Les aéroports militaires pourraient être mis à profit pour augmenter les "capacités de rapatriement" de Français à l'étranger évoque ce soir l'agence Reuters, à l'issue d'une réunion de travail de Jean-Louis Borloo avec les compagnies aériennes et les voyagistes.
Les plateformes militaires en question sont "en cours de validation" explique l'agence de presse, sans les citer.
Les bases en question ne doivent pas trop isolées, et notamment, ne pas être trop loin des réseaux ferrées (dont certains sont de surcroît en grève, ou sont au moins perturbées), et doivent par ailleurs présenter toutes les possibilités d'accueil d'avions de ligne, en matière de sécurité aéronautique et de capacité de vidage des soutes à bagages, et de refuelling.
On pense naturellement aux bases de l'armée de l'Air dans le grand sud-ouest.
Les bases correspondant à ce portrait-robot ne sont pas légion : les possibilités les plus réalistes sont à Mont-de-Marsan dans les Landes (100 km de Bordeaux) et à Cazaux (60 km), en Gironde.
Si la piste de la première est suffisamment robuste pour accueillir des gros porteurs -elle le fait avec les ravitailleurs C-135FR-, ce n'est pas garanti pour la deuxième. Au point que les ravitailleurs MC-130P des forces spéciales américaines venus s'entraîner en janvier ont dû coucher à Bordeaux.
La ligne des interdictions de vol a été ce soir abaissée sur un axe Agen-Marseille.
"Par mesures de sécurité la quasi totalité des aéroports déjà fermés au trafic commercial le seront jusqu’au lundi 19 avril à 8 heures au moins" précise ce soir la DGAC, ajoutant que les aéroports de Nice et Marseille ferment dimanche 20 avril à 6 heures. Ce qui exclut donc de facto la très importante base aérienne d'Istres du dispositif évoqué plus haut.