mercredi 8 octobre 2014

Des effets militaires, pas du vent

Le général Denis Mercier, qui s'exprime aux 20e rencontres parlementaires de la Défense vient de révéler
le changement d'activité des chasseurs basés aux EAU. Une patrouille de close air support (CAS) est engagée avec une patrouille de reconnaissance.
Le CEMAA a également rappelé la première capacité apportée par l'Atlas, avec des vols opérationnels conduits vers les EAU pour apporter des pods de ciblage et de reconnaissance, ou encore, dans la bande sahélo-saharienne (BSS). Sur ce même appareil, les forces européennes sont en train de mettre en place des normes EMAR145 pour que les pièces de rechange (y compris déjà utilisées) soient interchangeables entre les utilisateurs. Ce qui contribuera in fine à une meilleure utilisations des stocks, et une réduction des coûts d'exploitation.
Le général Mercier a aussi constaté ce paradoxe : les premiers acheteurs du MRTT sont des pays étrangers et "les seuls qui se posent des questions (NDLR sur l'opportunité d'acheter cet appareil européen) sont les pays européens". Illustration de son propos, avec le ravitaillement il y a quelques jours de Rafale par un MRTT australien, sur le théâtre irakien.
De façon plus anecdotique, il a appelé les journalistes à faire appel à des personnalités plus légitimes pour commenter les opérations aériennes en Irak. Il a plutôt déjà été entendu, puisque pas moins de trois anciens généraux de l'armée de l'air (Desclaux, Charaix, Gaviard) ont pu livrer leurs analyses depuis le début des frappes en Irak. Occupant, il est vrai,  un vide qui était assez béant jusque là, et c'est bien connu, la presse, comme la nature, a horreur du vide.