentiel, et d'abnégations des personnels techniques.
Mais le challenge humain, du côté des navigants, sera bien plus difficile à tenir. 60% des navigants Rafale sont actuellement engagés dans les opérations libyennes et aux EAU. Pas besoin d'être grand clerc : vu qu'il faudra aussi, à partir du 1er août, gérer un plot à Kandahar et le doublement des Rafale aux EAU, l'histoire va se compliquer...
D'autant que les certains pilotes de Rafale ont allègrement passé, cette année, le cap des 100 heures de vol, dont la moitié réalisées au-dessus de la Libye.
La problématique humaine est conjoncturellement moins sensible chez les "muds" de Nancy. Mais les Mirage 2000D auront bientôt des PIM (pilotes à l'instruction) à former...
(1) à titre d'exemple, si l'on en croit une photo d'Armées d'Aujourd'hui, ce ne sont pas six mais huit SEM qui sont basés à bord du PACDG.