Au Cne Aude Tissier...
Jusqu'à sixLockheed 749A Constellation furent utilisés par l'armée de l'Air pour des missions de SAR à très long rayon d'action, depuis la base de Francazal, entre 1962 et 1969. C'est ce qu'on apprend dans un beau livre consacré à la BA101 (Editions Privat, 190 pages, 32 euros), avant la fermeture définitive, attendue en septembre prochain. Le nordiste que je suis y apprend que le nom vient peut-être de casal, qui signifie un mas, et franc, qui veut dire affranchi. Même si les historiens divergent : car le nom de Francazal est celui d'un récipendiaire d'un don foncier, au 15e siècle...
On y apprend surtout que cette première base de l'armée de l'Air fut constamment au coeur de l'histoire, la grande et la petite. On y forma un groupe de chasse FFI animé par des pilotes d'essais de la SNCASE. Il devint le Saintonge, qui s'illustrera, plus tard, en Indochine avant de revenir comme nom de baptême pour un escadron d'Alpha Jet. C'est aussi là qu'opéra la division des opérations spéciales (DOS) sur Transall, entre 1995 et 2005. Les pilotes étaient instructeurs du centre d'instruction des équipages de transport (CIET)
Pour tout savoir aussi de la Guimauve, formation de présentation en vol qui aligna jusqu'à sept Nord 2501. Et ne pas oublier non plus que Francazal fut au coeur de deux accidents : celui du 23 novembre 1984, tuant 13 personnes dans le crash de deux Transall. Et le crash d'un Casa du "Vercors" qui tuera quatre aviateurs -dont un moniteur du CIET- et trois expérimentateurs de la STAT Aero.
Pourquoi ferme-t-on Francazal ? Parce que la piste était trop courte pour l'A400M, parce qu'il ya trop de bases aériennes et pas assez d'avions, parce que le 13e RDP va à Martignas, on a tout entendu comme explications... Paradoxe, la 11e BP installée dans la région perd donc son (aéro)port d'attache. Ce qui n'aurait donc pas rendu totalement idiot le transfert du 1er RTP à Castres, à côté du 8e RPIMa. Le sort en aura décidé autrement.