vendredi 25 janvier 2013

Et si la solution c'était des SEM au Sahel ?

Un SEM à Kandahar, en 2008 (photo EMA).

C'est mon confrère Air&Cosmos qui le révèle : la marine plancherait sur un éventuel engagement de SEM au Sahel (proposition qui n'a pas été retenue par l'EMA, signale le magazine). Par delà cette allitération en "s" qui pourrait faire sourire les uns et persifler les autres, voire faire croire à un 1er avril avant l'heure, cette hypothèse a du sens car le porte-avions est au bassin pour au moins six mois. Les SEM ont effecté un bilan de feu pas ridicule contre les insurgés afghans en 2008, à Kandahar, avec une vingtaine de GBU-49 envoyées en quatre mois de présence.
Mais surtout, entretemps, en Libye, ces petits chasseurs -les plus vieux qui seraient déployés au Sahel- peuvent embarquer quatre bombes GBU-49 (deux fois le chargement d'un Mirage 2000D) tout en disposant de canons. Mais c'est aussi le seul vecteur qualifié pour emporter la GBU-58 -une bombe de 125 kg- mieux adaptée à l'action en zone périurbaine, ou dans des zones où les combattants sont entremêlés.
Certes, cela obligerait à déployer une quatrième chaîne logistique de chasseur. Certes, cela amène une endurance moindre qu'un Mirage F1CR. Mais osons le dire, en plus d'être un bombardier et un avion de reconnaissance, le SEM est aussi une nounou, et par les temps qui courent, même les plus petites quantités ne sont pas négligeables. Si, si.