La gendarmerie a formé l'ensemble des navigants et techniciens de l'EC135 en moins d'un an (crédit Jean-Marc Tanguy)
La gendarmerie négocie l'achat de trois hélicoptères EC135 "sur trois ans", qui viendront s'ajouter aux 12 déjà en service. Le général Jacques Mignaux, DGGN, l'a annoncé aux députés, lors de son audition à la commission de défense.
Cet achat est rendu urgent par un protocole lié au contrat initial de l'EC135, qui portait sur douze exemplaires (tous livrés), accompagnés d'une option pour 25 autres, destiné à pouvoir sortir du service les Ecureuil. Pour tenir ce contrat et les conditions commerciales qui l'accompagnent, une commande rapide est nécessaire.
Dans le cas contraire, ce serait ouvrir la voie à un appel d'offres, et donc, la possibilité de devoir acquérir un autre type d'appareil. Or, "entretenir une quantité de micro-flottes serait très coûteux" constate le DGGN.
Les 25 options avaient été décalées par décision de MAM, lorsqu'elle était encore ministre de l'Intérieur. Au final, cette tranche devrait être limitée à 20 machines seulement.
En août dernier, lors d'une visite à Lyon, le ministre de l'intérieur avait dit tout le bien qu'il pensait du nouveau modèle d'hélicoptère de la gendarmerie, particulièrement adapté à la lutte contre la délinquance moderne, grâce à l'emploi d'une boule optronique ultra-moderne et d'une liaison de données permettant aux effectifs au sol de bénéficier des mêmes images. Un lecteur automatique de plaque d'immatriculation (LAPI) est en expérimentation.
Les formations aériennes de la gendarmerie (1) détiennent actuellement 53 machines, dont 12 EC135, 15 EC145 et 26 Ecureuil (des monomoteurs dont la moyenne d'âge est de 28 ans), pour un MCO "très coûteux", dixit le DGGN, de 30 MEUR.
(1) le prochain numéro de Police Pro leur consacre un reportage.