On va parler de drones, toute l'après-midi demain, à l'assemblée nationale. L'idée est portée par le centre de doctrine et d'emploi des forces (CDEF), commandé par un artilleur, le général Thierry Ollivier. Une prouesse, tant le domaine drones, dans l'armée de terre notamment, a souffert d'une sous-exposition médiatique. Une chappe de plomb qui devait sans doute préserver cet outil précieux de la reconnaissance (sans jeux de mots) des mérites qui lui étaient dûs. A moins qu'il ne s'agisse d'une vengeance, après qu'ils soient restés en caisse, au Liban, en 2006, un état de fait qui n'avait été bien vécu par personne.
Les drones sont nés, en France, au sein de l'artillerie, avec le R20 des années soixante-dix, mais comme ce blog a déjà pu l'expliquer à plusieurs reprises, le capital emmagasiné par nos dronistes, qu'il s'agisse des artilleurs ou des aviateurs, a plus ou moins fluctué ces dernières années, avec une politique d'investissement plus ou moins erratique, et des succès technologiques pas toujours au rendez-vous, pas dans l'épure des coûts et des calendriers, en tous cas.
Comme on est à l'assemblée, et qu'on y touve (au moins) deux spécialistes des drones, ce sont Yves Vandewalle et Jean-Claude Viollet, auteurs d'un rapport plus qu'utile quoique contesté dans certaines usines des Yvelines, qui ouvriront les débats. Chaque armée aura son temps de parole dans cette manifestation portée par l'armée de terre, ce qui démontre que, sur ce sujet primordial, on peut être moins dogmatique que sur d'autres sujets.