Le journal officiel diffuse ce jour la liste des unités dont les personnels sont protégés par anonymat. C'est une extension d'un premier décret de 2006, qui protégeait essentiellement, à l'époque, les personnels du COS et de la DGSE. La loi de programmation avait ensuite précisé les choses, en y intégrant les personnels issus de la sphère rens, notamment la DRM et la DPSD.
Cette liste comporte 37 unités, et a donc quasiment doublé comparé à 2006. On y constate que les nouveaux entrants sont, pour la plupart, issus de l'armée de l'air. Il s'agit des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins Triomphant, Téméraire, Vigilant et Terrible, du bâtiment de soutien à la plongée Alizé (utilisé par la DGSE), le centre d'opérations des forces aériennes stratégiques 02.532, l'escadron de chasse 01.091 -l'escadron nuc sur Rafale-, l'escadron de chasse 02.004 -l'autre escadron nuc sur Mirage 2000N, le groupement de ravitaillement en vol 02.091 (ravitaillant les nucs), l'escadron de transport de matériels spécialisés 91.532 ; l'escadron SyDeRec 92.532 (un système de communication ultra-sensible engageant la dissuasion), l'escadron de transport d'entraînement de calibration 00.065 (l'escadron de transport gouvernemental), le centre de renseignement air 14.542 ; l'escadron électronique aéroporté 00.054 (qui emploi les Gabriel d'écoute), l'escadron électronique sol 21.054, l'élément géographique air-marine 90.532, le groupe interarmées d'hélicoptères (GIH) et le centre national de ciblage 34.664.
On notera, mais il n'y a sans doute pas de paradoxe, que les personnels de la brigade rens de l'armée de terre ne sont pas concernés par ce décret.