La défense étant traditionnellement une variable d'ajustement budgétaire, on en devient méfiant. C'est donc presque sans surprise qu'Hervé Morin a été interrogé, lundi soir, sur les risques de rigueur budgétaire pour son ministère. L'intéressé a expliqué aux chefs de corps de l'armée de terre, réunis en conclave, les promesses réitérées du chef des armées de "respecter la loi de programmation".
La salle a confirmé son intérêt pour les questions économiques, puisque le ministre de la défense a aussi été interrogé sur l'externalisation.
Il a également répondu une fois de plus sur l'antimissile, exprimant ses réserves personnelles, livrées récemment aux députés, et l'absence de garantie totale de l'antimissile. Et bien sûr, pour le coup, l'absence de moyens budgétaires pour le financer, sauf à dépouiller les forces conventionnelles. Puisque les ressources budgétaires générales de la France sont gelées, on voit mal, en effet, comment on pourrait, désormais, trouver les milliards d'euros nécessaires.