Pour la première fois dans l’histoire de l’armée de Terre, c’est une femme qui va prendre en mains les destinées d’un régiment. Coïncidence –ou pas- l’expérience restera initialement limitée dans le temps, puisque le régiment concerné, le 18e RT de Bretteville-sur-Odon (Caen), est promis à dissolution en 2010.
Le futur chef de corps prendra ses fonctions le 18 juin prochain, clin d’œil retenu par le régiment, marqué par le chiffre.
L’officier, un colonel quadragénaire, est issu de l’arme des transmissions, même si elle n’y a pas effectué toute sa carrière. Colonel depuis un an et demi, elle a notamment été chef du bureau opérations instruction (BOI) du 8e RT du Mont Valérien.
L’armée de Terre avait déjà connu un chef de corps féminin mais cette pionnière de l’ALAT, au parcours atypique, n’avait alors commandé « que » le détachement ALAT des opérations spéciales (DAOS), avec un effectif atteignant alors à peine 200 militaires.
Rappelons que la base aérienne 117 de Paris-Balard et ses quelque 6.000 occupants sont actuellement dirigés par une femme (mécanicien de spécialité), et que le commandement des écoles a déjà été commandé par une femme (la première général de l’armée de l’Air).
La marine a déjà promu une femme amiral –Chantal Desbordes, qui avait fait carrière dans la communication et les ressources humaines- mais n’a pas confié, jusqu’à maintenant, d’unité stratégique au beau sexe.
La gendarmerie a confié un groupement départemental à son premier colonel féminin.
La DGA, elle, compte plusieurs ingénieurs généraux de l’armement. L’une d’elle veille notamment sur tous les programmes d’hélicoptères français