mardi 5 mai 2009

Rien ne résiste aux aviatrices

Caracolant en tête des armées pour le taux de féminisation (autour de 20%), l'armée de l'Air poursuit la réduction des bastions autrefois réservées aux seuls hommes. Sauf erreur de ma part, s'il n'y a pas de général féminin en activité actuellement, une base, celle de Paris-Balard, est par contre commandée par un colonel du beau sexe.
Mon pilote est une femme
A Cazaux, le poste de chef des services techniques est tenu par une femme portant cinq galons. Le même nombre de "limaces" (barettes, en argot) est détenu par un commissaire, à l'Etat-major de l'armée de l'Air (EMAA).
Les effectifs de PN ont aussi tranquillement évolué. On compte aujourd'hui 11 PN (pilotes et NOSA) dans la chasse, contre 7 il y a six ans. Le propre pilote de Super Puma du président de la République est une femme, un des plus anciennes hélicoptéristes en activité. Elle avait commencé, en 1995, les premières expérimentations en matière de MASA, au sein du "Parisis".
Quelques bastions résistent encore, à cette poussée irréfrénable : les escadrons Rafale ("question de temps" m'assure-t-on) et les forces spéciales. Là aussi, une question de temps pour les escadrons navigants (ESH et Poitou) où, à quelques détails près, des femmes pourraient opérer dans les cockpits. (1). C'est nettement plus difficile chez les commandos du CPA 10. Pourtant, leurs cousins du CPA20 reviennent d'Afghanistan, où ils ont opéré plusieurs mois sous la direction d'un lieutenant qualifié FAC.

(1) Pour être totalement honnête, ces unités comportent des femmes, y compris à des postes de responsabilité, mais pas comme navigantes. Un escadron de MC-130P de l'AFSOC, leur cousin américain, vient d'être confié à un lieutenant-colonel alors...

A relire:
Le dossier de Charline Redin dans Air Actualités du mois de mars, notamment l'article dans lequel la rédactrice est allée aux devants... des conjoints.

Notre photo : La journée de la femme au musée de l'Air, en mars 2006. Avant-dernière à droite, Caroline Aigle, foudroyée par une terrible maladie, deux ans plus tard. (crédit JMT)