dimanche 30 octobre 2016

OMP de l'ONU : les priorités de JYLD

Alors qu'il devait terminer sa semaine en RCA pour terminer l'éphémère opération Sangaris,
Jean-Yves Le Drian avait, avant, réuni en conclave des contributeurs des opérations de maintien de la paix (OMP) dans les pays francophones. On y trouvait notamment le Canada et l'Allemagne, deux pays qui seront amenés à en fair eplus dans les mois qui viennent.
Le ministre a lancé à la salle qu'il fallait en faire plus en matière de formation alors que des lacunes persistaient dans les connaissances militaires et... morales (une allusion directe aux abus évoqués pour la RCA, mais pas que). La France se fixe un objectif de 80.000 soldats étrangers formés sur quatre ans, et estime avoir rempli le contrat en 2015, avec 29.000 formés, dont 13.000 pour les OMP.
Ces formations sont principalement prodigués par les deux pôles de coopération institués par le ministre, à Dakar et à Libreville, qui consomment environ 700 militaires. La Marine, en mer, n'est pas en reste, avec son académie flottante incarnée par Corymbe. Le tout étant également animé par la DCSD, avec des catalyseurs comme au Niger par exemple.
Ca semble évident, mais cela ne l'est pas apparemment, "la génération de forces doit impérativement intégrer la connaissance de la langue française, pour mieux interagir dans une relation de confiance" estime le ministre français (1), qui constate -déplore ?- la sous-représentation des troupes francophones. JYLD plaide aussi pour le renforcement des capacités, c'est d'autant plus réaliste que le mécanisme de remboursement peut permettre, sous deux ans, le gain de la mise initiale. Le Sénégal a ainsi effectué un pari payant en matière d'hélicoptères.
Face à un "besoin opérationnel urgent", le ministre constate aussi le défaut de solutions : il avance donc des procédures pour recourir à un pays qui les possède, ou l'externalisation. C'est un des problèmes rencontré dans les hélicoptères militarisés -un déficit constant, mais déjà chez les contributeurs eux-mêmes- ou la lutte anti-IED par exemple. Au passage, le ministre stigmatise des "procédures administratives excessives".
 Le ministre a également confirmé le déploiement de SDTI, avec 85 militaires, en RCA, mais sans évoquer d'horizon (ce serait pour le début d'année prochaine).
Selon lui, 45764 militaires français ont été déployés dans des opérations concourant à la paix (mais pas sous drapeau de l'ONU) depuis 2013 au Sahel et en RCA.

(1) néanmoins on peut s'interroger, s'il avait fallait que les troupes de l'ONU connaissent les langues locales en ex-Yougoslavie dans les années 90, ou en Somalie (depuis cette date), on n'aurait peut-être pas trouvé grand'monde.

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