jeudi 7 février 2013

Serval : l'ATL-2 plie mais ne rompt pas (le combat)


Dans la tranche tactique d'un ATL-2 (extraits de film EMA, photos Jean-Marc Tanguy).
Avec cinq appareils engagés assez rapidement dans Serval, la marine doit revoir à la baisse son contrat. Le volume a déjà baissé, depuis ce surge, et la tendance devrait se poursuivre. La présence de cinq appareils sur un théâtre était un record historique. Le chef d'état-major de la marine, l'amiral Rogel, connaît bien les atouts des ces avions pour les avoir utilisé pendant son temps de présence à l'EMA comme sous-chef opérations (1). Il avait lancé le crash program pour améliorer les capacités de cet avion, suite aux opérations au Niger/Mali, en 2010. 40% de la flotte était alors mobilisée, dans un creux de disponibilité général.
Par aileurs, l’EMA a diffusé les premières images des ATL-2 opérant depuis Dakar. Ce blog avait révélé le 31 janvier que les patmar avaient tiré au Nord-Mali. Des tirs auraient déjà été réalisés en Libye en 2011, mais la Défense ne l'a jamais dit officiellement.
Le film montre un minimum de quatre appareils, dont l’un équipé de moyens à très haute défintion, encore aux essais en décembre. Comme je l’écrivais hier, le playtime des ATL-2 reste réduit, du fait de la durée de transit. Ce playtime ne dépasserait pas le tiers de l’endurance totale.
L’EMA a confirmé en tout point les informations de ce blog : les ATL-2 participent tant à l’ISR qu’aux frappes. « Plusieurs » ATL-2 étaient d'ailleurs équipés pour les frappes dans la nuit du 2 au 3 au nord de Kidal. Comme je le subodorais -malgré les résultats du sondage ci-contre-, le Harfang est à l’origine de la désignation des objectifs au profit de l’ATL-2, qui ne peut lui-même pas guider ses bombes. Pour l'instant.

(1) et comme sous-mariniers, la vocation d'origine des ATL-2 étant le combat aéromaritime, et non aéroterrestre. 
Dans le poste de pilotage de l'appareil. Tous les appareils proviennent de Lann-Bihoué, des flottilles 21F et 23F.