Parmi les raisons qui ont retardé la prise de décision dans le choix du futur MALE français figure l'irruption soudaine du patroller de Sagem, dont l'existence est pourtant très ancienne : l'appareil avait été dévoilé au Bourget 2009. Seulement, les essais en cours -qui se poursuivent en juin- semblent avoir bouleversé les prévisions initiales d'une décision en CMI (comité ministériel d'investissement), envisagé dès le mois d'avril. La capacité de l'engin a embarquer ou pas un pilote à bord pouvant être, à certains égards, un plus, tout comme un coût d'opération qui peut sembler plus faible.
La réunion de lundi à Brienne, positionnée dans le cycle des CMI -elle en avait la configuration, mais sans prise de décision- n'a donc pas débouché, si ce n'est pour fixer l'horizon limite avant lequel il faudra prendre une décision : la fin de l'année 2010.
C'est autant de temps gagné pour l'offre Sagem, qui semble très soutenue politiquement, même si l'électronicien a pu, dans un autre domaine, perdre symboliquement des points, puisque Thales et ce dernier n'ont pas abouti dans l'évolution de périmètres réclamés par les pouvoirs publics (1).
La solution Mantis, dans une approche franco-britannique, peut aussi encore s'imposer, comme celle qui semble, à beaucoup de points de vue, rallier les sufrages : un achat sur étagères aux Etats-Unis.
(1) Conséquence, plusieurs centaines de millions d'euros de crédits de recherche, qui devaient irriguer les deux industriels, ont été bloqués par le ministère de la défense.