Les détails du scénario des dernières heures, au Niger, s'affermissent : la version livrée par Jean Guisnel laisse notamment sous-entendre que les comptes ne sont pas bons, les terroristes "kidnappeurs" ayant été rejoints par un autre groupe, avant de se faire intercepter par les forces françaises. Or, le nombre de corps adverses ramenés à Niamey resterait assez limité. Même si à Paris on dit le contraire, l'opération n'est donc peut-être pas totalement achevée : un dispositif d'AQMI avait peut-être aussi été posé en recueil dans cette zone.
En tout état de cause, ce nouveau coup porté à la galaxie AQMI risque de radicaliser encore plus les terroristes contre les intérêts français, et, vraisemblablement, contre les cinq otages détenus par cette engeance. On avait déjà peu d'espoir de les retrouver vivants.
Les traductions de cette perception sont diverses, d'un ministère à l'autre. Le quai d'Orsay déconseille (enfin) de séjourner au Niger. Tandis qu'à la Défense, Alain Juppé a décidé de switcher son étape gabonaise, prévue demain, au profit du Niger (1).
Selon Jean Guisnel, le général Frédéric Beth, GCOS, l'y a déjà précédé. Le déplacement du GCOS sur un théâtre, en plein milieu d'une opération, est suffisamment rare pour être noté.
(1) il rallierait le Tchad mardi comme prévu.