Les cercles interparlementaires d'études, animés par des députés de la commission de défense, marquent des points. Trois représentants des CIE "Air-Espace" et "Naval de Défense", Francis Hillmeyer, Christophe Guilloteau et Gilbert Le Bris viennent de se faire auditionner, à la commission, sur un sujet qui fait débat, la défense antimissile balistique (DAMB).
Il faut voir plusieurs dimensions dans cette petite victoire. D'abord, les députés ont eu le nez creux, en sortant, au moment idoine (quelques mois avant le sommet OTAN de Lisbonne) quelques clés de lecture, popularisées à l'époque par ce blog.
Ensuite, la formule du CIE permet vraisemblablement plus de liberté de ton à ceux qui y sont auditionnés car par exemple, et contrairement à la plupart des débats en commission, il n'y a pas de compte-rendu public. Cela délie parfois les langues, et permet aux députés de sortir des auditions balisées de la commission, pas toujours fortes en révélations, et dont le compte-rendu euphémise souvent la violence, ou l'étonnement de certaines réactions (1).
Parmi les récents témoins auditionnés par le CIE figurent Louis Gallois, qui, comme, l'avait signalé ce blog, n'avait pas parlé à la commission de Défense. La dernière audition en date est celle du patron de l'ALAT, le général Patrick Tanguy, il y a une semaine.
(1) deux exemples : la violente charge qu'avait subie le DGA lors de son audition, sur le dossier de l'A400M, avait été très réduite, pour ne pas dire éludée, dans le compte-rendu analytique. L'autre exemple, encore moins connu, est le murmure d'étonnement qui avait parcouru les députés lors de l'audition du CEMA, qui avait paru... en civil.