lundi 13 janvier 2014

Avoir les boules peut rapporter gros

CAE Aviation poursuit son appui au contact des forces françaises. Après le Mali, la société
luxembourgeoise a ouvert en décembre un plot de renseignement aérien dans un autre pays d'Afrique noire (1). A chaque fois le constat conduisant à ces locations est le même pour la direction du renseignement militaire (DRM) : il faut être informé en temps réel, et les armées n'ont pas assez pour fournir en interne. C'est l'expansion du contrat Bakou révélé sur ce blog, et qui oeuvrait à l'origine dans la zone malienne, du fait du glissement d'installation des drones Harfang (2).

La même DRM avait inlassablement plaidé, ces dernières années, pour disposer d'avions légers multicapteurs, une demande que le Livre Blanc a trouvé légitime. Mais qui n'avait pas trouvé d'oreille attentive auparavant.
Les financements ne seront engagés qu'avec retard, et personne ne s'attend plus désormais à voir les ALSA2R arriver, au plus tôt avant 2015. Si ce n'est plus, car tant que les fonds ne seront pas engagés, et ce ne serait pas le cas en 2014, annus horribilis, les travaux ne commenceront pas. Et il faudra louer.
Quand on voit, en plus, que les Beech 350 des Douanes accumulent les retards dans une configuration qui peut, de surcroît être considérée comme plus simple, on peut s'inquiéter du temps que prendront à arriver les Beech de la Défense... Et s'interroger pour savoir si des palliatifs n'exisent pas.
CAE Aviation, lui, poursuit ses affaires. Il grandit et embauche en France, sur son site de Lapalisse (Allier) où la société entretient les boules Wescam mises en oeuvre en France (COS, Gendarmerie, Marine). Et où CAE Aviation assure des stages de formation de chuteurs opérationnels.

(1) ce recours à la location, dans un secteur aussi statégique que le renseignement illustre, si besoin était, le niveau de tension sur les capacités régaliennes (pour les optimistes), ou les graves carences capacitaires du système de défense français (pour les pessimistes).
(2) Bakou a été maintenu et étendu par la suite, avec le déclenchement de Serval, du fait des besoins en renseignement image.