Paradoxe, alors qu'on en manque déjà pour les missions militaires, en Afghanistan, Hervé Morin n'a pas exclu d'acquérir des drones pour optimiser le dispositif de lutte contre... l'immigration illégale, à Mayotte. "On peut trouver quelques millions d'euros pour cela", a-t-il argumenté, en le mettant en rapport avec le coût de l'heure de vol d'un Falcon 50 de la marine, qui ne vient que quelques jours, à deux reprises l'an.
Un drone, dont le nom n'a pas été prononcé, semble correspondre parfaitement : le Scan Eagle de Boeing, développé initialement par Insitu pour survoler les bancs de dauphins...
Avantage, sa logistique de déploiement reste faible, comparée à ses équivalents, et il est relativement endurant, pour une taille compacte. Des performances qui ont semble-t-il déjà attiré l'intérêt des spécialistes des solutions non conformistes.
La France est actuellement en train de remettre à plat ses plans d'acquisition de drones. Hervé Morin, qui devait livrer ses réflexions à la rentrée sur le domaine, a préféré attendre "encore un peu", affirmait-il, il y a une quinzaine de jours.