Dans le brouillard et les vents de sable aoûtiens, la nouvelle était passée un peu inaperçue : Boeing peut désormais commercialiser le Camcopter S-100 de l'Autrichien Schiebel. Le marché le plus évident étant celui de l'Amérique du Nord, qui a encore peu défriché le sujet.
Alors que les drones deviennent un enjeu budgétaire aux Etats-Unis, Boeing dispose d'une gamme de drones encore limitée, même si elle s'étoffe. On compte notamment le Hummingbird, le MQ-X, l'AH-6U, le Scan Eagle et le Solar Eagle.
Le + du Mamouth :
Le Camcopter, déjà vendu directement par Schiebel à la marine des EAU, est aussi très courru chez nous. Thales doit précisément effectuer une démonstration du S-100 au profit de la Royale (1) ; tandis que Sagem pense s'imposer, avec une version évoluée du S-100, dans des marchés au Moyen-Orient.
Rappelons que Thales et DCNS ont retenu un AH-6U de Boeing pour développer encore leurs concepts d'appontage automatique, dans le cadre d'un PEA de la DGA, D2AD. Les appontages réels sur un navire de la Royale auront lieu en 2011, et seront précédés d'essais terrestre dans quelques mois, aux Etats-Unis.
(1) Thales avait fait voler sa boule Agile 2 sur le Camcopter qui évoluait en vol cette année au salon du Bourget.
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 9253 posts depuis avril 2009 - 81,92 millions de pages vues depuis juin 2010.
lundi 31 août 2009
Luc Chatel, côté défense
Luc Chatel, 45 ans, le nouveau ministre de l'Education est éclairé versant défense, par Ouest-France, ce matin. Le quotidien de l'Ouest rappelle que le ministre est fils d'amiral (1) -il commanda la base de Lann-Bihoué-, et que Luc Chatel fut lui même militaire le temps règlementaire des jeunes de son âge. Mais pas n'importe où : il fut rien de moins qu'aide de camp d'ALFOST, raconte-t-il. A ce titre, il avait pu embarquer sur SNA et SNLE pour des sorties en mer.
Le quotidien l'a oublié, mais c'est aussi à Luc Chatel que Chaumont -où le porte-parole du gouvernement venait d'être élu maire au premier tour- doit d'avoir conservé son régiment. Le 61e RA devait glisser sur la carte, à l'origine, pour aller rejoindre la brigade Rens, regroupées dans l'est extrême.
Le+ du Mamouth :
Plusieurs autres ministres du gouvernement (2) ont effectué un séjour plus ou moins bref dans l'armée. Nathalie Kosciusko-Morizet, 36 ans, qui y effectua une partie de sa vie de jeune polytechnicienne dans la Marine, où son souvenir reste encore très vivace. Jean-Marie Bockel (secrétaire d'Etat à la Justice), 59 ans, est colonel de réserve dans l'armée de Terre, même s'il confessait en début d'année ne pas avoir eu toujours le temps de donner son temps en uniforme. Enfin, Patrick Devedjian, 65 ans (ministre de la relance) effectua quant à lui une préparation parachutiste, si l'on en croit l'ouvrage de Thierry d'Athis sur le sujet.
(1) Il est né le 15 août 1964, à Bethesda, alors que son père était attaché naval à Washington.
(2) Liste évidemment sans doute non limitative, aucun ministre n'inscrivant ce type d'nformation dans sa biographie officielle.
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
Le quotidien l'a oublié, mais c'est aussi à Luc Chatel que Chaumont -où le porte-parole du gouvernement venait d'être élu maire au premier tour- doit d'avoir conservé son régiment. Le 61e RA devait glisser sur la carte, à l'origine, pour aller rejoindre la brigade Rens, regroupées dans l'est extrême.
Le+ du Mamouth :
Plusieurs autres ministres du gouvernement (2) ont effectué un séjour plus ou moins bref dans l'armée. Nathalie Kosciusko-Morizet, 36 ans, qui y effectua une partie de sa vie de jeune polytechnicienne dans la Marine, où son souvenir reste encore très vivace. Jean-Marie Bockel (secrétaire d'Etat à la Justice), 59 ans, est colonel de réserve dans l'armée de Terre, même s'il confessait en début d'année ne pas avoir eu toujours le temps de donner son temps en uniforme. Enfin, Patrick Devedjian, 65 ans (ministre de la relance) effectua quant à lui une préparation parachutiste, si l'on en croit l'ouvrage de Thierry d'Athis sur le sujet.
(1) Il est né le 15 août 1964, à Bethesda, alors que son père était attaché naval à Washington.
(2) Liste évidemment sans doute non limitative, aucun ministre n'inscrivant ce type d'nformation dans sa biographie officielle.
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
EXCLU : 500 !
La DGA va pouvoir fonctionner avec 500 fonctionnaires seulement. Pas le résultat d'un audit pour dépecer encore la délégation, mais juste le chiffre plancher d'effectifs nécessaires livré au CO Pandémie (notre post de jeudi) dans le pire des scénarios de grippe H1N1. La DGA, et particulièrement son site de Bagneux, sont en pointe sur le sujet : on y trouve une partie des cas avérés de H1N1 de l'été (qui ont guéri depuis).
Pour aller plus loin :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/08/dans-les-coulisses-du-centre.html
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
Pour aller plus loin :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/08/dans-les-coulisses-du-centre.html
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dimanche 30 août 2009
Deux Chinook perdus en dix jours par la RAF
C'était il y a seulement 10 jours : la Royal Air Force perdait un Chinook en Helmand, dans la région de Sangin, de sinistre réputation. Un deuxième appareil a été perdu aujourd'hui, à 05h30 (heure locale), à peu près de la même façon, et il a connu une fin indentique : sabordé (à 16h05). Seule la méthode diffère, puisque cette fois, ce sont les troupes au sol qui se sont chargées de détruire le gros porteur, avec des explosifs. Le crash s'est produit à 10 km à l'est de Sangin.
Le MoD explique que l'appareil n'était pas récupérable, là où il avait dû procéder à un atterrissage d'urgence, qui n'a pas d'explication officielle dans l'immédiat. Les quatre membres d'équipage et les quinze passagers s'en tirent apparemment sans la moindre casse.
La Grande-Bretagne avait perdu un Tornado à Kandahar en juillet au décollage, et en avait endommagé un deuxième à l'aterrissage, le même mois. Un Harrier avait ausssi été perdu quelques semaines auparavant.
A priori, il ne reste plus que huit Chinook sur place, la RAF n'ayant pas eu le temps de remplacer l'appareil détruit le 20 août. Un de ces appareils est armé en permanence comme SAMU volant, et au moins un autre sert à des besoins particuliers. Il ne reste donc plus grand chose pour l'aéromobilité des troupes, quand, évidemment, la disponibilité est bonne.
Les deux appareils perdus correspondent à l'unité près... aux seuls renforts de Chinook qui étaient prévus par le MoD d'ici l'été 2010.
Il n'en reste plus que 46 dans l'inventaire de la RAF. L'envoi de renforts devient urgent, le Chinoook constituant l'épine dorsale des opérations britanniques en Helmand. Avantage : la Grande-Bretagne possède ses propres cargos stratégiques C-17, et n'aura donc pas besoin, donc, de se préoccuper de la logistique pour apporter ces renforts. Une fois qu'on les aura trouvés, évidemment.
Pour aller plus loin :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/08/un-chinook-perdu-en-helmand.html
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Le MoD explique que l'appareil n'était pas récupérable, là où il avait dû procéder à un atterrissage d'urgence, qui n'a pas d'explication officielle dans l'immédiat. Les quatre membres d'équipage et les quinze passagers s'en tirent apparemment sans la moindre casse.
La Grande-Bretagne avait perdu un Tornado à Kandahar en juillet au décollage, et en avait endommagé un deuxième à l'aterrissage, le même mois. Un Harrier avait ausssi été perdu quelques semaines auparavant.
A priori, il ne reste plus que huit Chinook sur place, la RAF n'ayant pas eu le temps de remplacer l'appareil détruit le 20 août. Un de ces appareils est armé en permanence comme SAMU volant, et au moins un autre sert à des besoins particuliers. Il ne reste donc plus grand chose pour l'aéromobilité des troupes, quand, évidemment, la disponibilité est bonne.
Les deux appareils perdus correspondent à l'unité près... aux seuls renforts de Chinook qui étaient prévus par le MoD d'ici l'été 2010.
Il n'en reste plus que 46 dans l'inventaire de la RAF. L'envoi de renforts devient urgent, le Chinoook constituant l'épine dorsale des opérations britanniques en Helmand. Avantage : la Grande-Bretagne possède ses propres cargos stratégiques C-17, et n'aura donc pas besoin, donc, de se préoccuper de la logistique pour apporter ces renforts. Une fois qu'on les aura trouvés, évidemment.
Pour aller plus loin :
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Des Reaper aux Seychelles
L'US Air Force va baser des drones MALE Reaper aux Seychelles pour pouvoir, dès le mois d'octobre ou de novembre, contribuer à la sécurisation du trafic maritime, notamment des activités de pêche. On ignore encore combien de drones opèreront simultanément dans cette opération de l'US NAvy baptisée "Ocean Look" mais selon Stars & Stripes, qui sort l'info, 75 spécialistes civils et militaires seront engagés dans cette mission, volume qui permet de tenir plusieurs circuits sipultanés. Selon AFRICOM, le commandement américain pour l'Afrique, les drones ne seront pas armés. Mais s'ils devaient l'être, on imagine qu'un Hellfire peut faire des dégâts sur un skiff.
Le renforcement aérien dans la zone ne se limite pas à ces drones, puisque l'US Navy envisage également de déployer ponctuellement un P-3C du VP-10 aux Seychelles. Une escale a été effectuée à Mahé les 12 et 13 août dans ce but précis, rappelle encore S&S.
La prise de conscience américaine est liée à la capture d'un capitaine américain de la marine marchande, qui avit popularisé le problème. Les militaires étant quant à eux conscients du sujet puisque le Pentagone entretient des moyens importants à Djibouti (TF HOA pour Horn of Africa).
Sans doute un signe des temps, les Américains sont désormais plus enjoués pour des drills communs avec les Français, leurs voisins, sur ces thématiques de risques maritimes. On a ainsi récemment vu le commando Arta s'entraîner avec les CH-53 présents dans la place.
Rappelons que la France n'est pas en reste dans tous ces domaines puisqu'elle vient d'envoyer dans la zone un Awacs, qui opère depuis Djibouti. Par contre, elle ne dispose par de drone en quantité suffisante pour pouvoir tenir une autre opex en plus de celle que l'armée de l'Air tient à Bagram (Afghanistan).
De plus, le Harfang n'est pas équipé d'un radar maritime (MPR) et ne pourrait donc utiliser que ses capteurs vidéo et infrarouge, le SAR/MTI n'étant pas réputé performant sur l'eau.
Le renforcement aérien dans la zone ne se limite pas à ces drones, puisque l'US Navy envisage également de déployer ponctuellement un P-3C du VP-10 aux Seychelles. Une escale a été effectuée à Mahé les 12 et 13 août dans ce but précis, rappelle encore S&S.
La prise de conscience américaine est liée à la capture d'un capitaine américain de la marine marchande, qui avit popularisé le problème. Les militaires étant quant à eux conscients du sujet puisque le Pentagone entretient des moyens importants à Djibouti (TF HOA pour Horn of Africa).
Sans doute un signe des temps, les Américains sont désormais plus enjoués pour des drills communs avec les Français, leurs voisins, sur ces thématiques de risques maritimes. On a ainsi récemment vu le commando Arta s'entraîner avec les CH-53 présents dans la place.
Rappelons que la France n'est pas en reste dans tous ces domaines puisqu'elle vient d'envoyer dans la zone un Awacs, qui opère depuis Djibouti. Par contre, elle ne dispose par de drone en quantité suffisante pour pouvoir tenir une autre opex en plus de celle que l'armée de l'Air tient à Bagram (Afghanistan).
De plus, le Harfang n'est pas équipé d'un radar maritime (MPR) et ne pourrait donc utiliser que ses capteurs vidéo et infrarouge, le SAR/MTI n'étant pas réputé performant sur l'eau.
Notre photo : un Reaper (crédit : USAF)
CE TEXTE ET LES PHOTOS QUI L'ACCOMPAGNENT NE PEUVENT PAS ETRE COPIES SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
Pour aller plus loin :
Promesses, promesses...
Gordon Brown, le premier ministre britannique, est venu pour la quatrième fois cette année (!) en Afghanistan, hier, lors d'un voyage-éclair en Helmand. Sur fonds de polémique désormais permanente sur la qualité de l'équipement fourni aux "boys", il a annoncé de nouveaux renforts. Aux 9.000 militaires présents s'ajouteront à l'automne 200 spécialistes de la lutte contre-IED : déjà autant avaient été déjà envoyés depuis le début de l'année. Par contre, on ne sait pas ce qu'il adviendra de quelque 850 soldats qui n'avaient été envoyés en renfort que pour la période des élections. Comme c'est souvent le cas dans ce genre de visite, on a évité les détails qui fâchent.
20 véhicules MRAP Riedgebak (ceux sur lesquels la presse s'est acharnée, se demandant pourquoi ils arrivent au compte-gouttes) supplémentaires rejoindront l'Afghanistan à l'automne et les nouveaux Warthog arriveront au printemps, avec six mois d'avance.
Enfin, Gordon Brown annonce (là aussi sans trop de détails sur la méthode) dès le mois prochain un regain d'activité des moyens C4ISR fondés sur les avions sans pilotes de toutes tailles, du minidrone Desert Hawk (+50% d'heures de vol en plus) au Reaper (+80%), en passant par les Lydian (+33%) loués à Thales. On ignore encore si ce renfort de moyens Lydian se traduira par une bascule de moyens jusqu'alors affectés à l'Irak, ou s'il s'agit de moyens supplémentaires. Le contrat Lydian originel comportait douze drones qui étaient affectés aux deux théâtres. Un Lydian vole 15 heures, soit presque quatre fois les performances du SDTI français.
En tout état de cause, et sans même entrer dans le détail du nombre de vecteurs, on comprend mal comment une telle augmentation est possible, alors même qu'il y a un moins on déplorait encore un sous-effectif critique d'au moins 30% chez les interprètes-photos. Filmer c'est bien, mais c'est inutile s'il n'y a pas de personnel formé pour analyser (1).
Alors que le Premier Ministre rentrait en Grande-Bretagne, le MoD a annoncé la mort du 208e soldat britannique. Le Royal Marines a été tué hier matin lors d'une attaque à l'IED sur une patrouille à pied...
(1) le déficit en personnel formé est le même partout. Les nations occidentales -France comprise- ont été prises de court par l'augmentation en flèche des aéronefs sans pilote.
20 véhicules MRAP Riedgebak (ceux sur lesquels la presse s'est acharnée, se demandant pourquoi ils arrivent au compte-gouttes) supplémentaires rejoindront l'Afghanistan à l'automne et les nouveaux Warthog arriveront au printemps, avec six mois d'avance.
Enfin, Gordon Brown annonce (là aussi sans trop de détails sur la méthode) dès le mois prochain un regain d'activité des moyens C4ISR fondés sur les avions sans pilotes de toutes tailles, du minidrone Desert Hawk (+50% d'heures de vol en plus) au Reaper (+80%), en passant par les Lydian (+33%) loués à Thales. On ignore encore si ce renfort de moyens Lydian se traduira par une bascule de moyens jusqu'alors affectés à l'Irak, ou s'il s'agit de moyens supplémentaires. Le contrat Lydian originel comportait douze drones qui étaient affectés aux deux théâtres. Un Lydian vole 15 heures, soit presque quatre fois les performances du SDTI français.
En tout état de cause, et sans même entrer dans le détail du nombre de vecteurs, on comprend mal comment une telle augmentation est possible, alors même qu'il y a un moins on déplorait encore un sous-effectif critique d'au moins 30% chez les interprètes-photos. Filmer c'est bien, mais c'est inutile s'il n'y a pas de personnel formé pour analyser (1).
Alors que le Premier Ministre rentrait en Grande-Bretagne, le MoD a annoncé la mort du 208e soldat britannique. Le Royal Marines a été tué hier matin lors d'une attaque à l'IED sur une patrouille à pied...
(1) le déficit en personnel formé est le même partout. Les nations occidentales -France comprise- ont été prises de court par l'augmentation en flèche des aéronefs sans pilote.
Notre photo : Lydian, une des atouts mis en avant par G.Brown (Crédit : MoD)
Pour aller plus loin :
CE TEXTE ET LES PHOTOS QUI L'ACCOMPAGNENT NE PEUVENT PAS ETRE COPIES SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
Septembre spécial (suite)
C'est ce lundi que le général Frédéric Beth prend les commandes du COS, à Villacoublay. L'amiral Pierre Martinez, lui, revient dans la maison marine, à l'EMM, comme chargé de mission auprès du CEMM. Cette arrivée attendue, mais particulièrement tardive, d'un para colo, a été précédée de celle d'un hussard parachutiste à la tête de la BFST. En septembre, deux des trois unités "Air" oeuvrant au profit du COS vont également embrayer, avec une progression d'un cran des seconds.
samedi 29 août 2009
L'ennemi sournois a bien franchi la guérite
Comme Sud-ouest nous l'apprend, on a trouvé deux cas avérés de militaires, des recrues incorporées en juillet, qui ont contracté la grippe A, au 1er RIMa d'Angoulême. L'article dont on trouve la référence à la fin de ce post permet de voir comment on procède, dans un régiment, dans un cas de ce type. Les deux marsouins ont été détectés vendredi dernier, et le diagnostic confirmé par l'hôpital (civil) de Poitiers. Les deux malades devaient être confinés au régiment jusqu'à ce soir, ainsi qu'une vingtaine d'autres militaires qui auraient pu les cotoyer. C'est le personnel médical régimentaire qui est chargé de suivre leur état. Les deux jeunes "sont en pleine forme", a déclaré au quotidien leur colonel, hier.
Le papier de Sud Ouest :
http://www.sudouest.com/charente/actualite/article/688566/mil/5030274.html
Le papier de Sud Ouest :
http://www.sudouest.com/charente/actualite/article/688566/mil/5030274.html
SDTI-Caesar, le couple de la rentrée
Le SDTI, on l'oublie souvent, fut à l'origine un programme de drones (notamment) développé au profit de l'artillerie. Entre autres capacités, l'engin peut effectuer une extraction de coordonnées très précise d'une zone de tir (du moment que le drone vole dans un cône précis par rapport à la cible), ce qui est évidemment un atout de premier plan pour le Caesar, pour autant qu'il puisse en disposer sur boucle courte. Et qu'il y ait du potentiel drones suffisamment important pour cela : ce qui ne semble pas être une règle absolue pour le SDTI, frappé, comme ce blog l'a expliqué à plusieurs reprises, par quelques soucis de disponibilités.
L'autre façon d'acquérir une cible pour ces redoutables systèmes d'artillerie est de disposer des yeux capables de le faire avec une précision absolue. Faute de quoi, comme le dit l'adage d'artilleur, pour connaître l'efficacité du tir, il faut... "acheter le journal".
En tout état de cause, la dispersion des six Caesar dans trois FOB pemet d'établir de belles bulles d'efficacité autour de ces dernières. Un compas, une carte, et vous aurez tout compris. Rajoutez une pincée de Tigre... et vous vous demanderez pourquoi on 'a pas injecté tout cela bien avant.
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
L'autre façon d'acquérir une cible pour ces redoutables systèmes d'artillerie est de disposer des yeux capables de le faire avec une précision absolue. Faute de quoi, comme le dit l'adage d'artilleur, pour connaître l'efficacité du tir, il faut... "acheter le journal".
En tout état de cause, la dispersion des six Caesar dans trois FOB pemet d'établir de belles bulles d'efficacité autour de ces dernières. Un compas, une carte, et vous aurez tout compris. Rajoutez une pincée de Tigre... et vous vous demanderez pourquoi on 'a pas injecté tout cela bien avant.
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vendredi 28 août 2009
Passations groupées
Afin de se concentrer sur le coeur de métier comme on dit, et de faire des économies, l'armée de l'Air va désormais effectuer des passations de commandement groupées, sur ses bases aériennes. Le général Palomeros, CEMAA a présidé hier la première d'entre elles, à Cazaux (Gironde), deux jours après sa propre intronisation. Le mois prochain, on remplacera ainsi trois cadres de la base de Mérignac (Gironde), le 3, dont le propre commandant de la base, le colonel Patrick Joubert, remplacé par le Colonel Eric Guillemin. Et le 10, ce sont pas moins de huit chefs de services ou commandants d'escadrons qui permuteront, sur la base aérienne 123 d'Orléans. C'est notamment un lieutenant-colonel féminin qui prendra en charge l'escadron de soutien technique aéronautique.
Ajout de 15 heures :
Et cet après-midi, c'est le commandant de base et les deux commandants d'escadrons (1.33 "Belfort" et 2.33 "Savoie") qui changent, à Reims. Le colonel Gilles Perrone est remplacé par l'ancien attaché de l'Air à Berlin, le colonel Jean-Michel Meyer, qui aura donc la douloureuse charge de fermer les lieux, d'ici à 2011.
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
Ajout de 15 heures :
Et cet après-midi, c'est le commandant de base et les deux commandants d'escadrons (1.33 "Belfort" et 2.33 "Savoie") qui changent, à Reims. Le colonel Gilles Perrone est remplacé par l'ancien attaché de l'Air à Berlin, le colonel Jean-Michel Meyer, qui aura donc la douloureuse charge de fermer les lieux, d'ici à 2011.
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Les Falcons ont snipé deux fois
Les F-16 belges basés à Kandahar ont tiré à deux reprises cette semaine nous apprend le média local Sudpresse. Les tirs, dont on ne connaît pas la teneur et la zone précises, se sont déroulés les 24 et 25 août. Une telle information, que le ministère de la défense belge refusait d'apporter l'an dernier est désormais livrée, a priori systématiquement désormais, lors d'un bilan hebdomadaire sur les opérations. Dans lequel on donne parfois jusqu'aux "shows of forces", c'est dire le nouveau niveau de détails affiché.
Jusqu'alors, le ministère de la Défense n'abordait pas avec la presse -comme j'avais pu moi-même m'en rendre compte- le sujet des frappes aériennes dans le détail, et ne donnait notamment pas la moindre indication sur les tirs de ses chasseurs. Ceci, au motif que l'SAF interdit la communication sur le sujet, motif (faux, il suffit de vérifier sur le site de l'Air Force) qui apparamment a fait long feu.
Et d'autant plus avec le renforcement des moyens à Kandahar (passage de 4 à 6 avions en août). Et aussi sous la pression d'un double phénomène que l'on retrouve partout: d'une part, l'exploitation par l'opposition de ce déficit de communication, d'autre part, l'information livrée très rapidement sur des forums ou des blogs, qu'outre-Quévrain, certains responsables ont autant de mal à intégrer que chez nous.
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
Jusqu'alors, le ministère de la Défense n'abordait pas avec la presse -comme j'avais pu moi-même m'en rendre compte- le sujet des frappes aériennes dans le détail, et ne donnait notamment pas la moindre indication sur les tirs de ses chasseurs. Ceci, au motif que l'SAF interdit la communication sur le sujet, motif (faux, il suffit de vérifier sur le site de l'Air Force) qui apparamment a fait long feu.
Et d'autant plus avec le renforcement des moyens à Kandahar (passage de 4 à 6 avions en août). Et aussi sous la pression d'un double phénomène que l'on retrouve partout: d'une part, l'exploitation par l'opposition de ce déficit de communication, d'autre part, l'information livrée très rapidement sur des forums ou des blogs, qu'outre-Quévrain, certains responsables ont autant de mal à intégrer que chez nous.
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Quelle(s) suite(s) après l'Afghanistan ?
Le Colonel Nicolas Le Nen va rejoindre le centre des hautes études militaires (CHEM), une tendance lourde pour les revenants d'Afghanistan, insérés dans les entités de formation et de retex (CDEF, CICDE...) afin de diffuser au mieux leur expérience. Le colonel Jacques Aragones (TF Chimère/8e RPIMa) a ainsi rejoint le CID, tandis qu'une ancienne POLAD du COMISAF opère, elle au CDEF. Le chef de la première OMLT Légion avait quant à lui fait profiter de son expérience une brigade à Saint-Cyr.
Cette volonté de diffuser se retrouve également aux autres niveaux de la chaîne. Le détachement de Canjuers, désomais chargé des MCP Afghanes, sera ainsi principalement armé par des personnels de retour d'Afghanistan. Un vrai effort, puisque ces personnels auront déjà donné six à sept mois pour la MCP, et (en général) six mois sur le terrain.
Et évidemment, un tel niveau d'engagement suscite débat, en tout cas colloques. On devrait ainsi évoquer l'Afghanistan lors d'un colloque consacré par le CDEF au commandement dans l'armée de Terre (le 10 décembre).
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
Cette volonté de diffuser se retrouve également aux autres niveaux de la chaîne. Le détachement de Canjuers, désomais chargé des MCP Afghanes, sera ainsi principalement armé par des personnels de retour d'Afghanistan. Un vrai effort, puisque ces personnels auront déjà donné six à sept mois pour la MCP, et (en général) six mois sur le terrain.
Et évidemment, un tel niveau d'engagement suscite débat, en tout cas colloques. On devrait ainsi évoquer l'Afghanistan lors d'un colloque consacré par le CDEF au commandement dans l'armée de Terre (le 10 décembre).
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Le Colonel Le Nen rejoint Paris
Le patron de la TF Tigre et chef de corps du 27e BCA passe aujourd'hui le témoin. Le Colonel Nicolas Le Nen, qui a passsé l'essentiel de sa carrière chez les chasseurs alpins cède aujourd'hui sa place au colonel Pierre-Joseph Givre, chef du bureau emploi de la 27e BIM. A ce titre, il a pu suivre ces dernières années la mise en conditions avant projection puis le déploiement des OMLT puis de la TF Tigre, et l'évolution des hommes (création de groupe de commandos montagne).
Le colonel Le Nen, lui, rejoint le centre des hautes études militaires, à Paris.
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
Le colonel Le Nen, lui, rejoint le centre des hautes études militaires, à Paris.
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jeudi 27 août 2009
L'armée fiche les journalistes
Evidemment, ce n'est pas chez nous que cela arrive, mais dans l'armée américaine, une pratique un peu vilaine dévoilée par... Stars and Stripes. Les paresseux ou non anglophones peuvent trouver des éléments de réflexion en Français ici, dans cette dépêche AFP reprise par Google : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h76a9uZRwlWIYjc5feNtiqZFBcMQ
Souvent qualifié abusivement d'organe du parti, ce journal financé par le Pentagone dispose d'une étonnante autonomie rédactionnelle qui pourrait bien inspirer d'autres références autproclammées du genre.
"Les forces américaines en Afghanistan n'ont jamais interdit l'accès à un journaliste en fonction de ses articles passés" assure-t-on. Un excès de modernisme, que tous les responsables ne sont manifestement pas prêts à pratiquer chez nous.
Souvent qualifié abusivement d'organe du parti, ce journal financé par le Pentagone dispose d'une étonnante autonomie rédactionnelle qui pourrait bien inspirer d'autres références autproclammées du genre.
"Les forces américaines en Afghanistan n'ont jamais interdit l'accès à un journaliste en fonction de ses articles passés" assure-t-on. Un excès de modernisme, que tous les responsables ne sont manifestement pas prêts à pratiquer chez nous.
Un Seahawk se fait avoiner par les pirates
La situation se tend au large des côtes somaliennes : un hélicoptère SH-60B Sea Hawk de l'US Navy s'est fait avoiner par des pirates, hier, vers 8 heures, vient de réveler l'administation américaine. Le SH-60B (HSL-41) de la frégate USS Chancellorville allait fureter autour du Win Far, battant taïwanais, et que les pirates utilisent comme bateau-mère. Ce bâtiment avait notamment été utilisé lors de l'attaque du Maersk-Alabama, en avril. Il était à l'ancre, hier, au sud de Garacad (Somalie), avec peut-être une trentaines d'otages à bord epxlique l'US Navy.
Aucune précision n'a été apportée par le type d'armes utilisé si ce n'est qu'il s'agissait "d'une arme de gros calibre" : en tout état de cause, l'US Navy est sûre de son coup, et de sa distance, 3.000 yards, soient 2.700 mètres environ. C'est la tourelle infrarouge du SH-60B (et peut être le GPS embarqué) qui a sans doute permis d'estimer la distance. L'US Navy annonce par ailleurs "ne pas avoir répliqué" au tir (on ignore par ailleurs si le SH-60B était équipé pour le faire).
Parmi les moyens navals français déployés dans la zone, on trouve au moins un Panther (36F), sur la frégate La Fayette, type d'appareil systématiquement armé d'une ANF1, dans ces eaux. L'affût peut également recevoir un fusil de précision en calibre 12,7 mm (Mc Millan ou Hecate 2).
Nos photos : une image présentée comme prise par le FLIR du SH-60B (crédit : US Navy) et un couple de MH-60S, évolution du SH-60B d'origine, en mer d'Oman (crédit : U.S. Navy/Amanda L. Ray).
CE TEXTE ET LES PHOTOS QUI L'ACCOMPAGNENT NE PEUVENT PAS ETRE COPIES SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
Aucune précision n'a été apportée par le type d'armes utilisé si ce n'est qu'il s'agissait "d'une arme de gros calibre" : en tout état de cause, l'US Navy est sûre de son coup, et de sa distance, 3.000 yards, soient 2.700 mètres environ. C'est la tourelle infrarouge du SH-60B (et peut être le GPS embarqué) qui a sans doute permis d'estimer la distance. L'US Navy annonce par ailleurs "ne pas avoir répliqué" au tir (on ignore par ailleurs si le SH-60B était équipé pour le faire).
Parmi les moyens navals français déployés dans la zone, on trouve au moins un Panther (36F), sur la frégate La Fayette, type d'appareil systématiquement armé d'une ANF1, dans ces eaux. L'affût peut également recevoir un fusil de précision en calibre 12,7 mm (Mc Millan ou Hecate 2).
Nos photos : une image présentée comme prise par le FLIR du SH-60B (crédit : US Navy) et un couple de MH-60S, évolution du SH-60B d'origine, en mer d'Oman (crédit : U.S. Navy/Amanda L. Ray).
CE TEXTE ET LES PHOTOS QUI L'ACCOMPAGNENT NE PEUVENT PAS ETRE COPIES SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
Les Rafale et la Légion à Tripoli
Deux Rafale de l'armée de l'Air défileront le 1er septembre pour la 40e fête nationale lybienne, au-dessus de Tripoli. Ils seront immérgés au sein d'une formation d'environ 80 appareils civils et militaires. La musique de la légion étrangère sera quant à elle mobilisée au sol, dans les rues de la capitale, Tripoli.
Les trois avions du 1.7 "Provence" (traditionnellement on envoie un avion en spare) décolleront demain de Saint-Dizier pour Tripoli, via Istres, et rentreront le 2 septembre.
La genèse de cette demande remonterait au 14 juillet 2008, quand le colonel Kadhafi avait été invité au défilé français, à Paris, par le président Sarkozy. A l'époque, déjà, on évoquait la commande imminente d'une quinzaine d'appareils français (1). Au dernier Bourget -juin 2009- une délégation lybienne avait demandé au ministre de la Défense de pouvoir faire défiler des Rafale, le 1er septembre.
Rappelons que des pilotes lybiens ont reçu des formations sur Mirage F1, sur la base aérienne 112 de Reims.
(1) pour bénéficier d'économies d'échelles, la Lybie pourrait grouper sa commande avec un autre client potentiel. Dans l'accord franco-lybien figure également un passage consacré à la formation, notamment des forces spéciales.
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
Les trois avions du 1.7 "Provence" (traditionnellement on envoie un avion en spare) décolleront demain de Saint-Dizier pour Tripoli, via Istres, et rentreront le 2 septembre.
La genèse de cette demande remonterait au 14 juillet 2008, quand le colonel Kadhafi avait été invité au défilé français, à Paris, par le président Sarkozy. A l'époque, déjà, on évoquait la commande imminente d'une quinzaine d'appareils français (1). Au dernier Bourget -juin 2009- une délégation lybienne avait demandé au ministre de la Défense de pouvoir faire défiler des Rafale, le 1er septembre.
Rappelons que des pilotes lybiens ont reçu des formations sur Mirage F1, sur la base aérienne 112 de Reims.
(1) pour bénéficier d'économies d'échelles, la Lybie pourrait grouper sa commande avec un autre client potentiel. Dans l'accord franco-lybien figure également un passage consacré à la formation, notamment des forces spéciales.
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
EXCLUSIF : Dans les coulisses du futur centre opérationnel pandémie de la Défense
Avant même les dizaines de cas identifiés en son sein durant l'été, la Défense avait pris la grippe A au sérieux. Un habitué des planifications et conduites interarmées confesse n'avoir de toute sa carrière n 'avoir jamais vu un 'tel travail en profondeur' pour préparer le terrain et les plans, en amorce de phase.
Assez logiquement, le CPCO (centre de planification et de conduite des opérations) de l'EMA a été désigné comme référent par Hervé Morin pour gérer la crise à la Défense, et sera donc le correspondant de la cellule interministérielle de crise (CIC). Potentiellement, l'opération H1N1 pourrait être la plus importante Opint jamais traitée par le CPCO, depuis sa création. Sa cellule Opint a notamment été en charge du dossier Pascal Paoli (2005), mais aussi de conséquences de catastrophes naturelles, comme la tempête de l'an dernier.
Le CPCO a mis en place, dès le début de l'été, un pré-COP (centre opérationnel pandémie), chargé de planifier les scénarios, y compris les pires. La moitié des effectifs du COP définitif, qui entre en fonction le 3 septembre, ont passé les vacances sous la rue Saint Dominique.
Tous les unités des trois armées, et des services (DGA, SEA, SSA) ont été priés, dès le début de l'été, de remettre des perspectives chiffrées permettant de mesurer l'impact de pertes de personnels liés directement (malades) ou indirectement (absentéisme sur ordre) à la grippe A. Et leur capacité à fonctionner à effectifs réduits. De même, des engagements chiffrés, pour permettre de faire fonctionner la machine, ont été demandées. Les armées doivent continuer leur rythme d'enraînement presque comme si de rien n'était : certains corps de l'armée de Terre, comme le 2e REP ou le 13e BCA, seront en Afghanistan à la fin de l'année, n'en déplaise au H1N1... L'un comme l'autre sont dans les camps d'entraînement, en septembre.
L'autre enjeu étant de tenir le contrat gouvernemental de 10.000 militaires (hors chaîne santé) disponibles pour les OPINT. Sur le terrain, mais aussi dans des PC, dans des centraux de réponse au public (le plus connu étant celui de la DICOD, armé par des réservistes), etc...
La phase la plus éruptive de la pandémie pourrait durer trois semaines, estime-t-on de source médicale.
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
Assez logiquement, le CPCO (centre de planification et de conduite des opérations) de l'EMA a été désigné comme référent par Hervé Morin pour gérer la crise à la Défense, et sera donc le correspondant de la cellule interministérielle de crise (CIC). Potentiellement, l'opération H1N1 pourrait être la plus importante Opint jamais traitée par le CPCO, depuis sa création. Sa cellule Opint a notamment été en charge du dossier Pascal Paoli (2005), mais aussi de conséquences de catastrophes naturelles, comme la tempête de l'an dernier.
Le CPCO a mis en place, dès le début de l'été, un pré-COP (centre opérationnel pandémie), chargé de planifier les scénarios, y compris les pires. La moitié des effectifs du COP définitif, qui entre en fonction le 3 septembre, ont passé les vacances sous la rue Saint Dominique.
Tous les unités des trois armées, et des services (DGA, SEA, SSA) ont été priés, dès le début de l'été, de remettre des perspectives chiffrées permettant de mesurer l'impact de pertes de personnels liés directement (malades) ou indirectement (absentéisme sur ordre) à la grippe A. Et leur capacité à fonctionner à effectifs réduits. De même, des engagements chiffrés, pour permettre de faire fonctionner la machine, ont été demandées. Les armées doivent continuer leur rythme d'enraînement presque comme si de rien n'était : certains corps de l'armée de Terre, comme le 2e REP ou le 13e BCA, seront en Afghanistan à la fin de l'année, n'en déplaise au H1N1... L'un comme l'autre sont dans les camps d'entraînement, en septembre.
L'autre enjeu étant de tenir le contrat gouvernemental de 10.000 militaires (hors chaîne santé) disponibles pour les OPINT. Sur le terrain, mais aussi dans des PC, dans des centraux de réponse au public (le plus connu étant celui de la DICOD, armé par des réservistes), etc...
La phase la plus éruptive de la pandémie pourrait durer trois semaines, estime-t-on de source médicale.
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Toulon, capitale de la pré-NRF14
Le port varois va être le centre nerveux de la qualification de la force amphibie française pour la NRF (Nato Response Force) 14, à partir de la mi-septembre, et pour une durée de presque trois semaines, dans le cadre de Loyal Midas (21-septembre-3 octobre). Pendant six mois, à compter du 1er janvier 2010, la France fournira cette capacité, sous commandement italien, nation MCC (maritime component commander). Une vingtaine d'unités navales seront engagées, et comme on parle d'amphibie, la Marine devrait engager un de ses deux BPC, sinon les deux (1). Le CFT de l'armée de Terre, co-responsable avec ALFAN de cette composante amphibie, engage pour sa part neuf hélicoptères, dont deux Tigre du 5e RHC. C'est la Brigade logistique qui fournira l'essentiel des moyens, avec un groupe de soutien amphibie de niveau 3 (GSA3), et un centre de regroupement et d'évacuation de ressortissants (CRER). Le tout sera coiffé par l'état-major de forces n°1 (EMF1), chargé du dossier NRF14.
(1) paradoxe toujours pas réglé, ces bâtiments amphibies ultramodernes disposent d'une batellerie antédiluvienne. On a fini par s'en rendre compte, et Hervé Morin a fait notifier l'achat des premiers LCAT, dans le plan de relance. Mais il n'y a que de quoi armer un des deux navires, car le deuxième devait être réglé par le budget. Dans lequel les "petits" programmes navals (comme le successeur d'Ecume-Etraco) ont vu leur montant fondre ces derniers mois : vue l'actualité navale au large des côtes somaliennes, cela peut sembler surprenant, mais c'est comme ça...
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
(1) paradoxe toujours pas réglé, ces bâtiments amphibies ultramodernes disposent d'une batellerie antédiluvienne. On a fini par s'en rendre compte, et Hervé Morin a fait notifier l'achat des premiers LCAT, dans le plan de relance. Mais il n'y a que de quoi armer un des deux navires, car le deuxième devait être réglé par le budget. Dans lequel les "petits" programmes navals (comme le successeur d'Ecume-Etraco) ont vu leur montant fondre ces derniers mois : vue l'actualité navale au large des côtes somaliennes, cela peut sembler surprenant, mais c'est comme ça...
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
Le concept (suite)
Afin de convaincre notamment ceux qui n'ont pas lu -ou seulement ignoré, voire franchement détesté- le premier volume, sans doute écrit trop vite, l'armée de l'Air a entamé l'écriture d'un nouveau document de doctrine, qui pourrait voir le jour en début d'année prochaine. Le travail, annoncé lors d'un colloque sur l'armée de l'Air au début de l'été, se confirme. Comme le premier, celui-là devrait être rédigé par le CESA.
Certains avaient vu dans le "concept de l'armée de l'Air" une volonté des aviateurs de lancer une OPA sur certaines missions ou matériels (hélicoptères) des autres armées. Comme quoi, et le journaliste de presse écrite est bien placé pour le dire, on a beau écrire sans intention d'être interprêté, on a parfois autant.. d'interprétations que de lecteurs.
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
Certains avaient vu dans le "concept de l'armée de l'Air" une volonté des aviateurs de lancer une OPA sur certaines missions ou matériels (hélicoptères) des autres armées. Comme quoi, et le journaliste de presse écrite est bien placé pour le dire, on a beau écrire sans intention d'être interprêté, on a parfois autant.. d'interprétations que de lecteurs.
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mercredi 26 août 2009
RAF3 à Mont-de-Marsan en 2011
Le troisième escadron de Rafale, plus connu sous l'acronyme RAF3 sera à Mont-de-Marsan en 2011. C'est le colonel Vincent Carré, le commandant de base sortant, qui le confirme, en quittant son poste, dans un post que lui consacre le site internet de l'armée de l'Air..
En 2011, la BA118 récupérera aussi les derniers Mirage F1 de l'armée de l'Air, un agrégat de F1B/CR/CT actuellement en service à Reims. Ces avions vivront quelques petites années : initialement, le F1CT devait quitter en 2010, le F1CR en 2012, mais les aviateurs sont partagés car certains pays, comme le Tchad, se prêtent mieux, estiment-ils, au F1 qu'au Rafale. De plus, le Mirage F1CR reste un précieux capteur de reconnaissance, avant que l'armée de l'air ne dispose d'un parc important de drones et de nacelles de reconnaissance Reco-NG (l'expérimentation commence). En 2015, il n'y aura de toute façon plus vraiment le choix...
RAF3 devrait s'appeler a priori "Normandie-Niémen" : le drapeau historique est actuellement à Reims, l'escadron qui le détenait ayant été mis en sommeil...
On ne sait pas encore s'il y aura à terme un RAF4 (qui serait planifié vers 2013-2014) à Mont-de-Marsan mais on sait que l'armée de l'air veut densifier ses bases. Il serait logique qu'un RAF4 partage la logistique d'un RAF3 et d'un escadron d'expérimentation.
La charge de RAF3 reviendra au colonel Christophe Oursel qui connaît bien la BA 118 pour avoir opéré au sein de l'escadron 5.330 "Côte d'Argent". Cette unité est principalement chargée des expérimentations sur avions d'armes, et dans ce cadre, des urgences opérations, en lien avec le centre d'essais en vol de la DGA. Des rapprochements entre CEAM et CEV sont envisagés, dépassant la seule mise dans un pot commun des aéronefs.
En 2011, la BA118 récupérera aussi les derniers Mirage F1 de l'armée de l'Air, un agrégat de F1B/CR/CT actuellement en service à Reims. Ces avions vivront quelques petites années : initialement, le F1CT devait quitter en 2010, le F1CR en 2012, mais les aviateurs sont partagés car certains pays, comme le Tchad, se prêtent mieux, estiment-ils, au F1 qu'au Rafale. De plus, le Mirage F1CR reste un précieux capteur de reconnaissance, avant que l'armée de l'air ne dispose d'un parc important de drones et de nacelles de reconnaissance Reco-NG (l'expérimentation commence). En 2015, il n'y aura de toute façon plus vraiment le choix...
RAF3 devrait s'appeler a priori "Normandie-Niémen" : le drapeau historique est actuellement à Reims, l'escadron qui le détenait ayant été mis en sommeil...
On ne sait pas encore s'il y aura à terme un RAF4 (qui serait planifié vers 2013-2014) à Mont-de-Marsan mais on sait que l'armée de l'air veut densifier ses bases. Il serait logique qu'un RAF4 partage la logistique d'un RAF3 et d'un escadron d'expérimentation.
La charge de RAF3 reviendra au colonel Christophe Oursel qui connaît bien la BA 118 pour avoir opéré au sein de l'escadron 5.330 "Côte d'Argent". Cette unité est principalement chargée des expérimentations sur avions d'armes, et dans ce cadre, des urgences opérations, en lien avec le centre d'essais en vol de la DGA. Des rapprochements entre CEAM et CEV sont envisagés, dépassant la seule mise dans un pot commun des aéronefs.
Notre photo : les lignes racées de la bête, en livrée Tigre. Forcément, donc, un Rafale du Côte d'Argent, la seule unité Tigre à opérer le Rafale, en tout cas jusqu'à l'arrivée de la 11F sur ce type d'appareil. (crédit JMT)
Pour aller plus loin, sur ce blog :
CE TEXTE, ET LA PHOTO QUI L'ACCOMPAGNENT NE PEUVENT PAS ETRE COPIES SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
Cet ennemi sournois qui vient frapper à la porte de nos casernes
On pourra fermer une école à partir de 6 enfants contaminés par le virus H1N1, mais qu'en sera-t-il dans un régiment, une base aérienne, un état-major ou un building de l'administration centrale qui aura 6 patients contaminés ? Si évidemment, la question se pose un tout petit peu moins dans les premiers cas (du fait de la dispersion des militaires), elle est évidemment plus accrue dans des immeubles de bureaux, remplis de militaires et/ou civils de la défense en contact permanent. Et il y en a dans lesquels la concentration est particulièrement forte : à Bagneux, siège de la DGA, à Balard (où fonctionne le plus grand restaurant collectif de France...), à l'ilôt Saint-Dominique... Plusieurs ressortissants ont été contaminés -j'ai posé la question à la Défense mais pas de réponse...- et il faut le rappeler, l'issue est souvent celle-là : les patients ont guéri. Mais le risque le plus évident arrive avec les retours de vacances, et le phase d'éruption de la pandémie : maintenant.
Les SM en première ligne
La Défense a depuis juin une obligation d'astreinte dans chaque service médical pour l'accueil d'un de ses ressortissants, afin de vérifier l'éventuelle contamination par le H1N1. Et évidemment, elle a un rôle accru, pour héberger les stocks de masques, et à l'automne, de vaccins (les 92 millions commandés par la France, une fois qu'ils seront produits).
La Défense a aussi un autre rôle, c'est celui d'accueillir et de soigner, dans ses hôpitaux (HIA) : ses propres ressortissants, mais aussi le public, comme c'est le cas en temps normal. On peut penser que la chaîné santé des armées peut aussi avoir un rôle dans l'armement de centres de vaccination.
Enfin, il ne faut pas l'oublier, le SSA dispose aussi d'une pharmacie centrale, dans le Loiret, qui aligne des capacités de production de vaccins et de médicaments.
Bref, certains pourront se féliciter de ne pas avoir commis l'erreur d'externaliser la chaîne santé.
La Défense est un ministère régalien, qui se charge de missions continues (elle doit donc rester un ilôt préservé par le H1N1) : la santé, donc, mais aussi la dissuasion (quel effet du H1N1 à bord d'un SNLE en patrouille...), la protection du ciel, Vigipirate...
Poignée de main ou poignée de porte
Vigipirate est d'ailleurs une mission dans laquelle les militaires sont en contact avec le public : imagine-t-on l'effet qu'aurait, sur l'opinion publique, des militaires patrouillant portant des masques hygiéniques, dans Paris ? Mais aura-t-on le choix de ne pas anticiper, alors même que la ressource Vigipirate, est, comme le reste, comptée ? L'armée de Terre entretient bien une réserve stratégique pour les missions intérieures, mais elle sera peut-être occupée, à l'automne, à transporter des vaccins, voire, pourquoi pas, à remplacer des chauffeurs de bus déficients, etc... Bref, éventuellement, contribuer à la continuité du service public.
Il y a plein de façon de diffuser le virus. Une poignée de porte, une séance de poignée de mains (l'avantage théorique, dans l'armée, est qu'on salue à distance, mais cela se perd...). Ou s'échanger des groins par exemple, mais il y en a sûrement pour tout le monde, donc cela n'arrivera pas. Et puis même s'il n'y en avait pas assez, un p'tit coup de chiffon... A peine plus sérieusement, tous les conseils pratiques, pour devenir incollable sur la grippe A peuvent être trouvés sur ce site de communication gouvernementale sur le H1N1 :
http://www.pandemie-grippale.gouv.fr/.
CE TEXTE NE PEUT PAS ETRE COPIE SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
Les SM en première ligne
La Défense a depuis juin une obligation d'astreinte dans chaque service médical pour l'accueil d'un de ses ressortissants, afin de vérifier l'éventuelle contamination par le H1N1. Et évidemment, elle a un rôle accru, pour héberger les stocks de masques, et à l'automne, de vaccins (les 92 millions commandés par la France, une fois qu'ils seront produits).
La Défense a aussi un autre rôle, c'est celui d'accueillir et de soigner, dans ses hôpitaux (HIA) : ses propres ressortissants, mais aussi le public, comme c'est le cas en temps normal. On peut penser que la chaîné santé des armées peut aussi avoir un rôle dans l'armement de centres de vaccination.
Enfin, il ne faut pas l'oublier, le SSA dispose aussi d'une pharmacie centrale, dans le Loiret, qui aligne des capacités de production de vaccins et de médicaments.
Bref, certains pourront se féliciter de ne pas avoir commis l'erreur d'externaliser la chaîne santé.
La Défense est un ministère régalien, qui se charge de missions continues (elle doit donc rester un ilôt préservé par le H1N1) : la santé, donc, mais aussi la dissuasion (quel effet du H1N1 à bord d'un SNLE en patrouille...), la protection du ciel, Vigipirate...
Poignée de main ou poignée de porte
Vigipirate est d'ailleurs une mission dans laquelle les militaires sont en contact avec le public : imagine-t-on l'effet qu'aurait, sur l'opinion publique, des militaires patrouillant portant des masques hygiéniques, dans Paris ? Mais aura-t-on le choix de ne pas anticiper, alors même que la ressource Vigipirate, est, comme le reste, comptée ? L'armée de Terre entretient bien une réserve stratégique pour les missions intérieures, mais elle sera peut-être occupée, à l'automne, à transporter des vaccins, voire, pourquoi pas, à remplacer des chauffeurs de bus déficients, etc... Bref, éventuellement, contribuer à la continuité du service public.
Il y a plein de façon de diffuser le virus. Une poignée de porte, une séance de poignée de mains (l'avantage théorique, dans l'armée, est qu'on salue à distance, mais cela se perd...). Ou s'échanger des groins par exemple, mais il y en a sûrement pour tout le monde, donc cela n'arrivera pas. Et puis même s'il n'y en avait pas assez, un p'tit coup de chiffon... A peine plus sérieusement, tous les conseils pratiques, pour devenir incollable sur la grippe A peuvent être trouvés sur ce site de communication gouvernementale sur le H1N1 :
http://www.pandemie-grippale.gouv.fr/.
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Un dimanche à Cergy
Skyshow organise un meeting aéroterrestre, le 13 septembre, à Cergy-Pontoise (95). La PAF étant partie pour d'autres cieux, ce sera l'occasion de (re-)découvrir la patrouille acrobatique Cartouche Doré, des moniteurs de l'EPAA de Cognac opérant sur trois Epsilon, injustement méconnus. Et de découvrir sa marraine, l'animatrice Nathalie Vincent, qui n'a pas le même problème, en tout cas pas chez les jeunes. Les Royal Jordanian Falcons seront aussi de la partie, comme les Fouga Magister de Jack Krine et Hughes Duval. Enfin l'organisation annonce la présence de quelques warbirds dont une pièce rare, le Consolidated PBY Catalina. Une moto et un dragster piloté par Vincent Perrot chercheront aussi à taquiner un Zlin et on pourra également tenter un bref séjour (à 45 euros) en hélicoptère civil, fourni par Aviaxess...
Entrée : 10 euros, dont deux euros reversés au Lions Club International en faveur de la lutte contre Alzeihmer. Entrée gratuite pour les moins de 10 ans.
Entrée : 10 euros, dont deux euros reversés au Lions Club International en faveur de la lutte contre Alzeihmer. Entrée gratuite pour les moins de 10 ans.
Notre photo : les Royal Jordanian Falcons (crédit : Skyshow).
Awacs anti-pirates
L'armée de l'Air va consacrer 25% de sa ressource Awacs -en clair un appareil- à la mission de lutte contre la piraterie Atalante. Curieusement, la Grande-Bretagne qui dispose de sept engins n'a pas jugé utile d'investir ce mandat européen, alors qu'elle héberge le QG de la force, à Northwood. L'E-3F est arrivé cet après-midi à Djibouti, avec 18 navigants (sans doute deux équipages de conduite) et 11 mécaniciens, tous en provenance d'Avord (1).
Ils seront officiellement engagés à compter du 27 août (jeudi), signale le site officiel de l'armée de l'Air.
Ce n'est plus un scoop, l'E-3F est un des meilleurs traqueurs de go-fast, en Méditerranée ; il ne devrait donc pas lui être très difficile d'établir des SITAC intéressantes pour Atalante. Outre les modes maritimes de son radar, l'E-3F dispose d'un système ESM, de puissants moyens de communications, qui en font un relais potentiel particulièrement utile. Enfin, l'avion détient des liaisons de données tactiques : les L11 et L22 (navales, mais l'Atlantique cause dessus aussi) et la L16 (air-air). Par ailleurs, les pistes radar peuvent être retransmises en quasi-temps réel vers la métropole, fonction que le CDAOA utilise régulièrement dans le cadre de la PPS.
Tout cela peut sembler riche, mais la lutte contre la piraterie nécessite sans doute aussi des modes d'action renouvelés. On constate par ailleurs, une fois de plus, que c'est la France qui paie le prix, dans une opération de l'UE : une réédition, en quelque sorte, de l'Eufor Tchad.
Outre l'Awacs, la France déploie la frégate La Fayette et l'aviso EV Jacoubet, arrivés en début d'été, ainsi qu'un ATL-2 (Djibouti) et (vraisemblablement), un Falcon 50 M. Ceci, évidemment, sans compter le commando Arta (Djibouti), qui bien que régulièrement sollicité, n'est pas une capacité dédiée.
(1) rappelons qu'au début de l'été un Awacs de la 36e EDCA était mobilisé pour trouver les débris d'un vol Air France. Ce qu'il fit : jamais, sans doute, les ingénieurs d'Everett, n'auraient imaginé que leur Awacs finiraient par traquer des pirates et des débris.
Ils seront officiellement engagés à compter du 27 août (jeudi), signale le site officiel de l'armée de l'Air.
Ce n'est plus un scoop, l'E-3F est un des meilleurs traqueurs de go-fast, en Méditerranée ; il ne devrait donc pas lui être très difficile d'établir des SITAC intéressantes pour Atalante. Outre les modes maritimes de son radar, l'E-3F dispose d'un système ESM, de puissants moyens de communications, qui en font un relais potentiel particulièrement utile. Enfin, l'avion détient des liaisons de données tactiques : les L11 et L22 (navales, mais l'Atlantique cause dessus aussi) et la L16 (air-air). Par ailleurs, les pistes radar peuvent être retransmises en quasi-temps réel vers la métropole, fonction que le CDAOA utilise régulièrement dans le cadre de la PPS.
Tout cela peut sembler riche, mais la lutte contre la piraterie nécessite sans doute aussi des modes d'action renouvelés. On constate par ailleurs, une fois de plus, que c'est la France qui paie le prix, dans une opération de l'UE : une réédition, en quelque sorte, de l'Eufor Tchad.
Outre l'Awacs, la France déploie la frégate La Fayette et l'aviso EV Jacoubet, arrivés en début d'été, ainsi qu'un ATL-2 (Djibouti) et (vraisemblablement), un Falcon 50 M. Ceci, évidemment, sans compter le commando Arta (Djibouti), qui bien que régulièrement sollicité, n'est pas une capacité dédiée.
(1) rappelons qu'au début de l'été un Awacs de la 36e EDCA était mobilisé pour trouver les débris d'un vol Air France. Ce qu'il fit : jamais, sans doute, les ingénieurs d'Everett, n'auraient imaginé que leur Awacs finiraient par traquer des pirates et des débris.
Notre photo : un des quatre Awacs de la 36e EDCA en passage bas au-dessus de Solenzara (crédit JMT)
CE TEXTE, ET LA PHOTO QUI L'ACCOMPAGNENT NE PEUVENT PAS ETRE COPIES SANS CONSENTEMENT DE L'AUTEUR.
mardi 25 août 2009
Le Charles en mer (suite)
C'est plus qu'un simple vérification de ligne d'arbres qui a commencé ce matin en mer pour le PACDG, comme indiqué dès hier sur ce blog. A Toulon, on rappelle que le porte-avions a subi cet été une phase d'entretien intermiédiaire planifié (et donc un peu avancé) de longue date, dont il faudra aussi s'assurer des résultats. Ceci, alors qu'un tiers de l'équipage (soit une demi-millier de marins) a changé cet été, comme prévu : il deviendra donc de plus en plus difficile de trouver de vrais anciens à bord. Car c'est un équipage déjà refondu qui avait pris la mer, à la rentrée 2008, et qui achevait de se qualifier, quand les soucis sont apparus sur la ligne d'arbre.
Au final, le porte-avions doit être opérationnel d'ici la fin de l'année, une fois que tout le monde aura (re-)pris ses marques. Ce n'est qu'alors que le fer de lance de la marine pourra totalement répondre aux sollicitations du pouvoir politique.
Au final, le porte-avions doit être opérationnel d'ici la fin de l'année, une fois que tout le monde aura (re-)pris ses marques. Ce n'est qu'alors que le fer de lance de la marine pourra totalement répondre aux sollicitations du pouvoir politique.
Un officier du 17e RGP périt à l'entraînement
Un lieutenant du 17e RGP de Montauban est mort lors d'un entraînement au saut en automatique, sur la DZ Fonsorbes, le 17 août, explique la Depêche du Midi, ici : http://www.ladepeche.fr/article/2009/08/25/659765-Un-para-du-17e-RGP-decede-lors-d-un-exercice-a-Toulouse.html.
Des fantassins qui déménagent
C'est la Gazette des Communes qui nous offre la solution ici (1) : 80 militaires du 16e Chasseurs rejoignent leur nouvelle affectation, à Bitche, par la route, mais à... pieds. Une belle randonnée de 130 km qui doit avoir une certaine couleur, sur les routes (2).
Les chasseurs doivent arriver le 27, la veille d'une prise d'armes dans la caserne, qui avait failli rester vide de soldats. On sait que c'est le cabinet d'Hervé Morin qui avait tractionné pour trouver une solution.
Au total, ils seront 1.200 à s'être installé dans les lieux, à l'été 2010, soit encore mieux qu'à l'époque du 57e RA, dissout en juin.
(1) En fait, plutôt là :
http://www.lagazettedescommunes.com/actualite/35198/amenagement_territoire/lorraine_militaires_saarburg_marchent_vers_nouvelle_affectation_moselle.htm
(2) Si vous les voyez passer, photographiez, ce blog fera le reste...
Les chasseurs doivent arriver le 27, la veille d'une prise d'armes dans la caserne, qui avait failli rester vide de soldats. On sait que c'est le cabinet d'Hervé Morin qui avait tractionné pour trouver une solution.
Au total, ils seront 1.200 à s'être installé dans les lieux, à l'été 2010, soit encore mieux qu'à l'époque du 57e RA, dissout en juin.
(1) En fait, plutôt là :
http://www.lagazettedescommunes.com/actualite/35198/amenagement_territoire/lorraine_militaires_saarburg_marchent_vers_nouvelle_affectation_moselle.htm
(2) Si vous les voyez passer, photographiez, ce blog fera le reste...
Le Tigre a fait parler la poudre
L'histoire du Tigre, qui s'écrit désormais chaque jour en Afghanistan retiendra que c'est le vendredi 20 août que l'hélicoptère français aura ouvert le feu pour la première fois en conditions opérationnelles. Douze roquettes, soit la totalité d'un panier extérieur, ont été tirées en riposte à un tir de mitrailleuse lourde de 14,5 mm..
lundi 24 août 2009
Le Charles repart en mer
Le Charles-de-Gaulle appareillera demain pour une série "d'essais techniques", consécutifs au souci que le navire avait rencontré en mer, en mars dernier. Deux pièces mécaniques avait cédé sur la ligne d'arbre, quelques jours seulement après son retour en mer, et plus de 14 mois d'IPER (interruption programmée pour essais et réparations) assurée conjointement par DCNS et la marine, à Toulon (1).
Ce n'est qu'à l'issue de ces essais que le PACDG, et son groupe aérien embarqué (GAE) pourront reprendre leur roadmap, adaptée, du fait de ces sept mois au port, non prévus. On en sait encore peu de choses : la priorité des priorités est de qualifier l'équipage (en majorité des nouveaux) , qui était encore loin d'être prêt, à la fin de l'hiver. Et évidemment, de requalifier, ou qualifier les pilotes à l'appontage, particulièrement les jeunes pousses.
L'activité du GAE est restée résiduelle, en l'absence de porte-avions, malgré quelques appontages réalisés à l'été, sur un navire américain. Le choix ayant été pris de ne pas renouveler le déploiement d'avions à Kandahar, trop coûteux en matière de formation des jeunes pilotes.
A l'été 2008, les SEM de la flottille 17F avaient été déployés sur la base du sud afghan, larguant un peu moins d'une vingtaine de bombes GBU-49.
Rappellons que c'est le capitaine de vaisseau Jean-Philippe Rolland, 45 ans, qui en est le nouveau pacha. Il avait notamment été chef ops du PACDG, en 2003, avant de prendre la frégate La Fayette en 2005, puis le bureau plannification-programmation de l'EMM.
(1) elle a notamment permis, avec quelques aménagements, d'envisager le déploiement du missile ASMP-A. Les Rafale F3 de la FANU sont donc théoriquement en mesure de contribuer à la dissuasion depuis le PACDG.
Ce n'est qu'à l'issue de ces essais que le PACDG, et son groupe aérien embarqué (GAE) pourront reprendre leur roadmap, adaptée, du fait de ces sept mois au port, non prévus. On en sait encore peu de choses : la priorité des priorités est de qualifier l'équipage (en majorité des nouveaux) , qui était encore loin d'être prêt, à la fin de l'hiver. Et évidemment, de requalifier, ou qualifier les pilotes à l'appontage, particulièrement les jeunes pousses.
L'activité du GAE est restée résiduelle, en l'absence de porte-avions, malgré quelques appontages réalisés à l'été, sur un navire américain. Le choix ayant été pris de ne pas renouveler le déploiement d'avions à Kandahar, trop coûteux en matière de formation des jeunes pilotes.
A l'été 2008, les SEM de la flottille 17F avaient été déployés sur la base du sud afghan, larguant un peu moins d'une vingtaine de bombes GBU-49.
Rappellons que c'est le capitaine de vaisseau Jean-Philippe Rolland, 45 ans, qui en est le nouveau pacha. Il avait notamment été chef ops du PACDG, en 2003, avant de prendre la frégate La Fayette en 2005, puis le bureau plannification-programmation de l'EMM.
(1) elle a notamment permis, avec quelques aménagements, d'envisager le déploiement du missile ASMP-A. Les Rafale F3 de la FANU sont donc théoriquement en mesure de contribuer à la dissuasion depuis le PACDG.
Merlin s'entraîne chez Arnold
Les équipages de Merlin destinés à renforcer l'aéromobilité britannique en Afghanistan s'entraînent à El Centro (Californie), pour une période d'un mois, nous explique le dernier Jane's. Les lieux reproduisent le Helmand, en matière de niveau d'altitude et de température, ce qui explique ce choix plutôt inattendu. Entre huit et dix équipages seront formés simultanément, soit une quarantaine de navigants.
Certaines MCP, pour les troupes comme pour les hélicoptères, ont également lieu en Afriquie orientale. L'an dernier, des Apache britanniques s'étaient entraînés dans le sud fraçais, pour profiter de conditions d'entraînement privilégiées.
La France ne procède pas ainsi, du fait de conditions de déploiement différentes : les équipages de Gazelle qui avaient du rejoindre la Kapisa s'étaient contentés de séances intenses de vol en montagne (Alpes), qui figurent également au programme des équipages de Caracal, mais cette fois, dans les Pyrénées.
Certaines MCP, pour les troupes comme pour les hélicoptères, ont également lieu en Afriquie orientale. L'an dernier, des Apache britanniques s'étaient entraînés dans le sud fraçais, pour profiter de conditions d'entraînement privilégiées.
La France ne procède pas ainsi, du fait de conditions de déploiement différentes : les équipages de Gazelle qui avaient du rejoindre la Kapisa s'étaient contentés de séances intenses de vol en montagne (Alpes), qui figurent également au programme des équipages de Caracal, mais cette fois, dans les Pyrénées.
L'Afghanistan, au coeur des campagnes électorales occidentales
Tout est plus court, aux Etats-Unis, on sera donc, en novembre 2010, aux élections de mi-mandat (législatives) aux Etats-Unis. Le moment où Barack Obama sera attaqué sur son bilan économique, mais aussi et évidemment sur son bilan afghan. Or, on voit mal comment le commandant en chef pourrait améliorer son bilan d'ici là, en 420 jours, là où presque 4.000 n'ont pas suffi.
Sans, non plus, envoyer de troupes supplémentaires. On l'a vu, dans le dernier sondage paru dans le Figaro, les Américains interrogés étaient partagés sur les objectifs de la guerre en Afghanistan (un peu moins que les Français quand même). Qui fut, rappelons, celle de l'immédiate 11-septembre 2001 : il fallait frapper Al-Qaeda dans son coeur, là où elle formait ses terroristes. Cela fait huit ans déjà...
Comme Obama, la chencelière allemande sera jugé à l'automne... 2009 sur son bilan économique (l'Allemand est un pragmatique, c'est connu) mais aussi afghan. Des milliers d'Allemands sont allés en Afghanistan, dans les années 60-70, et le pays est connu. Les réticences de l'Allemand moyen à s'engager dans les guerres aussi : Angela Merkel a donc sans doute commis une erreur hier en expliquant sincèrement qu'elle n'avait pas de date à livrer, sur le retrait des troupes. Mais que le retrait interviendrait quand les conditions seraient retenues. C'est une réponse honnête qui pourrait inspirer quelques uns, mais qui a sans doute rebuté quelques Allemands. Son opposant direct Franck Walter Stenmeier, a quant à lui réclammé un calendrier "concret".
Je n'évoquerai pas les misères que la presse inflige à Gordon Brown sur le registre du sous-équipement du soldat britannique en Afghanistan : c'est régulièrement rappelé sur ce blog.
Quant à chez... nous, l'Afghanistan persiste à rester un sujet modeste, étouffé, dans les devoirs de rentrée, par la grippe, les impôts, le retour de la délinquance. Les sujets de société, comme on dit. Seule la volonté soulevée par les sénateurs socialistes ici (http://lemamouth.blogspot.com/2009/08/urgent-les-senateurs-socialistes.html) et ici (http://lemamouth.blogspot.com/2009/08/boulaud-previent.html) pourrait -éventuellement- impacter le débat parlementaire de rentrée. Et avec d'autant plus de résonnance si d'ici là, ou après cela, les pertes, ou une erreur de tir intervenaient. Il ne faut pas non plus écarter une communication offensive des Verts sur le sujet, qui se sont toujours montrés offensifs, lors des -rares- débats liés à l'Afghanistan. Les fusions d'intérêts se produisent souvent plus avec des "contre" qu'avec des "avec"...
Sans, non plus, envoyer de troupes supplémentaires. On l'a vu, dans le dernier sondage paru dans le Figaro, les Américains interrogés étaient partagés sur les objectifs de la guerre en Afghanistan (un peu moins que les Français quand même). Qui fut, rappelons, celle de l'immédiate 11-septembre 2001 : il fallait frapper Al-Qaeda dans son coeur, là où elle formait ses terroristes. Cela fait huit ans déjà...
Comme Obama, la chencelière allemande sera jugé à l'automne... 2009 sur son bilan économique (l'Allemand est un pragmatique, c'est connu) mais aussi afghan. Des milliers d'Allemands sont allés en Afghanistan, dans les années 60-70, et le pays est connu. Les réticences de l'Allemand moyen à s'engager dans les guerres aussi : Angela Merkel a donc sans doute commis une erreur hier en expliquant sincèrement qu'elle n'avait pas de date à livrer, sur le retrait des troupes. Mais que le retrait interviendrait quand les conditions seraient retenues. C'est une réponse honnête qui pourrait inspirer quelques uns, mais qui a sans doute rebuté quelques Allemands. Son opposant direct Franck Walter Stenmeier, a quant à lui réclammé un calendrier "concret".
Je n'évoquerai pas les misères que la presse inflige à Gordon Brown sur le registre du sous-équipement du soldat britannique en Afghanistan : c'est régulièrement rappelé sur ce blog.
Quant à chez... nous, l'Afghanistan persiste à rester un sujet modeste, étouffé, dans les devoirs de rentrée, par la grippe, les impôts, le retour de la délinquance. Les sujets de société, comme on dit. Seule la volonté soulevée par les sénateurs socialistes ici (http://lemamouth.blogspot.com/2009/08/urgent-les-senateurs-socialistes.html) et ici (http://lemamouth.blogspot.com/2009/08/boulaud-previent.html) pourrait -éventuellement- impacter le débat parlementaire de rentrée. Et avec d'autant plus de résonnance si d'ici là, ou après cela, les pertes, ou une erreur de tir intervenaient. Il ne faut pas non plus écarter une communication offensive des Verts sur le sujet, qui se sont toujours montrés offensifs, lors des -rares- débats liés à l'Afghanistan. Les fusions d'intérêts se produisent souvent plus avec des "contre" qu'avec des "avec"...
dimanche 23 août 2009
Quatre Pelican pour la Grèce
La France figurait parmi les initiateurs d'un principe de solidarité européenne et méditerranéenne en matière de sécurité civile. C'est le moment de le mettre en pratique en prêtant son concours et des moyens aériens à la lutte contre les incendies, comme ceux qui qui frappent la Grèce en ce moment (1). Brice Hortefeux confirme ce principe dans un communiqué, ce soir, en annonçant le déploiement immédiat de deux Canadair en astreinte européenne, et deux autres hydravions du même type seront disponibles "demain matin" en Grèce.
"Cet envoi n'obère pas nos propres capacités" rassure le ministre, après avoir pris la météo des jours à venir. La France dispose d'une vingtaine de bombardiers d'eau de trois types : hydravions CL-415, Tracker (d'anciens chasseurs de sous-marins) et deux Dash 8 (des avions de transport régional à l'origine).
(1) ce qui n'est pas une première, les aéronefs de la sécurité civile sont déjà intervenus en Grèce, ainsi qu'en Espagne.
"Cet envoi n'obère pas nos propres capacités" rassure le ministre, après avoir pris la météo des jours à venir. La France dispose d'une vingtaine de bombardiers d'eau de trois types : hydravions CL-415, Tracker (d'anciens chasseurs de sous-marins) et deux Dash 8 (des avions de transport régional à l'origine).
(1) ce qui n'est pas une première, les aéronefs de la sécurité civile sont déjà intervenus en Grèce, ainsi qu'en Espagne.
Démocratie à l'afghane : gare aux jubilations précoces
Il ne faut jamais hurler avec les loups, mais jamais, non plus entrer en lévitation avec le chant des sirènes. J'en prends pour preuve que le triomphalisme pour le moins prématuré des chancelleries occidentales a été séché brutalement par une série de constatations sur le caractère peu démocratique d'une série de pratiques constatées lors du scrutin afghan. L'UE, qui aurait dû commencer par condamner les velléités de censure sur la presse, s'est rattrapée, hier, par la voix de la présidence suédoise. Comme Libération vous explique tout cela par le menu, c'est encore plus simple d'aller y voir, ici http://www.liberation.fr/monde/0101586550-presidentielle-en-afghanistan-l-union-europeenne-preoccupee.
Je recommande aussi à la lecture la rencontre piquante de l'envoyé spécial du Figaro, Renaud Girard, avec l'alternative à Hamid Karzaï, Abdullah Abdullah. Le Figaro qui écrit, en avant-dernière-page, dans une chronique d'Alexandre Adler, que la campagne de l'alternative a été réglée par... l'Iran.
Je recommande aussi à la lecture la rencontre piquante de l'envoyé spécial du Figaro, Renaud Girard, avec l'alternative à Hamid Karzaï, Abdullah Abdullah. Le Figaro qui écrit, en avant-dernière-page, dans une chronique d'Alexandre Adler, que la campagne de l'alternative a été réglée par... l'Iran.
Des Reaper dans la réserve
Voila de quoi faire rêver bien des réservistes. Le 174th Fighter Wing ne sera bientôt plus une unité de chasse mais de drones : en octobre, ce sera même la première unité de la réserve (ANG) à accueillir des drones Reaper, explique l'USAF. Basé à Syracuse, état de New York, ce wing avait été le premier de l'ANG à recevoir le F-16, en son temps. Une antériorité qui avait notamment permis au 174th d'opérer en Afghanistan avec ses Fighting Falcon, en 2004, depuis Bagram.
L'ANG aligne quatre unités de drones MALE, toutes sur Predator : le 114th à Fargo (Dakota du Nord), le 147th à Houston (Texas), le 163rd à March (Californie) et le 214th à Tuscon (Arizona). Avantage des unités de drones pour les réservistes, ils ne les exposent pas au feu, et permettent, de surcroit, de mieux intégrer les périodes, puisque les drones sont pilotés depuis les états-unis, via le satcom. C'est donc une réserve très opérationnelle, faite "à la maison", ou presque. D'aucuns suggèrent d'ailleurs qu'une partie des accidents de drones est liée à cela, les pilotes et opérateurs (réservistes ou pas) retrouvant leur petite famille -et donc, leur vrai job- après chaque "vol".
Predator et Reaper sont déployés en permanence en Irak et en Afghanistan, où des techniciens (parfois même des contractors) assurent leur maintenance. Plus d'une vingtaine d'orbites seraient mises en oeuvre.
Rappelons que le Reaper se distingue notamment du Predator par sa capacité à emporter une charge d'armements plus forte : deux GBU-12 et quatre Hellfire (soit plus qu'un Mirage 2000D) contre deux Hellfire.
Notre photo : un Reaper, sur la base irakienne de Balad, en Irak (crédit : USAF).
L'ANG aligne quatre unités de drones MALE, toutes sur Predator : le 114th à Fargo (Dakota du Nord), le 147th à Houston (Texas), le 163rd à March (Californie) et le 214th à Tuscon (Arizona). Avantage des unités de drones pour les réservistes, ils ne les exposent pas au feu, et permettent, de surcroit, de mieux intégrer les périodes, puisque les drones sont pilotés depuis les états-unis, via le satcom. C'est donc une réserve très opérationnelle, faite "à la maison", ou presque. D'aucuns suggèrent d'ailleurs qu'une partie des accidents de drones est liée à cela, les pilotes et opérateurs (réservistes ou pas) retrouvant leur petite famille -et donc, leur vrai job- après chaque "vol".
Predator et Reaper sont déployés en permanence en Irak et en Afghanistan, où des techniciens (parfois même des contractors) assurent leur maintenance. Plus d'une vingtaine d'orbites seraient mises en oeuvre.
Rappelons que le Reaper se distingue notamment du Predator par sa capacité à emporter une charge d'armements plus forte : deux GBU-12 et quatre Hellfire (soit plus qu'un Mirage 2000D) contre deux Hellfire.
Notre photo : un Reaper, sur la base irakienne de Balad, en Irak (crédit : USAF).
samedi 22 août 2009
13 nouvelles OMLT en route
Treize nouvelles OMLT sont en cours de mise en place, m'explique cet après-midi le CSTC-A (Combined Security Transformation Command-Afghanistan) américain à Kaboul, ce qui permettra de porter la capacité de l'ISAF à 69 équipes (1), dans un délai qui n'est pas précisément fixé. Par ailleurs, les Etats-Unis alignent à eux seuls 52 ETT (embedded training teams). Le GTIA Kapisa travaille régulièrement avec les ETT américains (des Marines) opérant dans cette province.
Le total OMLT/ETT, est, comme je l'expliquais dans le post précédent, un peu éloigné des besoins : le CSTC-A explique que la mise sur pied d'une armée afghane à 134.000 soldats nécessite 246 équipes.
Notre photo : un marines de l'ETT 7/2 conseille ce capitaine du 3e kandak de la 3e brigade (201e corps) en Kunar, en janvier 2008 (crédit : SSgt Luis valdes/USMC)
(1) ce qui veut dire que la France fournissait 6 des 56 équipes en fonction, soit 10%.
Le total OMLT/ETT, est, comme je l'expliquais dans le post précédent, un peu éloigné des besoins : le CSTC-A explique que la mise sur pied d'une armée afghane à 134.000 soldats nécessite 246 équipes.
Notre photo : un marines de l'ETT 7/2 conseille ce capitaine du 3e kandak de la 3e brigade (201e corps) en Kunar, en janvier 2008 (crédit : SSgt Luis valdes/USMC)
(1) ce qui veut dire que la France fournissait 6 des 56 équipes en fonction, soit 10%.
Doubler les ANSF : on risque de manquer de bras
La volonté du secrétaire général de l'OTAN de doubler (à 400.000) les effectifs finaux des forces afghanes de sécurité (ANSF), dont l'ANA, risque de poser assez vite quelques problèmes concrets. Il y a d'abord le problème de la rémunération, dans la durée, de ces soldats, par l'avant-dernier pays le plus pauvre du monde, et dans lequel l'argent public a du mal à rester dans les circuits publics. Dans un premier temps, on ne manquera sans doute pas de cassettes occidentales pour alimenter le budget afghan, plutôt que d'exposer ses propres soldats, mais sur la durée, on peut s'interroger.
Deuxième problème, susciter des candidatures viables alors que déjà, l'ANA ne refuse pas du monde : l'ANA diffuse sans discontinuer des spots de recrutement à la télévision, et on trouve des affiches de recrutement un peu partout. Autre souci : les capacités de formation tournent déjà à plein régime. Pour des résultats qui ne sont pas toujour à la hauteur de l'investissement, car on a voulu privilégier la quantité sur la qualité. Et on n'a jamais vu une armée nationale sortir du néant en quelques années.
Si les mentors constatent de réelles qualités chez certains militaires afghans, il n'en va pas comme cela pour tous. Le manque d'instruction est le problème n°1, qui bride bien des manoeuvres concertées de l'ANA, qu'elle le fasse en autonome, ou en concertation avec des troupes de l'ISAF.
De plus, l'engagement des troupes est à géométrie variable. Notamment lorsque les unités afghanes agissent dans la zone dont elles sont originaires (1), redoutant des mesures de rétorsion des insurgés sur leurs familles. Comme on l'a bien vu dans le documentaire de M6 consacré aux chasseurs alpins, pendant la bataille d'Alassay, l'ANA s'est "replié" en bon ordre, laissant le terrain aux Alpins. Comment faire alors, puisque la stratégie française, c'est bien de se déployer systématiquement avec les kandaks ?
Pas de bonne troupe sans cadres de valeur, et là aussi, le bilan reste mitigé. On trouve parmi les officiers des anciens moudjahhidins qui savent faire parler les signaux de fumées, les cailloux orientés, et les "replis" des insurgés. Mais on y trouve aussi des membres de l'élite intermédiaire qui s'achètent ainsi une "charge".
Dernier étage de la fusée ANA, les mentors, qui opèrent au sein des OMLT (ETT chez les américains). Là aussi on sait qu'on manque d'OMLT : je n'ai pas trouvé de réponse à mes questions sur le sujet à l'ISAF. Il est vrai que la nature du job, opérer en première ligne avec l'ANA ne créé par un enthousiasme excessif chez tous les contributeurs de l'ISAF.
La France n'est pas blâmable : avec 380 soldats dédiés à la formation, elle arme 6 OMLT (2), et a fait partie des premiers à alimenter cette mission noble. Elle y a perdu aussi plusieurs hommes de valeur : l'ajudant Laurent Pican (OMLT/13e BCA), l'adjudant-chef Pascal Correia (GCP/1er RCP), le capitaine Patrice Sonzogni (OMLT/35e RAP), et une bonne partie des blessés français.
(1) mais quand les soldats de l'ANA sont trop éloignés de leur famillle, les désertions montent en flèche : insoluble.
(2) en plus, une quinzaine de commandos sous responsabilité américaine forment les forces spéciales afghanes, tandis que la France forme également les officiers afghans (Epidote).
Notre photo : un succès apparemment indéniable, la mise en place de l'ALAT afghane, avec des mentors américains. (crédit : DoD)
vendredi 21 août 2009
Un déserteur du 11e RAMa retrouvé en PACA
C'est Ouest-France qui nous l'apprend, ici (http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Un-militaire-deserteur-du-11e-RAMa-de-Saint-Aubin-du-Cormier-interpelle-dans-le-Var_-1042089_actu.Htm) : un bigor du 11e RAMa, âgé de 21 ans a été interpellé par un gendarme dans le port de Cavalaire. Le soldat avait été porté déserteur début juillet, et, nous dit le quotidien breton, était déjà soupçonné d'avoir dérobé une embarcation à Cannes.
On ignore s'il faisait partie des bigors affectés initialement à la TF Korrigan, en Afghanistan. Le 11e RAMa y est notamment responsable des mortiers de 120 mm, et de quatre Caesar, arrivés en plusieurs vagues (8 pièces au total en Afghanistan) depuis le 1er août, pour une grosse cinquantaine d'artilleurs au total. Traditionnellement, c'est l'unité d'artillerie du GTIA qui aligne également dans ce volume plusieurs JTAC, chargés de guider les appuis. Par ailleurs, le régiment a également fourni une trentaine de bigors pour les OMLT.
Le 11e RAMa a été le deuxième régiment équipé en Caesar, après le 68e RAA. Dans la liste figurent également le 93e RAM et le 35e RAP, vraisemblablement chargés d'assurer la relève, à l'hiver.
On ignore s'il faisait partie des bigors affectés initialement à la TF Korrigan, en Afghanistan. Le 11e RAMa y est notamment responsable des mortiers de 120 mm, et de quatre Caesar, arrivés en plusieurs vagues (8 pièces au total en Afghanistan) depuis le 1er août, pour une grosse cinquantaine d'artilleurs au total. Traditionnellement, c'est l'unité d'artillerie du GTIA qui aligne également dans ce volume plusieurs JTAC, chargés de guider les appuis. Par ailleurs, le régiment a également fourni une trentaine de bigors pour les OMLT.
Le 11e RAMa a été le deuxième régiment équipé en Caesar, après le 68e RAA. Dans la liste figurent également le 93e RAM et le 35e RAP, vraisemblablement chargés d'assurer la relève, à l'hiver.
Au détour d'une dépêche, des nouvelles d'Oruzgan
C'est Le Matin, journal... suisse, qui nous livre quelques nouvelles des paras français opérant au sein de la 6e OMLT, à Deh Rawood, en Oruzgan. A la fin d'une dépêche AFP (agence de presse française) reprise en Suisse (je ne l'ai pas lue dans un quotidien français...), on apprend ainsi que les soldats français ont été pris à partie, hier, lors d'une patrouille visant vraisemblablement à sécuriser les élections (qui se sont, apparemment, déroulées normalement dans les lieux). "Les insurgés se sont évaporés échappant à la riposte et à la traque des blindés français, épaulés par des chars néerlandais, des forces spéciales américaines et des hélicoptères" conclut le journaliste de l'AFP.
C'est la 11e BP qui arme cette OMLT, pilotée par le 1er RCP. C'est notamment pour cette raison qu'une brève cérémonie a eu lieu, le 18 août, en mémoire des 10 morts d'Uzbeen, parmi lesquels 8 paras du 8e RPIMa, et un 9e du 2e REP.
L'article du Matin est ici :
http://www.lematin.ch/flash-info/monde/deh-rawood-afghans-vote-rafales-roquettes
C'est la 11e BP qui arme cette OMLT, pilotée par le 1er RCP. C'est notamment pour cette raison qu'une brève cérémonie a eu lieu, le 18 août, en mémoire des 10 morts d'Uzbeen, parmi lesquels 8 paras du 8e RPIMa, et un 9e du 2e REP.
L'article du Matin est ici :
http://www.lematin.ch/flash-info/monde/deh-rawood-afghans-vote-rafales-roquettes
Faut-il mourir pour Kaboul?
Un nouvel élément de réponse, dans un post d'Yvan Rioufol, éditorialiste au Figaro, sur son blog, ici :
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2009/08/faut-il-mourir-pour-kaboul.html.
Je partage ces vues, notamment sur l'absence d'explications claires : ce qui démontre bien que... bien du travail demeure dans ce domaine. Cela ne fait jamais que 8 ans que nous sommes en Afghanistan, il n'est pas trop tard pour que nos concitoyens puissent être éclairés sur les enjeux multiples de ce conflit. Evidemment, en dehors des jours d'élections, et des jours des morts.
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2009/08/faut-il-mourir-pour-kaboul.html.
Je partage ces vues, notamment sur l'absence d'explications claires : ce qui démontre bien que... bien du travail demeure dans ce domaine. Cela ne fait jamais que 8 ans que nous sommes en Afghanistan, il n'est pas trop tard pour que nos concitoyens puissent être éclairés sur les enjeux multiples de ce conflit. Evidemment, en dehors des jours d'élections, et des jours des morts.
Le CIH sur les fonds baptismaux
L'arrêté du 11 août pris par Hervé Morin a été publié hier au journal officiel, précisant le périmètre du commandement interarmées des hélicoptères, dont le premier chef est le général Pierre Baratchart, un spécialiste reconnu de l'ALAT, jusqu'alors en poste au CPCO.
Dans son article 1, l'arrêté affirme que le CIH conseille le CEMA (dont il dépend directement) mais aussi les chefs d'état-majors des trois armées "en matière de choix capacitaires, de préparation opérationnelle et d'emploi des hélicoptères, en proposant notamment les priorités opérationnelles et techniques". Le périmètre est donc nettement plus large qu'annoncé à l'origine : on envisageait alors de cantonner le CIH à de pures questions d'affectation opérationnelle des hélicoptères -un CPCO hélicoptères en quelque sorte- et de standardisation de la formation, deux thèmes qui demeurent évidemment le coeur du CIH. Une cellule interarmées (CIC) oeuvrait déjà depuis quatre ans au COMALAT pour standardiser les procédures d'exploitation (mise en oeuvre des hélicoptères, mais aussi l'aérocordage), sur Puma et Caracal.
Son champ d'application balaie également l'organique et le technico-opérationnel, puisque le CIH sera chargé du "suivi des réorganisations et des expérimentations relatives aux hélicoptères". Une formulation un peu elliptique, puisque les réorganisations n'ont pas été légion, ces derniers mois, hormis la disparition annoncée de l'état-major de la brigade aéromobile (BAM). Par contre, plusieurs dossiers de contentieux demeurent entre les armées, que ce soit le centre de formation NH90 (marine-ALAT), la colocalisation de la flotte Caracal (officiellement abandonnée) ou les moyens à affecter au théâtre afghan. Le débat reste d'ailleurs vivace sur le CIH, ainsi que sur les atouts et défauts d'une autre référence en la matière, le Joint Helicopter Command britannique. Une autre référence britannique, la 16th Assault Brigade, n'a pas percé en France, où on envisageait, un temps, d'associer paras de la 11e BP et hélicoptères de la BAM pour construire une brigade d'infanterie aéromobile.
Plusieurs urgences sont aussi au feu, en matière de renouvellement des flottes. Il y a d'abord le problème crucial du plot SECMAR bretron, actuellement armé par un Caracal qui serait peut-être plus utile ailleurs. La marine devrait régler en partie le problème par la location d'EC225 civils. Reste à savoir qui les pilotera, la marine n'ayant pas la ressource suffisante en interne.
A moyen terme, la question de la SAR reste entière. Est-ce, demain, une flotte régalienne qui assurera cette mission, ou peut-on externaliser la flotte, voire le service dans son entier ?
Sur le même horizon, il faudra aussi remplacer une génération d'hélicoptères composites pesant entre 2 et 7 tonnes (Alouette III, Puma (Air), Fennec (Air et Alat)...) qui ne sont pour l'instant couvert par aucun programme. Les trois armées s'étaient empressées, l'an dernier, d'écrire un fiche de caractéristiques militaires commune pour un hélicoptère moyen polyvalent (HMP), aussi connu sous l'acronyme H3S (1) sans réussir, pour l'instant, à percer sur les lignes budgétaires.
De sérieuses inconnues demeurent aussi sur le format final de la flotte de NH90, dont les retards, pour la version marine, atteignent pratiquement quatre ans. La capacité budgétaire à aller jusqu'aux 133 TTH prévus est aussi sujette à caution : il ne suffit que de voir les ponctions successives opérées, au fil des ans, sur le Tigre (initié à 215 exemplaires, puis 120, puis donc désormais, 80).
Il faudra aussi peut être aussi regrouper les forces, actuellement très éclatées, entre bases aériennes, aéronavales et alatiennes. Une dispersion qui pénalise notoirement les taux de disponibilité.
Comme pour précéder les décisions, l'ALAT vient de transférer de Phalsbourg à Pau (5e RHC) son reliquat de Cougar, et transforme son DAOS en 4e RHFS.
(1) les mauvaises langues prétendent qu'on avait trouvé un troisième "S" pour éviter de s'arrêter à H2S, le sulfure d'hydrogène, gaz nauséabond, voire mortel.
Nos photos :
Dans son article 1, l'arrêté affirme que le CIH conseille le CEMA (dont il dépend directement) mais aussi les chefs d'état-majors des trois armées "en matière de choix capacitaires, de préparation opérationnelle et d'emploi des hélicoptères, en proposant notamment les priorités opérationnelles et techniques". Le périmètre est donc nettement plus large qu'annoncé à l'origine : on envisageait alors de cantonner le CIH à de pures questions d'affectation opérationnelle des hélicoptères -un CPCO hélicoptères en quelque sorte- et de standardisation de la formation, deux thèmes qui demeurent évidemment le coeur du CIH. Une cellule interarmées (CIC) oeuvrait déjà depuis quatre ans au COMALAT pour standardiser les procédures d'exploitation (mise en oeuvre des hélicoptères, mais aussi l'aérocordage), sur Puma et Caracal.
Son champ d'application balaie également l'organique et le technico-opérationnel, puisque le CIH sera chargé du "suivi des réorganisations et des expérimentations relatives aux hélicoptères". Une formulation un peu elliptique, puisque les réorganisations n'ont pas été légion, ces derniers mois, hormis la disparition annoncée de l'état-major de la brigade aéromobile (BAM). Par contre, plusieurs dossiers de contentieux demeurent entre les armées, que ce soit le centre de formation NH90 (marine-ALAT), la colocalisation de la flotte Caracal (officiellement abandonnée) ou les moyens à affecter au théâtre afghan. Le débat reste d'ailleurs vivace sur le CIH, ainsi que sur les atouts et défauts d'une autre référence en la matière, le Joint Helicopter Command britannique. Une autre référence britannique, la 16th Assault Brigade, n'a pas percé en France, où on envisageait, un temps, d'associer paras de la 11e BP et hélicoptères de la BAM pour construire une brigade d'infanterie aéromobile.
Plusieurs urgences sont aussi au feu, en matière de renouvellement des flottes. Il y a d'abord le problème crucial du plot SECMAR bretron, actuellement armé par un Caracal qui serait peut-être plus utile ailleurs. La marine devrait régler en partie le problème par la location d'EC225 civils. Reste à savoir qui les pilotera, la marine n'ayant pas la ressource suffisante en interne.
A moyen terme, la question de la SAR reste entière. Est-ce, demain, une flotte régalienne qui assurera cette mission, ou peut-on externaliser la flotte, voire le service dans son entier ?
Sur le même horizon, il faudra aussi remplacer une génération d'hélicoptères composites pesant entre 2 et 7 tonnes (Alouette III, Puma (Air), Fennec (Air et Alat)...) qui ne sont pour l'instant couvert par aucun programme. Les trois armées s'étaient empressées, l'an dernier, d'écrire un fiche de caractéristiques militaires commune pour un hélicoptère moyen polyvalent (HMP), aussi connu sous l'acronyme H3S (1) sans réussir, pour l'instant, à percer sur les lignes budgétaires.
De sérieuses inconnues demeurent aussi sur le format final de la flotte de NH90, dont les retards, pour la version marine, atteignent pratiquement quatre ans. La capacité budgétaire à aller jusqu'aux 133 TTH prévus est aussi sujette à caution : il ne suffit que de voir les ponctions successives opérées, au fil des ans, sur le Tigre (initié à 215 exemplaires, puis 120, puis donc désormais, 80).
Il faudra aussi peut être aussi regrouper les forces, actuellement très éclatées, entre bases aériennes, aéronavales et alatiennes. Une dispersion qui pénalise notoirement les taux de disponibilité.
Comme pour précéder les décisions, l'ALAT vient de transférer de Phalsbourg à Pau (5e RHC) son reliquat de Cougar, et transforme son DAOS en 4e RHFS.
(1) les mauvaises langues prétendent qu'on avait trouvé un troisième "S" pour éviter de s'arrêter à H2S, le sulfure d'hydrogène, gaz nauséabond, voire mortel.
Nos photos :
. Un Puma et un Tigre se déploient depuis le BPC Mistral (crédit JMT).
. Un Caracal de l'EH 1.67 Pyrénées exfiltre un groupe de commandos de l'air (crédit JMT).
. Un module mixte de Cougar et Caracal du 4e RHFS apponte sur le Mistral (photo Romain Veyrié/Sirpa Marine)
. Un Caracal de l'EH 1.67 Pyrénées exfiltre un groupe de commandos de l'air (crédit JMT).
. Un module mixte de Cougar et Caracal du 4e RHFS apponte sur le Mistral (photo Romain Veyrié/Sirpa Marine)
jeudi 20 août 2009
Plus de soldats, dont des forces spéciales
Pierre Servent, lieutenant-colonel de réserve, et par ailleurs auteur de livres de réflexion, va à l'encontre des sondages d'opinion, en réclamant d'envoyer "plus de soldats" en Afghanistan dans une interview au JDD (http://www.lejdd.fr/International/Asie/Actualite/Afghanistan-La-France-devrait-envoyer-plus-de-soldats-127456/). Son plaidoyer, par ailleurs inrésumable, me semble particulièrement intéressant, et je préfère que vous alliez vous-mêmes le lire.
Pierre Servent constate aussi, comme l'auteur de ce blog, que "c'est une erreur que les forces spéciales ne soient pas en Afghanistan". L'interviewé, qui connaît très bien les atouts de ces unités, ne s'étend pas sur les missions qu'elles pourrait tenir en Afghanistan mais on ne peut s'étonner avec lui, une fois encore, que la France soit la dernière des gros contributeurs de l'ISAF à ne pas en avoir déployé, actuellement, sur le terrain. Leur déploiement, évoqué avant le sommet de Bucarest, n'avait pas été enteriné parmi les différentes options proposé au chef des armées, qui leur avait préféré le déploiement du GTIA Kapisa en zone américaine.
Et c'est d'autant plus troublant qu'un officier français de retour d'Afghanistan reconnaissait, il y a peu, toute la plus-value qu'il avait eut à opérer avec des FS... d'une autre nation. Plusieurs autres ont reconnu, régulièrement, que certaines missions -recherche et interpellations de chefs de réseaux insurgés par exemple- n'étaient pas du ressort de forces conventionnelles, mais bel et bien de forces spéciales. C'est d'ailleurs à cela que la plupart des FS en Afghanistan servent, ce qui permet aux forces conventionnelles de se concentrer sur leur coeur de métier, les opérations de contrôle de zone.
Officiellement, comme le rappelait le CEMA au début de l'été, l'absence des FS françaises n'est pas lié un quelconque dogmatisme, mais à un problème de balance entre plusieurs priorités, qui a placé les commandos au second plan. Pour l'instant.
Pierre Servent constate aussi, comme l'auteur de ce blog, que "c'est une erreur que les forces spéciales ne soient pas en Afghanistan". L'interviewé, qui connaît très bien les atouts de ces unités, ne s'étend pas sur les missions qu'elles pourrait tenir en Afghanistan mais on ne peut s'étonner avec lui, une fois encore, que la France soit la dernière des gros contributeurs de l'ISAF à ne pas en avoir déployé, actuellement, sur le terrain. Leur déploiement, évoqué avant le sommet de Bucarest, n'avait pas été enteriné parmi les différentes options proposé au chef des armées, qui leur avait préféré le déploiement du GTIA Kapisa en zone américaine.
Et c'est d'autant plus troublant qu'un officier français de retour d'Afghanistan reconnaissait, il y a peu, toute la plus-value qu'il avait eut à opérer avec des FS... d'une autre nation. Plusieurs autres ont reconnu, régulièrement, que certaines missions -recherche et interpellations de chefs de réseaux insurgés par exemple- n'étaient pas du ressort de forces conventionnelles, mais bel et bien de forces spéciales. C'est d'ailleurs à cela que la plupart des FS en Afghanistan servent, ce qui permet aux forces conventionnelles de se concentrer sur leur coeur de métier, les opérations de contrôle de zone.
Officiellement, comme le rappelait le CEMA au début de l'été, l'absence des FS françaises n'est pas lié un quelconque dogmatisme, mais à un problème de balance entre plusieurs priorités, qui a placé les commandos au second plan. Pour l'instant.
Un Chinook perdu en Helmand
Un Chinook HC2 de la Royal Air Force a été forcé à un atterissage d'urgence, hier, près de Sangin, en Helmand. Les causes n'en sont pas encore très claires, évoquant un feu de moteur, sans exclure totalement un tir ennemi. Les quatre membres d'équipage ont pu s'en sortir indemnes : on ne peut donc pas en dire autant de leur Chinook qui a fini en épave, après le passage d'un raid aérien. Destiné, comme le veut la formule, à éviter que les insurgés ne tirent profit du crash.
C'est un autre Chinook qui s'est chargé d'évacuer l'équipage de la zone du crash.
Avec cet appareil perdu, il n'en reste donc plus que neuf en Afghanistan (Kandahar et Camp Bastion), et 47 dans la totalité de la flotte de la RAF.
C'est un autre Chinook qui s'est chargé d'évacuer l'équipage de la zone du crash.
Avec cet appareil perdu, il n'en reste donc plus que neuf en Afghanistan (Kandahar et Camp Bastion), et 47 dans la totalité de la flotte de la RAF.
Des Tigre pas cocardiers
Les trois Tigre du 5e RHC sont arrivés en Afghanistan sans cocarde. Une absence rarrissime parmi les aéronefs alliés, et particulièrement dans les forces françaises, mais les félins n'arborent pas plus leurs cocardes en France.
Les Gazelle du 1er RHC étaient arrivées en Afghanistan en octobre avec leurs cocardes et leurs marquages armée de Terre (en blanc, sur la poutre), mais leurs tasking nocturne avait conduit, très tôt, à les occulter (1), même s'ils restaient discernables, de près. Seul restait visible le trigramme d'identification.
C'est le cas également pour les Tigre, trigrammés, en noir, BHP, BHO, BHQ. Ce qui signe ces appareils comme figurant parmi les derniers livrés au 5e RHC.
(1) Rappelons que l'autre cas d'occultation en Afghanistan porte sur les croix rouges portées par les Vabsan de l'armée de Terre, qui s'étaient fait cibler, assez rapidement, par les tirs insurgés. Même les sacs medics ne portent plus de signes distinctifs, et sont souvent les mêmes que ceux des fantassins.
Les Gazelle du 1er RHC étaient arrivées en Afghanistan en octobre avec leurs cocardes et leurs marquages armée de Terre (en blanc, sur la poutre), mais leurs tasking nocturne avait conduit, très tôt, à les occulter (1), même s'ils restaient discernables, de près. Seul restait visible le trigramme d'identification.
C'est le cas également pour les Tigre, trigrammés, en noir, BHP, BHO, BHQ. Ce qui signe ces appareils comme figurant parmi les derniers livrés au 5e RHC.
(1) Rappelons que l'autre cas d'occultation en Afghanistan porte sur les croix rouges portées par les Vabsan de l'armée de Terre, qui s'étaient fait cibler, assez rapidement, par les tirs insurgés. Même les sacs medics ne portent plus de signes distinctifs, et sont souvent les mêmes que ceux des fantassins.
mercredi 19 août 2009
90% des IED détectés grâce à la population
"90% des IED découverts depuis deux mois l’ont été grâce à des civils qui ont prévenu les forces de sécurité afghanes" affirme le colonel Francis Chanson commandant la TF Korrigan (et CDC du 3e RIMa) dans une interview avec la journaliste française Aurelia du Vignau (http://aureliaduvignau.typepad.com/kaboul2009/), dont une partie a été diffusée dans le JDD du weekend dernier. Le même reconnaît -sans vraiment l'expliquer-, un peu plus loin, que le nombre d'attaques par IED a augmenté, tout comme le nombre de contacts avec les insugés.
Tout va bien madame la marquise
Dans une ambiance délétère, le gouvenement Karzaï a interdit aujourd'hui aux médias, locaux et occidentaux de simplement évoquer les violences dans le pays : pas évident, aujourd'hui, d'évoquer dans le détail l'activité insurgée dans les villes du pays, il y aurait de quoi remplir un journal entier (1). Tout média occidental qui ira à l'encontre de la consigne sera purement et simplement expulsé.
Ce manque de culture démocratique qu'aucun pays européen n'a curieusement jugé bon de condamner est une première, sous cette forme en tout cas, et je le trouve particulièrement alarmant. Surtout à la veille d'éléctions, et venant d'un gouvernement qui vient se chercher une caution démocratique en Occident et dans la population afghane.
Mais après tout, cette censure qui cache son nom n'est rien en regard de celle pratiquée ouvertement par certains militaires, dans le sud. Certains diront qu'en tout état de cause, ceci ne changera pas grand'chose : les opinions publiques se sont déjà fait leur avis, en Occident.
(1) ou les erreurs de tirs, qui continuent : quatre policiers ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi, dans le centre du pays, par des hélicoptères de la coalition.
Ce manque de culture démocratique qu'aucun pays européen n'a curieusement jugé bon de condamner est une première, sous cette forme en tout cas, et je le trouve particulièrement alarmant. Surtout à la veille d'éléctions, et venant d'un gouvernement qui vient se chercher une caution démocratique en Occident et dans la population afghane.
Mais après tout, cette censure qui cache son nom n'est rien en regard de celle pratiquée ouvertement par certains militaires, dans le sud. Certains diront qu'en tout état de cause, ceci ne changera pas grand'chose : les opinions publiques se sont déjà fait leur avis, en Occident.
(1) ou les erreurs de tirs, qui continuent : quatre policiers ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi, dans le centre du pays, par des hélicoptères de la coalition.
La grande revue des carences (suite)
Le Daily Teleraph poursuit aujourd'hui le feuilleton de l'été sur les carences de l'armée britannique en Afghanistan, avec le secteur très sensible du renseignement. Le déficit de capacités est de 40% en matière d'ISTAR (intelligence, surveillance, target acquisition and reconnaissance), assure le quotidien, en se fondant sur un témoignage récent d'officiels devant les Communes. On note aussi des sous-effectifs entre 10 et 40% dans les spécialités d'interprète-photo, de linguiste, de capteur HUMINT, et du géoréférencement.
L'ISTAR est principalement (mais pas seulement) assuré par des aéronefs, et notamment, des drones. Selon mes sources, la Grande-Bretagne mobiliserait en Afghanistan jusqu'à six drones Lydian (endurance : 15 heures, charge utile visible/infrarouge, mais pas de satcom), mis en oeuvre par Thales, dans le cadre d'un contrat d'externalisation prolongé encore au début de l'été, ainsi que trois drones MALE Reaper, à Kandahar. Des minidrones Desert Hawk sont également mis en oeuvre directement par l'infanterie. Par ailleurs, les six Tornado déployés actuellement à Kandahar disposent de capacités ISTAR. Le système ASTOR est aussi déployé régulièrement par la RAF.
En comparaison, la France déploie actuellement deux drone MALE Harfang à Bagram, trois Mirage F1CR à Kandahar, ainsi qu'un nombre indéterminé (mais apparemment toujours résiduel) de drones tactiques SDTI, à Tora. Tous les hélicoptères français engagés en Afghanistan disposent de capacités ISTAR plus ou moins étendues. Le summum étant évidemment apporté par les Gazelle Viviane du 3e RHC, dont les résultats n'ont pas déçu, c'est le moins que l'on puisse dire, depuis octobre dernier. Des moyens ISTAR complémentaires sont également mis en oeuvre par d'autres unités de l'armée de Terre.
En tout état de cause, l'essentiel de ces moyens ISTAR a été injecté après l'embuscade d'Uzbeen, sur ordre direct du Premier Ministre.
L'ISTAR est principalement (mais pas seulement) assuré par des aéronefs, et notamment, des drones. Selon mes sources, la Grande-Bretagne mobiliserait en Afghanistan jusqu'à six drones Lydian (endurance : 15 heures, charge utile visible/infrarouge, mais pas de satcom), mis en oeuvre par Thales, dans le cadre d'un contrat d'externalisation prolongé encore au début de l'été, ainsi que trois drones MALE Reaper, à Kandahar. Des minidrones Desert Hawk sont également mis en oeuvre directement par l'infanterie. Par ailleurs, les six Tornado déployés actuellement à Kandahar disposent de capacités ISTAR. Le système ASTOR est aussi déployé régulièrement par la RAF.
En comparaison, la France déploie actuellement deux drone MALE Harfang à Bagram, trois Mirage F1CR à Kandahar, ainsi qu'un nombre indéterminé (mais apparemment toujours résiduel) de drones tactiques SDTI, à Tora. Tous les hélicoptères français engagés en Afghanistan disposent de capacités ISTAR plus ou moins étendues. Le summum étant évidemment apporté par les Gazelle Viviane du 3e RHC, dont les résultats n'ont pas déçu, c'est le moins que l'on puisse dire, depuis octobre dernier. Des moyens ISTAR complémentaires sont également mis en oeuvre par d'autres unités de l'armée de Terre.
En tout état de cause, l'essentiel de ces moyens ISTAR a été injecté après l'embuscade d'Uzbeen, sur ordre direct du Premier Ministre.
Rocco=Dabo
On n'est jamais mieux servi que par soi-même et pour avoir voulu ignorer cet adage, le Mamouth a manqué de précision, hier : grâce en soit rendu à un internaute averti -pour ne pas dire aguerri- qui a fait rendre gorge à ce grave écart de conduite.
Le camp "Rocco" aperçu hier dans un reportage de Patricia Allémonière sur TF1 est en fait l'extension du COP (combat outpost) Dabo érigé par le Batfra au 1er trimestre 2009, dont ce blog vous a déjà parlé. Ce que je ne savais pas, Dabo est le nom d'un village proche de Sarrebourg, m'apprend-on, où est implanté le 1er RI du colonel Franck Chatelus, qui armait alors le Batfra. Le mérite de l'érection revenant aux sapeurs du 3e RG, et aux fantassins du 1er RI.
Il a récemment été rebaptisé "Rocco" pour honorer la mémoire d'un soldat de la coalition -peut-être un américain- qui est mort en opérations, en partant de ce COP. Il peut accueillir l'équivalent d'un petit SGTIA multinational.
Le Batfra a érigé un COP en Surobi, et le GTIA Kapisa, trois, dont le COP Belda : le nom a été donné en l'honneur du chasseur alpin mort en opérations, pendant la reprise de la vallée d'Alassay.
Ces postes, initialement présentés comme devant servir à l'ANA sont donc en fait plutôt utilisés pour les opérations françaises. Ils permettent notamment de mieux jalonner la présence et de mieux mailler le territoire, effort que l'armée française veut signifier aux Afghans -habitants comme insurgés-, et évidemment, de servir de point de recueil, en cas de coup dur.
Le camp "Rocco" aperçu hier dans un reportage de Patricia Allémonière sur TF1 est en fait l'extension du COP (combat outpost) Dabo érigé par le Batfra au 1er trimestre 2009, dont ce blog vous a déjà parlé. Ce que je ne savais pas, Dabo est le nom d'un village proche de Sarrebourg, m'apprend-on, où est implanté le 1er RI du colonel Franck Chatelus, qui armait alors le Batfra. Le mérite de l'érection revenant aux sapeurs du 3e RG, et aux fantassins du 1er RI.
Il a récemment été rebaptisé "Rocco" pour honorer la mémoire d'un soldat de la coalition -peut-être un américain- qui est mort en opérations, en partant de ce COP. Il peut accueillir l'équivalent d'un petit SGTIA multinational.
Le Batfra a érigé un COP en Surobi, et le GTIA Kapisa, trois, dont le COP Belda : le nom a été donné en l'honneur du chasseur alpin mort en opérations, pendant la reprise de la vallée d'Alassay.
Ces postes, initialement présentés comme devant servir à l'ANA sont donc en fait plutôt utilisés pour les opérations françaises. Ils permettent notamment de mieux jalonner la présence et de mieux mailler le territoire, effort que l'armée française veut signifier aux Afghans -habitants comme insurgés-, et évidemment, de servir de point de recueil, en cas de coup dur.
In numero veritas
Demeurer en Afghanistan risque de devenir un acte de courage politique (par delà l'acte de courage pour ceux qui y sont) car les chiffres livrés par un sondage publié dans le Figaro, ce matin, ne sont clairement pas bons. L'IFOP livre les chiffres par ailleurs intéressants puisqu'ils concernent la France et les Etats-Unis, sur des questions posées dans les mêmes termes. Pour éviter de piller le Figaro, je renvoie en fin de post à l'article lui-même mais je retiendrai déjà que 86% des sondés redoutent une enlisement, et que 64% des Français s'opposent à l'engagement français. Le clivage, selon le sondage, devient de surcroît aussi politique, puisque 26% seulement des sympathisants PS soutiennent l'engagement, chiffre qui grimpe à 56% chez les sympathisants de l'UMP. Et il n'y a plus que 50% des sondés à croire à l'argument que notre présence la-bas permet de lutter contre le terrorisme. Je m'enorgueillis de faire partie de ceux qui croient à notre utilité, là-bas mais pas à n'importe quel prix. Surtout, la première contrepartie est une communication sincère, non partisane, et qui s'adresse à tous (1). Hervé Morin lui-même l'avait remarqué, quand il était arrivé à son poste, s'étonnant que des Français découvrent que nous sommes engagés en Afghanistan. Le journaliste que je suis n'a pas constaté de vrais progrès.
Plus que les chiffres eux-mêmes, je crois aux réalités qui les sous-tendent. Nos sondés sont plongés depuis un an dans une ambiance de crise économique qui n' a jamais rendu une quelconque guerre populaire. Mais elle est aussi violée régulièrement par des images brutes (mêmes bordées de flashback familiaux) que l'opinion publique n'a pas envie de voir, finalement. On peut faire des dîners en ville (rien à voir avec l'opération éponyme) sur le sujet, on n'y changera rien : la résilience des Français ne peut pas être supérieure à celle de son élite.
Quand les morts au combat canadiens reviennent au pays, leur convoi funéraire impose le respect de la population, sur le bord des autoroutes : on n'a jamais vu cela chez nous. Parce que les chiffres d'audience du 14 juillet sont bons, on s'est toujours imaginé, dans ce pays, que le Français soutenait son armée... Dans un récent sondage en Grande-Bretagne, une majorité écrasante des interrogés réclamaient un meilleur équipement pour leurs militaires : un tel élan de sympathie n'a jamais été mesuré dans une étude d'opinion, en France.
La communication sur l'engagement en Afghanistan est enfin, me semble-t-il, erratique. La volonté de ne laisser filer que les bonnes nouvelles a rendu toute communication, toute production médiatique, suscpicieuses, aux yeux d'une frange grandissante de l'opinion (et, je le confesse, à mes yeux). Certains imaginent, avec raison, une collusion entre journalistes et responsables militaires. L'absence totale de recul des uns et des autres pouvant, en effet, produire ce type d'effets.
Personne n'a oublié les maladresses de commuinication d'Uzbeen, ni celles qui ont suivi : je paierai sans doute aussi pour l'avoir écrit après l'avoir dit. Mais l'avantage, quand on n'a plus rien, c'est qu'on ne peut plus rien vous faire payer.
Les résultats du sondage du Figaro sont ici : http://www.lefigaro.fr/international/2009/08/19/01003-20090819ARTFIG00005-afghanistan-les-americains-plus-optimistes-que-les-francais-.php
(Sondage réalisé sur 1008 personnes de plus de 15 ans du 10 au 18 août.)
(1) pour moi c'est symptomatique, les photos de la cérémonie en l'honneur du marsouin du 3e RIMa ont fait certaine "unes", mais pas celle du site internet du ministère de la Défense. J'ai même eu du mal à les y trouver.
Plus que les chiffres eux-mêmes, je crois aux réalités qui les sous-tendent. Nos sondés sont plongés depuis un an dans une ambiance de crise économique qui n' a jamais rendu une quelconque guerre populaire. Mais elle est aussi violée régulièrement par des images brutes (mêmes bordées de flashback familiaux) que l'opinion publique n'a pas envie de voir, finalement. On peut faire des dîners en ville (rien à voir avec l'opération éponyme) sur le sujet, on n'y changera rien : la résilience des Français ne peut pas être supérieure à celle de son élite.
Quand les morts au combat canadiens reviennent au pays, leur convoi funéraire impose le respect de la population, sur le bord des autoroutes : on n'a jamais vu cela chez nous. Parce que les chiffres d'audience du 14 juillet sont bons, on s'est toujours imaginé, dans ce pays, que le Français soutenait son armée... Dans un récent sondage en Grande-Bretagne, une majorité écrasante des interrogés réclamaient un meilleur équipement pour leurs militaires : un tel élan de sympathie n'a jamais été mesuré dans une étude d'opinion, en France.
La communication sur l'engagement en Afghanistan est enfin, me semble-t-il, erratique. La volonté de ne laisser filer que les bonnes nouvelles a rendu toute communication, toute production médiatique, suscpicieuses, aux yeux d'une frange grandissante de l'opinion (et, je le confesse, à mes yeux). Certains imaginent, avec raison, une collusion entre journalistes et responsables militaires. L'absence totale de recul des uns et des autres pouvant, en effet, produire ce type d'effets.
Personne n'a oublié les maladresses de commuinication d'Uzbeen, ni celles qui ont suivi : je paierai sans doute aussi pour l'avoir écrit après l'avoir dit. Mais l'avantage, quand on n'a plus rien, c'est qu'on ne peut plus rien vous faire payer.
Les résultats du sondage du Figaro sont ici : http://www.lefigaro.fr/international/2009/08/19/01003-20090819ARTFIG00005-afghanistan-les-americains-plus-optimistes-que-les-francais-.php
(Sondage réalisé sur 1008 personnes de plus de 15 ans du 10 au 18 août.)
(1) pour moi c'est symptomatique, les photos de la cérémonie en l'honneur du marsouin du 3e RIMa ont fait certaine "unes", mais pas celle du site internet du ministère de la Défense. J'ai même eu du mal à les y trouver.
mardi 18 août 2009
Encore des morts sur l'axe Violet
Les insurgés ont encore frappé, durement, ce midi, vers 13 heures (LOC) sur "l'axe Violet", la route Kaboul-Djalalabad. Un voiture a explosé devant un convoi, faisant un mort amércain, sept civils afghans et deux employés afghans de l'ONU selon un bilan a priori définitif que nous a adressé l'ISAF. Deux militaires américains ont, en outre, été blessés par l'explosion, ainsi que 53 civils afghans. A priori, les insurgés semblaient cibler le camp Phoenix, où sont basés les Américains, mais comme samedi, ont préféré une solution de repli.
On a pu craindre un moment des victimes françaises vu la proximité avec Warehouse, et le fait que l'axe est utilisé quotidiennement par la plupart des militaires occidentaux de Kaboul, en convoi, ou en isolé. C'est, avec la route Kaboul-Kandahar, celle qui recueille le plus d'attaques en tous genres (suicide bomber et IED). On y piège même des charognes, et des épaves de voitures.
La journée des actions insurgées à Kaboul avait commencé par des tirs de roquettes sur des sites officiels du gouvernement afghan, notamment le palais présidentiel.
Ces attaques, qui veulent autant tuer qu'empêcher le scrutin, ne se limitent pas à la capitale : des roquettes sont tombées sur Jalalabad, hier soir.
On a pu craindre un moment des victimes françaises vu la proximité avec Warehouse, et le fait que l'axe est utilisé quotidiennement par la plupart des militaires occidentaux de Kaboul, en convoi, ou en isolé. C'est, avec la route Kaboul-Kandahar, celle qui recueille le plus d'attaques en tous genres (suicide bomber et IED). On y piège même des charognes, et des épaves de voitures.
La journée des actions insurgées à Kaboul avait commencé par des tirs de roquettes sur des sites officiels du gouvernement afghan, notamment le palais présidentiel.
Ces attaques, qui veulent autant tuer qu'empêcher le scrutin, ne se limitent pas à la capitale : des roquettes sont tombées sur Jalalabad, hier soir.
Licence to kill
C'est cruel : l'histoire officielle du Caesar et du Tigre retiendra que leur premier permis de tirer leur aura été décerné par des... Américains. C'est ce que nous apprennent, sans le dire comme cela, évidemment, deux brèves du site internet de l'EMA. Le félin de l'ALAT a obtenu ses permis en deux fois, les 6 et 10 août, à Darulaman et Bagram, tandis que l'empereur de l'artillerie française s'est quant à lui qualifié le 14 août, sur le champ de tir de Bagram.
On ignore précisément en quoi consistent ces épeuves, qui valent aussi, par exemple, pour les JTAC français, qui doivent eux aussi passer sous les fourches caudines des forces américaines. Il serait intéressant, en contrepartie, que des FAC Sup français qualifient des JTAC américains pour guider des avions français... (1)
En tout état de cause, ces capacités nouvelles étaient au rendez-vous des petits écrans pour le 18 août, une coïncidence comme seul l'Afghanistan sait en produire. On a pu notamment les voir sur TF1, ce soir, dans un reportage de Patricia Allémonière qui est également -à ma connaissance- la première journaliste frnaçaise à montrer la nouvelle FOB française en Surobi, baptisé "Camp Rocco".
Notre photo : le Tigre en pleine forme, en Afghanistan (crédit : www.defense.gouv.fr/ema).
(1) voir que l'on se penche sur les capacités réelles d'un JTAC US, il y a un an, en vallée d'Uzbeen.
Il y a un an
Adjudant Sébastien Devez, 8e RPIMa
Sergent Damien Buil, 8e RPIMa
Sergent Nicolas Grégoire, 8e RPIMa
Caporal Kévin Chassaing, 8e RPIMa
Caporal Alexis Taani, 8e RPIMa
Caporal Anthony Rivière, 8e RPIMa
Caporal Damien Gillet, 8e RPIMa
Caporal Julien Le Pahun, 8e RPIMa
Sergent Rodolphe Penon, 2e REP
Caporal Mélam Baouma, RMT.
Tous morts en vallée d'Uzbeen les 18 et 19 août 2008.
Ce cadre, portant les portraits de neuf des dix morts d'Uzbeen figurait dans le bureau du colonel Jacques Aragones, commandant le GTIA Chimère, en Kapisa, en novembre 2008 (crédit JMT).
(Un officier parachutiste et internaute dont l'opinion m'éclaire souvent m'a expliqué un jour qu'il y avait trop d'infos sur ce blog, et qu'on y perd en général dans la masse l'information qui compte. Je ne lui donne pas raison sur le fond, mais exceptionnellement, il n'y aura pas d'autres posts sur ce blog, aujourd'hui).
Notre série sur l'embuscade d'Uzbeen et ses conséquences :
http://lemamouth.blogspot.com/search/label/Uzbeen
Sachez-le :
Le 2e RPIMa organise ce jour au Tampon (La Réunion) à 16h30 LOC une prise d'armes en mémoire des morts d'Uzbeen. Elle sera présidée par le général Jean-Marc Nebout, COMSUPFAZOI, et ancien COMBFST. Damien Buil avait passé deux ans au 2e RPIMa, et Anthony Rivière était originaire de l'île.
Sergent Damien Buil, 8e RPIMa
Sergent Nicolas Grégoire, 8e RPIMa
Caporal Kévin Chassaing, 8e RPIMa
Caporal Alexis Taani, 8e RPIMa
Caporal Anthony Rivière, 8e RPIMa
Caporal Damien Gillet, 8e RPIMa
Caporal Julien Le Pahun, 8e RPIMa
Sergent Rodolphe Penon, 2e REP
Caporal Mélam Baouma, RMT.
Tous morts en vallée d'Uzbeen les 18 et 19 août 2008.
Ce cadre, portant les portraits de neuf des dix morts d'Uzbeen figurait dans le bureau du colonel Jacques Aragones, commandant le GTIA Chimère, en Kapisa, en novembre 2008 (crédit JMT).
(Un officier parachutiste et internaute dont l'opinion m'éclaire souvent m'a expliqué un jour qu'il y avait trop d'infos sur ce blog, et qu'on y perd en général dans la masse l'information qui compte. Je ne lui donne pas raison sur le fond, mais exceptionnellement, il n'y aura pas d'autres posts sur ce blog, aujourd'hui).
Notre série sur l'embuscade d'Uzbeen et ses conséquences :
http://lemamouth.blogspot.com/search/label/Uzbeen
Sachez-le :
Le 2e RPIMa organise ce jour au Tampon (La Réunion) à 16h30 LOC une prise d'armes en mémoire des morts d'Uzbeen. Elle sera présidée par le général Jean-Marc Nebout, COMSUPFAZOI, et ancien COMBFST. Damien Buil avait passé deux ans au 2e RPIMa, et Anthony Rivière était originaire de l'île.
lundi 17 août 2009
La province de Kandahar s'américanise
La moitié de la province de Kandahar est désormais dans l'escarcelle américaine, explique le quotidien officiel Stars and Stripes. Ce qui permet à la fois aux Canadiens de se focaliser sur un secteur plus étroit, tout en doublant la masse d'infanterie dans la province, de deux à quatre bataillons. Les Américains sont représentés avec la 5th Brigade Stryker, désormais déployée dans les districts de Spin Boldak (que les Français connaissent bien), Arghandab, Kakrez et Shah Wali Kot. La même brigade est aussi déployée dans la province contigüe de Zaboul, ce qui permet d'établir un conituum jusqu'au RC-E, également sous responsabilité américaine.
La province de Kandahar héberge un peu plus de 900. 000 personnes, dont un tiers rien que pour la ville épnomymee. C'est la plus étendue, et, avec le Helmand voisin, un des plus violentes aussi. Jusqu'alors, du fait du déficit de troupes, 10 des 17 districts de la province n'était pas couverts par les opérations de l'armée canadienne, d'où la difficulté à juguler l'insurrection, reconnaît un officier canadien.
La province de Kandahar héberge un peu plus de 900. 000 personnes, dont un tiers rien que pour la ville épnomymee. C'est la plus étendue, et, avec le Helmand voisin, un des plus violentes aussi. Jusqu'alors, du fait du déficit de troupes, 10 des 17 districts de la province n'était pas couverts par les opérations de l'armée canadienne, d'où la difficulté à juguler l'insurrection, reconnaît un officier canadien.
On est plus fort que les Américains
Sur les huit prévus au sol et deux en présentation, il n'y aura pas d'avions gouvernementaux au salon russe MAKS, du 18 au 23 août : mesure d'économies explique l'administration américaine. Qui avait déjà décommandé le F22 au Bourget, cette fois pour des raisons opérationnelles, laissant venir une bonne dizaine d'aéronefs militaires, par ailleurs. L'A380 a aussi renoncé à venir.
Il y aura par contre des avions militaires français à MAKS, en l'occurence, le Rafale et les Alpha Jet de la Patrouille de France. C'est de Moscou, où ils arrivent demain, que les gadgets partiront pour leur tournée américaine (voir notre précédent post), le 24 août.
Il y aura par contre des avions militaires français à MAKS, en l'occurence, le Rafale et les Alpha Jet de la Patrouille de France. C'est de Moscou, où ils arrivent demain, que les gadgets partiront pour leur tournée américaine (voir notre précédent post), le 24 août.
It's a long way to Strasbourg
La Georgie vient de promettre un bataillon pour l'Afghanistan, attendu début 2010 si le rythme de formation est nominal. Ce sont des militaires américains qui commencent, en ce début de semaine, leur "afghanisation". C'est en fait la concrétisation d'un vieux projet évidemment retardé par le conflit russo-georgien de l'été dernier.
Par contre, le rythme des renforts promis au sommet de l'OTAN, à Strasbourg, ne semble pas tout à fait nominal. Evidemment, on parle des Européens, puisque les Américains ont changé, eux, de braquet, en Afghanistan, dès le début de l'année, en fait.
Les Belges, qui avaient promis deux F-16 supplémentaires ont tenu parole, puisque ces avions sont arrivés à Kandahar (voir notre récent post), avec un léger retard. La France, qui n'avait a priori rien promis en la matière a bel et bien envoyé trois Tigre, et s'apprète donc à envoyer deux à trois HM. Mais on n'affiche toujours pas de calendrier précis pour les formateurs de la police afghane : 150 gendarmes devaient se déplayer dans le courant de l'été, et le Parisien, le 14 juillet, évoquait plutôt la fin... de l'automne. Et évidemment, dans ce lot, on ne trouve pas de fantassin, le dernier maillon indispensable pour effectuer des opérations de contrôle de zone.
Les Britanniques, quant à eux, ont augmenté de 8.300 à presque 9.000 leurs effectifs pour le créneau des élections. Ils ont même dû envoyer une compagnie composite de renfort à 140 pax courant juillet, du fait des pertes en Helmand. Celles-ci s'établissent désormais à 204 morts, tandis que le gouvernement continue à prendre pour son grade. Le dernier sondage afiche un score inédit de 82% des personnes interrogées désapprouvant le manque de soutien du gouvernement vis-à-vis des militaires engagés sur le terrain. Et 57% sont désormais opposés à cet engagement.
Seules 17% des femmes interrogés (et 40% des hommes) l'approuvent : la résilience bien connue du peuple britannique semble bien, sur ce sujet précis, perdre du terrain.
Par contre, le rythme des renforts promis au sommet de l'OTAN, à Strasbourg, ne semble pas tout à fait nominal. Evidemment, on parle des Européens, puisque les Américains ont changé, eux, de braquet, en Afghanistan, dès le début de l'année, en fait.
Les Belges, qui avaient promis deux F-16 supplémentaires ont tenu parole, puisque ces avions sont arrivés à Kandahar (voir notre récent post), avec un léger retard. La France, qui n'avait a priori rien promis en la matière a bel et bien envoyé trois Tigre, et s'apprète donc à envoyer deux à trois HM. Mais on n'affiche toujours pas de calendrier précis pour les formateurs de la police afghane : 150 gendarmes devaient se déplayer dans le courant de l'été, et le Parisien, le 14 juillet, évoquait plutôt la fin... de l'automne. Et évidemment, dans ce lot, on ne trouve pas de fantassin, le dernier maillon indispensable pour effectuer des opérations de contrôle de zone.
Les Britanniques, quant à eux, ont augmenté de 8.300 à presque 9.000 leurs effectifs pour le créneau des élections. Ils ont même dû envoyer une compagnie composite de renfort à 140 pax courant juillet, du fait des pertes en Helmand. Celles-ci s'établissent désormais à 204 morts, tandis que le gouvernement continue à prendre pour son grade. Le dernier sondage afiche un score inédit de 82% des personnes interrogées désapprouvant le manque de soutien du gouvernement vis-à-vis des militaires engagés sur le terrain. Et 57% sont désormais opposés à cet engagement.
Seules 17% des femmes interrogés (et 40% des hommes) l'approuvent : la résilience bien connue du peuple britannique semble bien, sur ce sujet précis, perdre du terrain.