Alors que la protection-défense de l'armée de l'Air connaît une période difficile, et une restructuration forte, son homologue de la marine semble rayonner, si l'on en croit l'autoportrait dressé dans le magazine d'Alfusco, Le Lien. L'effectif des fusiliers marins doit augmenter graduellement dès cette année, jusqu'en 2014, servi par une actualité assymétrique particulièrement propice, qu'il s'agisse de lutte contre la piraterie ou de vigilance à observer vis-à-vis du risque terroriste.
Entre autres valorisations, 80 postes de quartiers maîtres embarqués sont créés, et un groupe d'intervention régional (GIR) supplémentaire va être créé, à Cherbourg, s'ajoutant à ceux de Brest, Toulon et Djibouti.
Ces GIR permettent entre autres se contribuer aux projections, entre autres, depuis 2007, à la lutte contre la piraterie via les équipes de protection embarquée (EPE). L'une d'elles est d'ailleurs affectée en permanence à Djibouti depuis 2008 pour accompagner le transit des navires les plus sensibles, apprend-on. Les autres EPE opèrent au profit des thoniers, entre Somalie et Seychelles. L'EMA a diffusé récemment l'effectif global de ces EPE : 70 marins.
C'est aussi un GIR qui a fourni les premiers éléments de prodef pour l'implantation militaire française aux EAU (IMFEAU) dont on apprend que la protection est désormais stabilisée, et une partie de l'effectif sera désormais affectée pour deux ans.
Parallèlement, la dissolution de la compagnie de Nîmes-Garons en 2011 est doublée de la recréation d'une compagnie à Lanvéoc-Poulmic (onze ans après sa dissolution), expliquée par l'arrivée sur cette base du NFH90.
Rappelons que les fusiliers marins constituent un peu moins de 2.000 des 2.500 militaires d'Alfusco. Ils constituent en outre le vivier dans lequel les six Commandos marine trouvent leurs combattants.