vendredi 15 mars 2013

"On ne peut pas se passer du CDG ou de l'A400M"

Philippe Meunier est le secrétaire (UMP) de la commission de la défense de l'Assemblée. Il a diffusé ce matin un communiqué vent debout contre les pires hypothèses qui pourraient suivre le Livre Blanc
. Après avoir déjà, en janvier, répondu à nos questions, sur Serval, ou proposé un projet de loi sur ceux qui prennent les armes contre les militaires et policiers.

Que redoutez-vous ?
  - Que l'on décale le livre blanc et la loi de programmation militaire. La LPM serait présentée en même temps que le budget. Le gouvernement essaie d'affoler les militaires, en faisant fuiter la vente ou la mise sous cocon du Charles-de-Gaulle, ou l'arrêt du programme A400M, mais ce n'est pas sérieux. C'est juste une façon de préparer l'opinion et les militaires pour imposer in fine une importante réduction du budget de la défense.
Qu'envisagez-vous pour diffuser vos craintes et faire changer les réflexions du gouvernement ?
- Déjà, avec le communiqué de ce matin, on fait pression sur le gouvernement. En évoquant le fait que le budget de la défense risque à nouveau d'être une variable d'ajustement, on rappelle les heures noires du gouvernement Jospin. On sent aussi que le ministre n'a pas le poids politique qu'il faudrait pour défendre son budget compte tenu de la situation des finances publiques. Enfin, j'entends dire qu'il y a unanimité pour défendre le budget, ce n'est pas le cas, les écolos sont pour une baisse, les communistes et socialistes sont divisés. L'UMP est contre une baisse du budget de la défense et l'UDI semble être sur une même position.
Que diriez-vous aux militaires qui voient ces mauvaises nouvelles s'accumuler ? 
Qu'ils ne se fassent pas avoir, par ces fuites. On ne peut pas se passer du Charles de Gaulle ou de l'A400M. Nous devons défendre une enveloppe budgétaire globale, et nous avons besoin de toutes les composantes, air, terre, et mer. C'est donc une enveloppe globale qu'il faut défendre. Et qu'en tout état de cause, ce n'est pas digne de communiquer des perspectives pareilles alors que nos soldats se battent au Mali.