lundi 24 octobre 2016

Au moins trois français tués dans le crash d'un Merlin IV

Un bimoteur Merlin IV s'est écrasé ce matin à Malte, tuant les cinq occupants, deux pilotes et trois
ressortissants du ministère de la défense français. Ces trois personnes peuvent être aussi bien de statut civil que militaire, seuls des agents de la DGSE et du COS sont déployés en Libye. Le ministère ne communique jamais sur des identités, tant que les familles ne sont pas informées. Les identités des agents de la DGSE ne sont jamais données.
Les deux pilotes pourraient aussi être français, et d'anciens militaires, le profil recherché par CAE Aviation et ses clients français.
Aucune explication n'a été donnée à ce qui ressemble, au vu des images disponibles, à une perte de contrôle dont les causes ne sont pas connues, intervenue peu de temps après le décollage. L'appareil devait revenir à Malte à l'issue.
Vu la destination de cet avion, on peut tout imaginer car selon les autorités locales, cet avion devait rejoindre Misrata (Libye), et est exploité par la société luxembourgeoise CAE Aviation qui loue des avions équipés à la DRM et à la DGSE, principalement pour des missions de renseignement. Ces avions peuvent aussi servir à du transport moins silhouetté qu'avec un Transall ou un Hercules portant cocardes.
Le ministère de la défense a été obligé d'en dire plus, puisque très tôt, l'union européenne a expliqué que cet avion ne travaillait pas à son profit (Le Luxembourg lui fournit parfois des heures achetées à CAE Aviation pour Sophia ou Frontex).
Problème, les qualités des occupants n'ont vraisemblablement pas été détaillées au gouvernement maltais qui lui évoque des "douaniers" (le travail réel de ces derniers risque de se compliquer, désormais). La Douane a dû démentir qu'il s'agissait de ses personnels, face à l'afflux de messages de condoléances.
Pas sûr non plus que le gouvernement libyen, qui ne supporte pas vraiment l'appui des Français au général Haftar, posté à Benghazi, soit également totalement informé de ce vol -et des nombreux qui l'ont précédé, comme en atteste des sources ouvertes- et de ses motifs réels. Le gouvernement d'union nationale avait déjà été échaudé par la mort de trois agents de la DGSE, en juillet. Et peut-être par des émissions de radio dévoilées ici.
Dans un dépêche AFP extrêmement laconique, le ministère a reconnu la mort de ses trois personnels qui devaient être mobilisés dans une "mission de reconnaissance en Méditerranée". Une explication étrange, puisque c'est le travail d'avions de la Marine, notamment de Falcon 50 Surmar et d'ATL-2, en tout cas pas d'un appareil équipé de la sorte. Ce qui confirme, par défaut, qu'il s'agissait donc plutôt de travailler sur les côtes libyennes qui bordent la Méditerranée. 

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