Le départ du général Christian Baptiste, directeur adjoint de la DICOD (1), six mois avant la date prévue peut compliquer sa succession. Car ce poste, aussi connu dans les arcanes comme celui de "D2" a pris de l'épaisseur ces dernières années, et ne serait plus confié qu'à un général de brigade virant sur sa troisième étoile.
Or les profils de ce type, dans la com', sont plutôt rares. L'armée de terre en dispose de deux : le général Gilles Rouby (à Bruxelles) et le général Benoît Royal (chargé du recrutement à la DRHAT, qui publie une version remise à jour de son éthique du soldat français).
Leur mandat ne devait pas s'interrompre en ce début d'année.
La marine a aussi son communiquant capé, l'amiral Christope Prazuck, mais on le voit mal quitter la maison de l'amiral Doenitz et la prestigieuse maison fumaco, où il est seulement arrivé en septembre, pour venir prendre une place d'adjoint à Paris. Alors même que toutes les fonctions de communication qu'il aura tenues (chef sirpa Marine, chef centre de presse DICOD, chef EMA COM) l'auront été sans partage.
L'armée de l'air a elle aussi un représentant : le général Gilles Lemoine, qui revient de Tampa (Centcom), vient de reprendre le centre d'études supérieures aérospatiales (CESA).
L'autre solution étant, évidemment, étant de prendre un généraliste ayant l'appétance pour le poste.
Le choix des armées ne sera pas anodin, alors même que la haute fonction militaire commence, avec l'Afghanistan, à comprendre que la communication est bel et bien un élément de la manoeuvre. Ceci alors qu'elle va aussi connaître une... manoeuvre d'évolution avec la mise en place du Balardgone, et que le rôle de définition de la politique et de coordination tenu par la DICOD devrait encore s'affermir.
Ceci, avec des moyens comptés : la DICOD aura perdu, en quatre ans, 27% de ses effectifs.
(1) pour le musée de l'armée, où il doit prendre ses fonctions pour le 15 janvier au plus tard.