lundi 6 octobre 2014

Comment nos alliés nous mettent la pression (actualisé-1)

Les Anglo-saxons multiplient les piques sur les Français, à qui ils reprochent de ne pas en faire assez.

Cela dure depuis des mois, et tout y passe. Cela a commencé par les BPC destinés à la Russie, qui a obligé la com gouvernementale à louvoyer sur ce dossier sensible, car la France cherche à gagner des gros marchés en Pologne, sur lesquels Britanniques, Allemands et Américains lorgnent aussi : ils appuient donc là où ça fait mal...Et dans ces cas-là, tout sert.
Cet été, Obama lui-même a fait une saillie sur les raçons payées par les Européens, au premier rang duquel les Français. Des rançons qui financent le terrorisme.
La semaine dernière, on apprenait qu'un responsable américain voulait le remboursement des sommes correspondant à ce qui avait été présenté à l'époque comme une aide américaine à l'action de la France au Sahel...
La semaine dernière, un responsable britannique se moquait de l'état des avions français. Même s'il est difficile de le contredire sur tout le parc, il faut reconnaître que le parc de la RAF a bien fondu ces dernières années, et qu'il a pris la précaution de faire sa sortie après le retrait de tankers pas très jeunes non plus... Et ne s'est pas apesanti sur l'absence des Typhoon des frappes en Irak.
En début de mois, les Australiens annonçaient qu'ils envoyaient la crème de leurs moyens sur la même base que les Français : huit chasseurs (soit deux de plus que les Rafale), un tanker et un AWACS flambant neufs (ce sont leurs premières missions de guerre). Les Australiens sont même déjà passés aux vols nocturnes, alors que Paris a mis près de trois semaines pour s'y mettre. Et ces insolents en plus inondent de photos pour le prouver, alors que Paris, qui a reçu des coups de règle sur les doigts, est condamné à une com' a minima sur l'activité d'Al-Dhafra. Paris n'a même plus le droit de nommer cette base. A lire les communiqués de l'EMA, les raids français décollent d'une base française fantôme, jamais nommée.
Hier, les Néerlandais annonçaient qu'ils avaient réalisé leur première mission opérationnelle : une double patrouille de F-16, dès le premier jour. Là où la cadence française est longtemps restée moindre en étant pré-positionnés sur place.
Ce matin, un média américain explique qu'un ancien de la DGSE a donc changé de camp et rejoint Al-Qaeda. Une fuite de plus de l'administration américaine, qui attend les explications (peut être embarrassées) de Paris.

Actualisé (13h) : La Défense assure de son côté que le djihadiste en question n'a pas de lien avec les  services de renseignement français.