dimanche 6 octobre 2013

Les ALSR promis au "Dunkerque"

Les trois avions légers de surveillance (ALSR) du livre blanc seront -sauf changement- affectés à Evreux,
du côté conventionnel de la piste. C'est l'escadron 1/54 "Dunkerque" qui exploite actuellement les Transall Gabriel qui semble tenir la corde pour les recevoir.

Ce choix peut être lié à la présence, sur cette base, du GAM 56 "Vaucluse", une unité de la DGSE elle aussi intéressée par ces fameux avions, fondés sur des Beech 350, et déjà exploités sous cette forme par les Américains et les Britanniques.
Le métier du "Dunkerque" est le renseignement d'origine électromagnétique (ROEM), pas le renseignement d'origine image (ROIM). Les ALSR, sur lesquels subsistent bien des questions, embarqueront aussi bien des capteurs ROIM, leur vocation première, que vraisemblablement ROEM, voire RORAD (d'origine radar). Un concept multicapteur étant la base de l'efficacité, comme les opérations au Sahel l'ont à nouveau rappelé.
La décision logique eut été, néanmoins, de les baser à Cognac, au sein de l'escadron drones 1/33 "Belfort", ou au moins de les y colocaliser, puisque ces avions mobilisent des interprètes photos, des officiers renseignement et des pilotes, trois spécialités dont disposent cet escadron.
ALSR et drones sont en outre complémentaires, les ALSR arrivant bien avant les drones moins facilement déployables, puisqu'il faut notamment des liaisons satellites disponibles. En outre, sur une zone donnée, le fait de disposer d'ALSR permet de créer des zones de surveillance supplémentaires, par rapport aux orbites de drones.
Par ailleurs, dans le sud-ouest, les facilités d'entraînement sont bien plus importantes : les plastrons sont bien plus nombreux, tout comme les zones de vol, sans même évoquer, évidemment, la météo.
Enfin, comme si cela ne suffisait pas, la présence dans le sud-ouest d'une partie majoritaire des forces spéciales est un "plus" évident. De par leur capacité d'entrée en premier, et leur participation naturelle aux guerres assymétriques, les unités du COS sont des clients naturels de ces avions.
Une part importantes des opérations du COS, en Afghanistan, en Libye et au Mali ont bénéficié du soutien des Harfang du "Belfort".