La mise aux normes Rover du drone Harfang de l'armée de l'Air va peut-être s'avérer plus complexe que prévu. Le faible espace disponible à bord du drone en serait la cause directe : une des options consisterait notamment à loger l'électronique Rover nécessaire en lieu et place du radar à ouverture synthétique (SAR/MTI). Alors que cet équipement est précisément un des atouts auquel l'ISAF fait très régulièrement appel.
L'intégration totale de Rover était prévue d'ici la fin de l'année 2009, avec une capacité initiale qui était annoncée à l'été, mais qui a pu glisser, du fait du retard enregistré dans la livraison des systèmes Rover.
Rover, développé par l'Américain L3 COM permet à un opérateur au sol de récupérer la production images d'un drone ou de la nacelle de targetting équipant un avion de combat. Plusieurs versions de Rover existent, permettant à l'opérateur terrestre de "prendre la main" sur les capteurs embarqués à bord de l'aéronef. Rover doit également équiper le Mirage 2000D de l'armée de l'Air, et les SEM de l'Aéronavale : les premiers essais avaient eu lieu au centre d'essais en vol (CEV) d'Istres, en octobre dernier.
Sagem a développé une capacité de ce type pour les drones SDTI de l'armée de Terre, mise en oeuvre en Afghanistan depuis le début du mois de juin.