vendredi 13 juillet 2012

Comme un Frago


François Hollande ce soir à l'Hôtel de Brienne (photo : Jean-Marc Tanguy).



Le président de la République livre ce soir ses intentions dans un document de trois pages adressé à Jean-Marie Guéhenno, diplomate promu patron de la commission du livre blanc. François Hollande demande, sans surprise, de trouver les voies de préserver l'indépendance en matière de renseignement -il en a reparlé dans son discours ce soir à l'hôtel de Brienne- et de capacités d'actions spécialisées -assurées principalement par le COS (1). C'est assez conforme à ce que ce blog avait déjà pu prédire.

Pour ceux qui rêvaient encore d'une armée française encore capable de tout faire en tirant à boulets rouges sur ces mêmes capacités, c'est donc la douche froide. Il va falloir faire des choix, sans doute violents, car comme le rappelle la lettre de mission de Jean-Marie Guéhenno, le ministère contribuera aussi à l'effort de redressement des finances publiques.
Néanmoins, rappelle François Hollande, il faudra apporter une "importance particulière" aussi à "la cohérence à rétablir entre les missions, le format et les équipements des armées, préservant aussi, dans la durée, la disponibilité des matériels et l'entraînement et l'activité des forces".
Le PR donne aussi un portrait-robot assez précis de la commission qui comprendra "les grands responsables des ministères de la défense, des affaires étrangères, de l'économie et des finances, du redressement productif, de l'intérieur, des outremer et de la recherche". En outre, on y trouvera aussi des parlementaires -des députés plaident pour doubler, à quatre, le nombre de représentants. Sans surprise, on trouvera aussi des "experts des forces armées et de la sécurité, des spécialistes reconnus dans ces domaines et des représentants de la société civile et du monde industriel -c'est nouveau (2)-.
Il ne reste plus qu'à mettre des noms sur ce squelette et de se mettre au travail, alors que l'exercice a déjà près de quinze jours de retard.

(1) deux fonctions que connaît bien, pour avoir commandé le COS puis la DRM, l'actuel chef d'état-major particulier du président de la République, qui l'accompagnait ce soir.
(2) tout comme la confirmation de la présence d'un représentant allemand et britannique.