Va-t-il falloir, comme en 2008 (1), aller chercher les machines servant à l'instruction dans les écoles ? Bluff ou pas, on apprend que les 18 hélicoptères engagés sur le pont du Tonnerre (et non du Mistral comme je l'ai écrit) pourraient même être renforcés par d'autres engins "en réserve", à Hyères (c'est la marine) et au Luc (c'est l'ALAT, peut-être pour des Tigre...). Plusieurs détails sur ce déploiement sont donnés dans la livraison hebdomadaire d'Air &Cosmos.
A ces 18 hélicoptères s'ajoutent les 12 du théâtre afghan, et la dizaine de Côte d'Ivoire. Donc, sans compter ses prépositionnements (Djibouti, Gabon) et ses astreintes opérationnelles, et quelques plots discrets, l'ALAT engage une quarantaine d'hélicoptères en opex. Ce qui, dans un climat de disponibilité fragile, et du fait de la multiplication des lots de déploiement, n'est jamais simple à gérer dans la durée.
Notons que cet engagement en opex vaut aussi pour l'armée de l'air, qui déploie en opex, sur le PACDG, trois hélicoptères Resco (deux Caracal, un Puma), ainsi que le Caracal de Kaboul. Plus de 50% de sa flotte Caracal est donc en opérations.
Des engagements supplémentaires n'étant pas à exclure.
La relève du plot resco, sur le Charles-de-Gaulle, vient d'intervenir.
(1) faute d'avoir rameuté beaucoup d'hélicoptères autour d'elle dans l'Eufor, la France avait dû aller puiser dans ces réserves. Coïncidence, le patron des hélicoptères de l'Eufor et de ceux du Mistral est... la même personne, qui aura cummulé, en l'espace de trois ans, le commandement de trois groupements aéromobiles dans trois pays différents en guerre : Tchad, Afghanistan, Libye.