Avec la roadmap fixée par Hervé Morin, le compte-à-rebours du Balardgone est désormais lancé, et les principaux intéressés enjoints à s'activer pour fixer leur desideratas pour remplir cette future oeuvre architecturale.
Pour ne pas m'attirer des ennuis supplémentaires, je ne rentrerai pas dans l'évocation des installations classées, me limitant à des zones moins stratégiques (quoique...).
10.000 assiettes jour
Un des critères critiques sera celui de l'alimentation puisqu'il faudra servir plus de 10.000 repas chaque midi, dépassant de loin le maximum historique que j'avais connu quand je délivrais, comme appelé, des louches de purée aux quelque 7.000 personnes occupant le site. L'ouverture d'un deuxième site de restauration (existant à l'époque de la conscription), voire d'un troisième (qui servait l'ex DCN, installée parcelle B) sera sans doute nécessaire, même si sans doute tout sera colocalisé. Actuellement, le point nodal des estomacs, à Balard, est installé sur un site unique, à la base du "Camembert", qui ceinture la tour DGA. Au passage, la lancinante question du prix des repas risque de se reposer, alors que le ministère de la Défense est en train d'externaliser la gestion de la filière SRH (restauration-hôtellerie).
Deux étages sportifs
Autre secteur critique pour la forme des présents, la salle de sport, même si à deux cents mètres de là on trouve l'Aquaboulevard, et le stade Suzanne Langlen (Tennis, football, rugby, skateboard, jooging...). On sait qu'un des griefs des Saint-Dominiquais, outre la nourriture, est le caractère exigû de la salle de sports : ils seront donc au large, à Balard.
Car la salle, actuellement installée dans le bâtiment G, pourrait s'installer sur deux étages de la tour F, actuellement en réhabilitation après désamiantage. Comme nous vous le révélions mi-mai, cette tour ne peut, pour des raisons de construction, héberger des bureaux sur toute sa hauteur, il reste donc pas mal de place disponible. D'autant que les capacités de logement, actuellement importantes sur la BA117 de Balard, vont être singulièrement réduites.
Enfin last but not least, la communication pourrait aussi faire sa révolution en débarquant dans le 15e. En tout logique, elle devrait récupérer un amphi (deux existent déjà sur la CABA 117) pour les points presse récurrents du jeudi, et pour les urgences dictées par la communication de crise. Pour ses points de communication impromptus, l'EMACOM est obligée de descendre au square Saint-Dominique, ce qui trouble souvent la prise de son. Et présente quelques difficultés lorsque le temps se gâte. Mercredi, la DICOD sondera les journalistes de défense pour déterminer nos besoins.
La réponse est évidente : les journalistes ont besoin avant tout... d'infos et d'aller sur le terrain, bref, là où pas mal d'entre eux estiment qu'on les empêche d'aller.