jeudi 7 mars 2013

Comment partir avec une bombe de plus sans être borgne

Les Mirage 2000D ont un tour de plus dans leur sac, comme ils viennent de le prouver, dans l'opération Serval.
Le 18 février, j'indiquais que les Mirage 2000D était désormais, comme les F1CR, capables de livrer des bombes Airburst aux djihadistes. De nouvelles précisions sont désormais disponibles sur la configuration qu'ils mettent en oeuvre, en utilisant les points intérieurs (dont celui avant gauche, prévu initialement pour le canon, renvoyé dans les limbes du programme de rétrofit...). Ainsi, trois bombes peuvent être emportées, au lieu des deux sur emport double, configuration jusqu'alors la plus répandue.

Le point intérieur avant droit reste utilisé pour la nacelle Damocles, Atlis ou PDLCT-S, qui sert à la détection, et dans certains cas, à l'identification de la cible. Mais donc plus forcément, au guidage laser de la bombe.
Comme je l'indiquais le 18 février, des tirs d'airburst ont été réalisés au Mali. Explosant en altitude, les Airburst sont d'un meilleur rendement dans une mission antipersonnel.
Les six Mirage 2000D présents à Bamako ont tiré les premières GBU-12 du conflit, le soir du 11 janvier. Les équipages des trois escadrons (1) présents dans cette zone qui se succèdent dans cette zone depuis 54 jours ont déjà abattu près d'un millier d'heures de vol. Niveau qui devrait prochainement être franchi.

(1) 1/3 Navarre, 2/3 Champagne, 3/3 Ardennes (grouïk).
Un Mirage 2000D du 3/3 Ardennes avec, clairement visible, une Mk82 Airburst sur pylône intérieur (Photo EMA)