jeudi 28 octobre 2010

C'est la faute à Ben Laden

Certains commentateurs découvrent aujourd'hui que la France va passer le témoin en Surobi. Pas une vraie découverte pour les lecteurs de ce blog, puisqu’avec quelques précisions, ce TOA avait été évoqué dès le 20 mai. Il est vrai que l’Afghanistan n’est (même) pas un sujet de conversation dans les salons parisiens, souvent source de gros scoops (1). En parlerait-on donc d'ailleurs si Ben Laden n’avait pas menacé la France pour son engagement en Afghanistan ?
« L’enlisement » mot aussi à la mode, et sans doute très parisien, ne repose pas forcément sur des réalités, en zone française en tout cas. Disons seulement que des progrès particulièrement concrets ont été réalisés dans les vallées de Kapisa. Pas toutes, certes, mais les insurgés ont pris des coups, et dans certains coins, ne s'en relèvent pas.
Seulement, la France s’est lié les mains, en refusant d’accueillir la presse en Kapisa : impossible, donc d’aller vérifier sur place les affirmations des uns et des autres. Vérifier, sur le terrain, ce qui constitue, rappelons-le, le travail élémentaire de la presse. Pour tous les autres nations de la coalition.
Une fois n’est pas coutume, la guerre de perceptions n’est pas gagnée, dans la population… française, sa classe politique, et ses relais d’opinion.

(1) c'est du second degré. Je préfère préciser, pour m'épargner de nombreux e-mails.