La location d'EC225 par la marine, révélée par la livraison du magazine Air & Cosmos, la semaine dernière, ne règlera pas tout. Il faudra en effet trouver des équipages pour armer ces appareils que de récurrents bruits de coursive évaluent à deux, voire trois machines, la troisième servant notamment à l'entraînement au contre-terrorisme maritime (CTM). Les appareils, qu'il reste à trouver, arriveraient à Lanvéoc fin novembre, début décembre, signant ainsi la fin définitive du Super Frelon dans la mission SECMAR.
Dix équipages seraient nécessaires, dont la majorité -relative- serait fournie par la marine, l'EH 1.67 "Pyrénées" de l'armée de l'Air, et, surprise, le détachement ALAT des opérations spéciales (DAOS), qui apporterait un équipage. Le DAOS avait déjà failli servir Lanvéoc en fin d'année, astreinte dont il avait été sorti puisqu'il partait pour l'Afghanistan.
Ce serait donc la deuxième mission conventionnelle attribuée au DAOS, unité relevant du COS qui n'effectuait pas, jusqu'alors, d'autres types de mandat.
Des observateurs très fin du landerneau y voient déjà le baptême du feu de la cellule de coordination des hélicoptères, placée au CPCO comme embryon du futur commandement interarmées des hélicoptères (CIH). Une cellule interarmées de coordination (CIC), placée auprès du COMALAT, avait déjà, depuis plus de trois ans, commencé à standardiser les procédures entre aviateurs et alatiens, permettant une exploitation commune du Puma au sein du groupe interarmées d'hélicoptères (GIH), soutien aéromobile du GIGN.
Comme le constate un membre de la confrérie des hélicoptéristes, "il n'y aura pas d'accalmie d'ici 2012 sur le front des hélicoptères". Navigation à vue en perspective...