lundi 4 mars 2013

COS : +1000... (actualisé avec liens)

Alors que les forces spéciales britanniques sont engagées dans un exercice sauvage de dégraissage, leur pendant français, le COS, a besoin de 1.000 opérateurs supplémentaires, comme ce blog l'a déjà signalé.

Avant même que Serval ne commence, ce besoin était patent, du fait des engagements importants sur plusieurs théâtres simultanés (Afghanistan, Sahel, Moyen-Orient). Le niveau de mobilisation de Serval ramène le COS à ses limites de moyens, malgré ses sept avions, 40 hélicoptères et 3.000 personnels. Soit plus que son homologue britannique.
C'est que depuis le 11 janvier, au moins deux renforcements majeurs sont déjà intervenus (y compris avec des troupes qui rentraient de mission...), compromettant les possibilités de relèves dans les mois qui viennent. Ou le déploiement sur un théâtre qui déclencherait au débotté.
Même les exercices à venir pourraient en pâtir. La participation à un exercice au moyen-Orient, pourtant minime, a été annulée, c'est tout dire... Les limites de l'organisation française étaient connues, mais elles sont aujourd'hui visibles.
Dans Serval, le COS a montré ses capacités, étant le premier à réagir le 11 janvier -un pilote du 4e RHFS en est mort-, ouvrant la voie aux forces conventionnelles, offrant sa part de vidéo et de ciblage, et restant à la pointe de la partie antiterroriste de Serval.
L'estimation du personnel nécessaire pour tenir les contrats se montre à .1000 opérateurs supplémentaires et des aéronefs supplémentaires, pour remplacer par exemple les frêles Gazelle. Avec une armée de terre réduite demain à sa portion congrue, les forces spéciales auront demain encore plus d'importance.
Ces moyens supplémentaires, on a cru pouvoir les sortir de la DGSE (une dizaine d'aéronefs du GAM-56, et le service action), schémà qui a vite buté sur l'indépendance de la centrale française. Quoique dans le monde anglo-saxon, forces clandestines et spéciales soient souvent mariées, de force... ou de raison. Les réflexes de riches risquent cependant de disparaître avec la rigueur budgétaire affichée (et ce n'est que le début).
Autre façon de gagner des postes de soutien, c'est de colocaliser les entités. Une zone en Gironde semble cumuler beaucoup d'avantages à cet égard (sans nécessiter beaucoup d'investissements), sur deux bases différentes, à Cazaux et à Martignas.
Plus facile encore, l'intégration de moyens issus des forces conventionnelles, comme les CPA et GCP de la 11e BP, qui apporteraient la moitié, et un unité d'appui interarmées comprenant notamment des moyens de génie et de guerre électronique. La mission Resco pourrait aussi être intégrée aux forces spéciales, permettant de récupérer des moyens en commandos et hélicoptères.
Ce schémà ne ravit pas forcément les états-majors d'armée, car elles sortent de leur giron des moyens spécialisés, dont elles resteront responsables de l'équipement. Il faudra donc, à l'issue de Serval, prendre des décisions qui auraient déjà pu être prises il y a longtemps. Y compris, augmenter le budget d'équipement du COS, et envisager une gestion RH particulière pour ses personnels.

A lire aussi, une série de posts relatifs au COS
http://lemamouth.blogspot.fr/2012/02/une-brigade-des-forces-speciales-air.html
http://lemamouth.blogspot.fr/2012/05/et-pour-une-brigade-de-plus-suite.html
http://lemamouth.blogspot.fr/2013/01/les-unites-du-cos-distinguees-par-leur.html
http://lemamouth.blogspot.fr/2012/10/small-is-beautiful-suite.html
http://lemamouth.blogspot.fr/2012/09/une-3e-escadrille-avions-pour-le-cos.html
http://lemamouth.blogspot.fr/2011/12/afghanistan-dix-ans-doperations.html
http://lemamouth.blogspot.fr/2013/01/lecho-des-savanes.html
http://lemamouth.blogspot.fr/2013/01/tiens-des-commandos-marine.html
http://lemamouth.blogspot.fr/2013/02/les-cpa-de-larmee-de-lair-en-pointe-au.html