Alain Juppé salue le général Dary quai Branly, ce matin (crédit : Denys Chappey).Pas en disgrâce, mais aux commandes, à Paris, pour suivre au plus près la crise ivoirienne. Le président de République a privé Alain Juppé de son deuxième voyage officiel en Inde -après l'OTAN le weekend dernier- pour qu'il se consacre à la situation de nos milliers ressortissants dans l'ancienne perle de l'Afrique occidentale.
Le faire savoir est aussi un message indirect envoyé aux pouvoirs ivoiriens : celui reconnu par les urnes (Ouattarra) et celui qui refuse de s'effacer malgré le vote démocratique (Gbagbo). C'est le ministre de la défense qui est cité, pas celle des affaires étrangères.
En Franco-français, une situation qui contraste singulièrement, et à plus d'un titre, avec le ministre précédent, qui avait été parfois court-circuité sur les dossiers opérationnels. Le tout confirme aussi la volonté du nouveau ministre, attestée par plusieurs témoignages convergents, de tenir pleinement son rôle.
Conséquence directe de son maintien à Paris ce weekend, Alain Juppé a pu, donc, présider ce dimanche 5 la cérémonie d'hommage aux soldats morts au Maghreb, cérémonie qui devait initialement être présidée par le garde des Sceaux, Michel Mercier.