Pour répondre à un besoin pressant de son client brésilien, Eurocopter n'a pas hésité à cannibaliser des appareils sur chaîne de production, en décembre dernier. C'est, entre autres anecdotes, un des nombreuses solutions pour tenir le challenge de l'AOG (aircraft on ground) dont le constructeur veut faire un de ses fers de lance. Sans démultiplier plus que de raison son stock de rechanges.
Selon nos sources, le même recours est intervenu pour changer la BTP (transmission) d'un EC145 de la Sécurité civile française.
Le reproche numéro un évoqué par les opérateurs militaires français concerne précisément ce manque de réactivité sur les pièces de rechanges. Liée, peut-être aussi, à des contrats restrictifs, en la matière. Souvent, la disponibilité des appareils en opex excède les 90% -c'est le cas pour les Caracal à Kaboul, par exemple- mais la contrepartie est un taux nettement plus faible en métropole.
Eurocopter dispose désormais de trois centres de soutien clientèle (ou CSC) à Marignane, Dallas et Hong Kong, pour un total de 150 spécialistes du domaine. 30.000 demandes ont été gérées en 2008. Le département AOG du constructeur soutient 10.698 hélicoptères, parmi lesquels 932 sont encore sous garantie constructeur.