Face à cette question préoccupante dans l'armée de terre, le CEMAT a expliqué, mercredi, aux députés, comment il comptait s'y prendre. La mesure la plus spectaculaire est certainement l'accès plus important des engagés volontaires (EVAT) aux postes de sous-officiers : 70% de ces derniers seront désormais d'anciens EVAT (contre 50% en moyenne aujourd'hui), a promis le général Irastorza.
Pour limiter l'attrition en début de cycle, la formation initiale a aussi été réformée, avec la mise en place des centres de formation initiale militaire (CFIM). Ces derniers sont animés par des cadres "mieux sélectionnés et mieux formés" assure le patron de l'armée de terre, ce qui constitue aussi, une reconnaissance des limites de l'ancien système.
Le jugement livré mercredi était plutôt sans appel : "ma première préoccupation est de stabiliser le renouvellement de la ressource humaine que j’estime trop rapide. Il nous épuise en termes de recrutement puis de formation et surtout assèche nos viviers traditionnels. En 2010, nous aurons procédé à 16 300 recrutements externes : 437 officiers, 1 250 sous-officiers et 14 650 militaires du rang dont 1 500 pour, entre autres, la BSPP et les unités de la protection civile. C’est beaucoup trop. Il est nécessaire de maîtriser au plus vite l’attrition initiale qui atteint 25 à 30 % au lieu des 15 % escomptés et d’améliorer le taux de renouvellement du premier contrat, actuellement à 30 % au lieu des 40 % attendus."