jeudi 24 avril 2014

La PO polonaise (suite)

Suite des aventures des Rafale sur les lignes de l'Est. Les quatre appareils arriveront bien le 28 sur
place, et le ministre français de la Défense sera sur place le lendemain (pour la septième fois depuis mai 2012) pour un double évènement : le départ pour la Lituanie de MiG-29 polonais. Que nos Rafale remplaceront donc en quelque sorte. Et c'est donc le deuxième évènement, qui amènera aussi un responsable de l'exécutif polonais, peut-être même le président.
Ces Rafale seront armés d'obus et de missiles bons de guerre, sur des conditions d'emploi semble-t-il équivalentes à celles qu'ont déjà tenues les Mirage 2000 et F1CR dans les pays baltes et en Islande : on intercepte, on fait des photos (de la diplomatie comme dirait Goose) et on raccompagne à la frontière, tout en rendant compte à l'autorité otanienne, aux ordres de laquelle sont placés les chasseurs français. Sauf subtilité qui m'aurait échappé.
Les appareils et pilotes proviennent du 2/30 et du 1/7, le détachement étant aux ordres d'un officier du 2/30. Forcément, certains commmentateurs vont prendre feu, mais il faut rappeler qu'entre 1945 et 1989, France et URSS n'étaient pas les meilleurs amis du monde non plus, ce qui n'avait pas fait pour autant oublier les liens de la seconde guerre mondiale (1). Des MiG étaient d'ailleurs venus en France, et des F1 étaient partis là-bas... Bref, l'actu mondiale ne pourra jamais faire oublier l'actu de 1942-1945.
Pour les Rafale, c'est la première fois qu'un plot de permanence opérationnelle (PO) est ouvert dans un pays étranger. Même s'il ne faut pas oublier que le 19 mars 2011, des Rafale (et des Mirage 20000-5 du 1/2 Cigognes) avaient montré les cocardes et les MICA au-dessus de Benghazi (Libye) pour décourager les kadhafistes de décoller.
Pour leur part, les Polonais n'ont donc rien changé à ce qui était prévu pour la police du ciel en Lituanie. Ils sont, avec les Allemands, les Belges et les Français, parmi les plus réguliers à tenir cette P.O...

(1) Et on ne pourra qu'y repenser, le 6 juin prochain, en commémorant les 70 ans d'un débarquement qui avait alors aussi bien soulagé l'effort soviétique à l'Est.