mardi 5 février 2019

La première pour le La Fayette et le Phénix (actualisé)

Un tir d'évaluation des forces (TEF) n'est pas un évènement banal : chacune des trois composantes de
la dissuasion (FAS, FANU, FOSt) en réalise un tous les trois ans, à tour de rôle. C'est la garantie donnée au Président qui appuie sur le bouton et à la République qui paie que tout fonctionne correctement.
Hier, un Rafale de l'escadron 2/4 La Fayette a décollé à quatre heures du matin pour un vol d'un peu moins de 12 heures, représentatif de ce que pourrait être une mission réelle. C'est la première fois pour le La Fayette, depuis qu'il est passé sur Rafale, mais un non-surprise, puisque les personnels du 2/4 actuel sont à la fois des anciens du Mirage 2000N, des Rafalistes du 1/4 Gascogne (qui fut un temps le plus escadron de chasse de l'armée de l'air en nombre de PN). C'était pourtant semble-t-il le premier TEF pour l'équipage concerné.
Dans le ciel aussi, une autre première, cette fois pour le Phénix, un avion de la 31e ERTS des FAS, mais actuellement exploité par le CEAM.
Un vol de répétition avait été réalisé la semaine passée. Celui-ci est un copier-coller.
Le Rafale-tireur porteur du missile ASMP-A sans tête nucléaire a décollé de la BA113 de Saint-Dizier avec un Rafale accompagnateur (sans missile). Sur son chemin, sans doute au moins six ravitaillements (assurés pour l'ensemble des chasseurs par deux C135FR et le Phénix) pour tenir les quelque 12 heures de vol, mais aussi une opposition fournie par deux patrouilles de Rafale des FAS. Un système sol-air a été déployé également, afin de rendre le scénario encore plus corsé, et pousser encore plus les FAS dans leurs limites.
Le tir lui-même est intervenu au large des Landes vers 16h, puis la formation tireuse a posé sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan.


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