Le propre ministre koweitien de la Défense, Cheikh Jabir Mubarak Al Hamad Al Sabah, également premier vice-premier ministre, a déclaré ce soir qu'il "serait fier d'avoir le Rafale dans la force aérienne" de son pays. Nous souhaitons l'obtenir (...), il reste aux groupes techniques à se mettre d'accord" a argué le ministre. Son homologue français a souhaité, sans ciller, que les groupes en question se mettent au travail au plus vite. Entre 14 et 28 appareils seraient considérés.
Le ministre koweitien n'a d'ailleurs fermé aucune porte au reste du catalogue commercial français, qui comprend, a-t-il rappelé des offres en matière de marine (comprendre : frégates ou corvettes), de défense sol-air (et si cela comprend des capacités antiballistiques, c'est sans doute encore mieux) et des hélicoptères, pour remplacer des appareils... français.
Le package potentiel est à ce point important qu'on trouvait hier, à l'hôtel de Brienne le pilote des dossiers exports les plus complexes : l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major particulier du président de la République.
Ces ventes qui restent à affermir sont présagées alors que la France a signé un nouvel accord de défense avec le Koweit. Il y est question, notamment, de formation, d'entraînements communs, et d'enrichissement de l'interopérabilité.
Pour Hervé Morin, le franc retour de la France au moyen-orient, notamment avec l'implantation d'une base française aux EAU a livré aux pays de la zone un message clair : la France est de retour, et pas (seulement) que pour faire du commerce.