mercredi 18 juin 2014

La succession du FAMAS devient (déjà) politique

Dans une semaine, l'appel d'offres AIF (succession du FAMAS) sera clos. Mais il a pris aujourd'hui un tour
politique avec une question orale du député UMP du Rhône Philippe Meunier à Jean-Yves Le Drian. Le député assure que les conditions de l'appel d'offres sont limitatives et ne permettent pas à l'armurier Verney-Caron de proposer une solution alternative aux propositions de HK et FN. Selon le parlementaire, cette dernière porterait sur une copie française sous licence du Galil israélien, une arme éprouvée. Le fabricant français, n'a pas, lui, détaillé son offre. Mais des signaux convergents semblent indiquer que la candidature Verney-Caron a déjà fait bouger les lignes. Et peut-être même celle qui détaillent l'actuel appel d'offres, peut-être taillé pour disqualifier préalablement certaines candidatures sur des motifs contestables.
Surtout quand on entend parler de pacte PME, et que Verney Caron en est une (CA : 12 MEUR)
Devant ce qu'il estime être une situation intolérable, le député avait saisi le ministre Arnaud Montebourg il y a déjà trois semaines, a-t-il expliqué cet après-midi.
Comme pour faire prendre corps à cette alternative, des élus, dont la propre présidente de la commission de la Défense, Patricia Adam, se sont rendus cette semaine à Eurosatory sur le stand Eden, sur lequel expose précisément... Verney-Caron.
De son côté, l'armurier s'est exprimé via un communiqué de presse diffusé par Eden :  "d'une part, nous pensons répondre au cahier des charges techniques et nous avons les capacités à développer une stratégie industrielle qui aboutirait à la création d'emplois, bien évidemment un besoin essentiel en France aujourd'hui. D'autre part, force est de constater que des critères risquent de disqualifier notre candidature avant même que nous ayons pu présenter notre solution".