jeudi 10 octobre 2013

Au coeur de "La grande illusion" (7 photos)

Impossible de ne pas s'en rappeler. C'est à Grenoble, chez les chasseurs alpins (1), que le ministre de la
Défense avait découvert qu'on ne lui disait pas la vérité sur Louvois. Il dit donc entendre renouveler le plus possible ses déplacements dans les forces -pas si nombreux pour l'instant- pour entendre la parole des soldats. Tout autant pour leurs problèmes que leurs solutions.
Il avait aujourd'hui pour fixeur un ancien officier du régiment, Jean-Michel Palagos, qui fut président des lieutenants, avant d'être son directeur adjoint de cabinet. Mais aucun ponte de l'armée de terre n'était présent, contrairement à l'usage. Donc, aucun filtre : les dialogues ont été "directs" selon un officier qui a assisté à toute la partie de la visite interdite aux oreilles et aux yeux de la presse.
C'était en quelque sortre le "15-2 dans les yeux". Un exercice de com' -il faut faire diversion sur les restructurations, et les temps budgétaires difficiles qui pointent le bout de leur nez-, autant qu'une opération de labour du terrain pour y prendre des idées... et des infos.
JYLD s'est donc immergé aujourd'hui au 152e RI, avant de poursuivre lundi au 2e RIMa, puis au 1er RCP. A table, il a pris l'assiette de charcuterie de l'entrée avec les caporaux-chefs, le steack-frites avec la 3e compagnie, et la pomme avec la compagnie de commandement et de services.
Avant de s'engouffrer dans une rencontre avec les élus, il n'a sans doute pas pu éviter de lire cette citation du maréchal Lyautey, ornant l'entrée de la salle à manger du chef de corps, et très raccord avec les objectifs du jour : "la première condition pour conquérir les coeurs ce n'est pas la force, mais la persuasion".

(1) ils avaient dû aussi lui parler de la prime de montagne, mais pour le coup, par les temps qui courent...

Le 152e RI vu du ciel : un régiment totalement inséré en zone urbaine. C'est un camp construit par les Allemands après la guerre de 1870. On y a tourné "La Grande Illusion" m'a confié une des mémoires du régiment.
Les Diables Rouges ont gagné leur surnom en 14-18.
Les visites d'autorité sont souvent ennuyeuses et pas très rythmées, celle-ci s'est avérée plutôt chargée et fournie (malheur aux absents, pourtant Al Jazeera était là...) : c'est connu, en Alsace, on sait accueillir (et aussi, se battre). 

Le simulateur VBCI. Rien n'empêchera, demain, de faire des combats numériques entre des bases VBCI séparées par des centaines de kilomètres.
Le garage du régiment. Le mindef voulait se plonger dans la réalité du MCO, dont le budget, sur la LPM, représentera plus de 20 milliards.
Présentation d'un groupe 0-0 sur VBCI. De retour du Mali et du Liban, les Diables Rouges sont prêts à partir au claquement de doigt.
Avec les caporaux-chefs. L'image de JYLD poussant son plateau à la chaîne n'est pas neuve, mais le côté "ministre au milieu des soldats" (cultivée aussi au Mali) ne se refuse pas, surtout avec les temps difficiles qui s'annoncent.