Les données remontent à un an, au mandat effectué par le BG Korrigan. Mais elles permettent de mesurer l'activité et les cas traités par les équipes médicales en Kapisa. 144 patients furent soignés à cette époque, dont 30 soldats, parmi lesquels 18 Français, quatre d'entre eux étant blessés graves (1). Les blessures de guerre ne représentent "que" 39% des cas traités par ce véritable "SMUR des vallées".
Chez les blessés militaires, 11 cas, soit 37%, étaient intervenus lors d'actions de combat, autant, lors de frappes ennemies. Les IED sont responsables d'un tiers des blessés militaires, taux qui masque une réalité différente : 55,56% des blessés français en ont été victimes, l'ANA en étant préservée.
Les blessures par balles représentent un tiers des blessés : 16% des cas français, et 58% des afghans (du fait, vraisemblablement, du port très rare du gilet pare-balles).
A noter que chez les civils, 28% ont été blessés lors d'actions de guerre, dont quatre cas par des tirs amis (non français en l'occurrence), et 24 cas, par les insurgés eux-mêmes.
(1) rappelons que ce mandat fut particulièrement coûteux en vies, avec 7 morts français : cinq du 3e RIMa, et deux du 13e RDP. D'autres sources font état de 35 blessés français, dont 18 stratévaqués.