Sans réelle surprise, c'est la gratuité des communications téléphoniques et internet qui figure en large tête des revendications des cliqueurs de notre petit sondage, qui a recueilli un peu moins d'un millier de voix. Elle écrase tous les autres thèmes, d'une meillleure desserte de la poste, de la nourriture, et même ceux qui ne voient aucun problème dans le soutien du soldat en Afghanistan (assurément, ce ne sont pas des soldats qui ont voté...). Sans l'avoir mesuré de façon chiffrée jusqu'alors, on comprend que ces soldats, éloignés de leur foyer pendant 6 mois -soit deux de plus qu'avant- ont davantage besoin de lien. Sans pour autant que le surcroît de solde, lié à l'opex, ne serve à financer ces communications.
Faut-il le rappeler, cette gratuité est la règle dans biens des armées en Afghanistan. Et varie même, selon les endroits. A Nijrab, par exemple, c'est un exploitant extérieur qui fournissait, contre rémunération, ces communications internet, lors de mon précédent séjour (novembre 2009), alors que l'armée de l'Air, à Kandahar, mettait à disposition gratuitement des ordinateurs pour ses aviateurs.
Le + du Mamouth :
On le sait, ce registre des communications divise la communauté militaire, alors que les plus jeunes, issus de la génération internet & portables, ont du mal à concevoir de partir sans l'un et l'autre. Depuis plusieurs mois, plusieurs rappels à l'ordre ont insisté sur la nécessité de surveiller la parole, sur les portables, faciles à intercepter, même pour les insurgés et leurs soutiens. Théoriquement, un soldat ne peut plus sortir de la FOB avec son téléphone portable, pour des raisons de sécurité, et dans tous les cas, l'armée insiste sur la nécessité d'en effacer les numéros et photos qu'il héberge. Pour éviter toute exploitation par les insurgés, en cas de malheur.